1. Martyre de saint Philippe, l’apôtre.
En ce jour de l’an 80 après Jésus Christ eut lieu le martyre de saint Philippe, l’un des douze apôtres. Ce saint naquit à Bethsaïde en Galilée. Dès sa jeunesse il étudia la sainte Bible et les prophéties qui parlaient de la venue du Sauveur. C’est la raison pour laquelle il suivit le Christ sans hésiter lorsque celui-ci lui dit : « Suis-moi. »
Philippe trouva Nathanaël et le ramena au Christ car il était sûr qu’une seule rencontre suffira pour le convaincre que Jésus est le Christ dont parlait les prophètes. En conséquence, Nathanaël devint l’un des disciples du Christ.
Philippe suivit le Christ tout au long de son ministère sur terre et, après son Ascension, il reçut le Saint Esprit le jour de la Pentecôte. Cependant, il commença son ministère à Jérusalem puis se rendit en Asie mineure et convertit un grand nombre. Lorsque Satan vit que son royaume s’effondrait à cause des enseignements de Philippe, il incita les prêtres païens d’Hiérapolis à l’arrêter et à le crucifier. Néanmoins, un tremblement de terre eut lieu en ce lieu qui fit fuir les persécuteurs. Les fidèles voulurent le descendre de la croix mais il refusa et demeura ainsi jusqu’à ce qu’il accomplit son bon combat. Ainsi, il rendit l’âme et reçut la couronne de l’apostolat et celle du martyre. Les fidèles d’Hiérapolis l’enterrèrent en Asie mineure.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
2. Martyre des saintes Atrasis et Jeanne.
Nous commémorons aussi en ce jour le martyre des saintes Atrâsis et Jeanne. Atrasis était la fille d’Hadrien, l’empereur idolâtre (117 – 138 après Jésus Christ). Celui-ci l’aimait tellement qu’il lui fit construire une chambre indépendante pour qu’elle puisse s’isoler de la vue des gens.
Quant à elle, elle méditait sur le cours rapide de ce monde, sur cette vie éphémère et, nuit et jour, elle recherchait le droit chemin qui la conduira à une vie éternelle heureuse. La nuit elle vit en rêve quelqu’un lui dire de faire venir Jeanne, la fille de Losophron qui lui enseignera le chemin du Seigneur. A son réveil, Atrâsis se sentit heureuse et envoya demander à Jeanne de venir. Lorsqu’elle arriva, la princesse la reçut avec joie et lui demanda de la guider dans le droit chemin. Celle-ci lui expliqua l’incarnation du Christ, sa Nativité, sa Crucifixion et sa Résurrection. Elle lui parla aussi de la création d’Adam, sa sortie du paradis et l’emprise de satan sur le monde et de la Rédemption que le Seigneur a accomplie sur la Croix. Elle lui explicita les promesses que Dieu a faites à ceux qui croient en Lui et combattent pour son Nom. La princesse crut et pratiqua le prière chrétienne à l’insu de son père.
Lorsqu’Hadrien voulut marier sa fille, il lui demanda d’encenser les idoles avant le mariage selon la coutume des idolâtres. Elle refusa en lui reprochant de délaisser le Dieu du ciel et d’adorer les idoles impures. Elle lui demanda de croire en Dieu qui l’a créé et qui détient dans Sa main son destin. Son père fut outré par ces paroles et demanda quelle était la personne qui lui enseigna cela. On lui répondit que c’est Jeanne qui l’avait convertie au christianisme.
En conséquence, l’empereur ordonna que toutes les deux soient brûlées vives. Dans la fournaise, elles se mirent à prier et décédèrent en paix. Lorsque le feu fut éteint, des fidèles présents trouvèrent leurs dépouilles intactes, collées l’une à l’autre. Ils les déposèrent dans un lieu sûr jusqu’à la fin de l’époque de la persécution. Alors on leur construisit une grande église.
Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !
3. Commémoration du miracle du transfert de la colline du Mokattam.
Nous commémorons aussi aujourd’hui le miracle du déplacement de la colline du Mokattam. Ceci eut lieu à l’époque du pape Abraham 1er ibn-zara’a, le 62ème patriarche de la prédication de saint Marc.
En effet, le calife fatimide Al-Muizz li-Dîn Allah avait un ministre nommé Jacob fils de Kéllés qui détestait les chrétiens et voulait les piéger. Celui-ci dit au calife qu’il y a dans l’Evangile un verset qui dit : « Si vous avez de la foi gros comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne : Déplace-toi d’ici à là, et elle se déplacera. » Il dit au calife que ces prétentions sont mensongères et lui suggéra de convoquer le patriarche pour que celui-ci prouve la véracité de ces dires. Le calife pensa que si la colline du Mokattam pouvait être un peu plus loin du Caire, le centre-ville sera plus vaste et, si cela n’était pas vrai, il aurait une bonne excuse pour persécuter les chrétiens.
Alors il convoqua le patriarche et lui expliqua ces réflexions. Le patriarche demanda un délai de trois jours qu’il obtint puis il réunit les évêques et les moines qui étaient proches et ils demeurèrent pendant trois jours à l’église de la sainte Vierge – al-Moallaka au cours desquels ils prièrent et jeûnèrent sans interruption. A l’aube du troisième jour, la sainte Vierge apparut au patriarche et lui fit savoir que Dieu réalisera ce miracle par l’intermédiaire d’un saint homme, qui était tanneur de son état nommé Simon. Le pape envoya chercher celui-ci puis ils se rendirent chez le calife avec les évêques, les moines et une foule de fidèles et l’informèrent qu’ils étaient prêts. Tous se rendirent auprès de la colline et ils formèrent deux groupes : d’un côté le patriarche avec tous les chrétiens et d’un autre Al-Muizz et ceux qui l’accompagnaient. Le pape et les chrétiens se mirent à prier puis ils se prosternèrent trois fois en disant : Kuri`e `ele`ycon – Pitié Seigneur. A chaque fois qu’ils se levaient la colline se soulevait et à chaque fois qu’ils se prosternaient à terre, elle se reposait. De plus la colline avançait en même temps qu’ils avançaient. Ce phénomène troubla le calife et ceux qui l’accompagnaient. Alors le calife se rapprocha du patriarche et lui dit : « Dieu est grand, bénit soit son Nom. Vous avez prouvé que votre Foi est véritable et qu’elle est vivante » et il lui promit de lui donner tout ce qu’il demandera. Le patriarche commença par décliner la proposition puis, devant l’insistance du calife, demanda de pouvoir rénover les églises, principalement celle de saint Mercure, le détenteur des deux épées située dans le vieux Caire. Le calife rédigea un décret en ce sens et lui proposa une somme d’argent que le patriarche refusa. Ceci fit grandir le prestige du patriarche auprès du calife. L’église de saint Mercure et de nombreuses autres églises furent reconstruites.
En commémoration de ce miracle, l’Eglise ajouta trois jours au jeûne de l’Avent qui devint quarante-trois jours. Ce patriarche institua aussi le jeûne de Jonas de trois jours qui était déjà en vigueur chez les syriaques.
Que la bénédiction des prières du pape Abraham ibn-zara’a soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !
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