1. Martyre de saint Ménas, le faiseur de miracles.
En ce jour de l’an 25 des martyrs (309 après Jésus Christ) eut lieu le martyre du grand saint Ménas le faiseur de miracles. Ce saint naquit à Nikiou de parents chrétiens vers la fin du troisième siècle. Son père s’appelait Eudoxe et sa mère Euphémie.
Eudoxe était le gouverneur de Nikiou et son frère Anatole le jalousait. Celui-ci porta des accusations mensongères auprès de l’empereur qui le transféra en Afrique du nord dont il fit le gouverneur. Le peuple de cette région s’en réjouit car leur nouveau gouverneur était pieux et craignait Dieu. Euphémie, qui était pieuse et pratiquait perpétuellement la prière et le jeune, était stérile. Elle ne cessait de demander au Seigneur de lui accorder une descendance. Elle jeunait jusqu’au soir et faisait des dons aux pauvres et aux miséreux.
Le 21 Taubi, jour de la fête du décès de la sainte Vierge, Euphémie se rendit à son église située à Atrib. Elle vit la foule qui s’y rendait et les femmes qui portaient leurs enfants, alors, elle se tint devant l’icône de la Vierge et pria Dieu avec ferveur en lui demandant de lui donner un enfant. A cet instant elle entendit une voix venant de l’icône qui disait : « Amen ! ». Ceci la réjouit et de retour chez elle, elle raconta à son mari ce qui lui était arrivé. Celui-ci lui répondit alors : « Notre confiance est grande en Dieu qui peut réaliser ce que tu as entendu. » Elle eut un garçon et l’appela « Ménas » car, disait-elle, cela correspondait au mot « Amen » qu’elle avait entendu. Sa naissance fut l’occasion de grandes réjouissances et Eudoxe distribua des présents aux pauvres et aux malheureux.
Ils lui donnèrent une bonne éducation chrétienne et l’encouragèrent à lire la sainte Bible. Ils l’emmenaient avec assiduité à l’église et, le jeune homme, grandit dans une ambiance de piété et de vertu.
En 296 après Jésus Christ, alors que Ménas avait onze ans, Eudoxe décéda. Sa mère aussi décéda trois ans plus tard. Ménas distribua aux pauvres une grande partie de la fortune qu’il avait héritée. Puis il s’enrôla dans l’armée vers 300 après Jésus Christ et il devint le second du commandant qui était un ami de son père. Sa douceur et sa piété lui valurent l’affection de tous.
Lorsque Dioclétien et Maximien abjurèrent leur Foi, ils ordonnèrent l’adoration les idoles, et décrétèrent la persécution des chrétiens, ce saint distribua toute sa fortune aux pauvres, quitta l’armée et partit dans le désert pour y jouir de la fréquentation de Dieu dans une adoration pure. Il y demeura cinq années pendant lesquelles il jeûnait et priait jour et nuit. Un jour, il entendit une voix qui lui demandait d’aller en ville et de confesser sa Foi en Jésus Christ devant le gouverneur et lui expliqua qu’il recevra trois couronnes : l’une pour la chasteté, la seconde pour son effort dans l’adoration et l’ascétisme et la troisième pour le martyre.
En conséquence, Ménas quitta le désert pour revenir en ville et il confessa sa Foi en Jésus Christ publiquement devant le gouverneur. Surpris par son courage, le commandant le fit arrêter et emprisonner. Le lendemain, il essaya de l’amadouer en raison de ses origines et du prestige de sa famille en lui promettant de nombreux dons s’il se prosternait devant les idoles. Mais saint Ménas répondait humblement : « Tout ce que je demande à mon Dieu c’est de me préserver du mal et de me donner la couronne qui ne périt pas. » Alors le gouverneur le fit torturer de diverses manières avant de le jeter à nouveau en prison. Dans la nuit le Sauveur lui apparut, le consola et guérit ses plaie. Finalement il fut décapité après qu’il eut prié intensément. Il obtint ainsi la couronne du martyre.
Ils voulurent incinérer le corps du martyr mais au bout de 3 jours le feu ne l’avait toujours pas attaqué. Alors, quelques fidèles le retirèrent de la fournaise, l’ensevelirent dans des linceuls précieux et l’enterrèrent avec beaucoup de respect.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
2. Décès de saint Jean ar-Robbane.
Nous commémorons aussi aujourd’hui le décès de saint Jean ar-Robbane (le pilote) le disciple d’abba Hadid, le prêtre. Ce saint naquit au Caire de parents pieux et miséricordieux envers les étrangers et le nécessiteux. Lorsqu’il grandit, il voulut devenir moine. Il visitait assidûment le monastère de Chahrân où se trouvait un saint moine nommé ar-Robbane Abraham. Alors, le jeune homme devint son disciple.
Plus tard Jean se rendit à Jérusalem et il s’installa pendant trois ans au monastère de saint Jean le baptiste en poursuivant la prière et le combat spirituel ensuite il revint au monastère de Chahrân. Son père spirituel lui suggéra de se rendre auprès d’abba Hadid, le prêtre, qui se trouvait à Matoubas-al-Roummane. Il s’installa en ce lieu, regroupa ses disciples chrétiens dans l’église et leur enseigna la lecture et l’écriture. Il poursuivit son combat spirituel en jeûnant, en priant et en veillant de longues nuits.
Lorsqu’abba Hadid constata l’évolution de Jean, il le présenta pour qu’il soit ordonné prêtre et il exerça son ministère avec toute fidélité et ceux qui subissaient des difficultés avaient recours à lui. Dieu lui accorda la grâce de guérir les malades. Satan le jalousa et lui fit subir quelques difficultés mais il les supporta avec patience. Jean finit par s’installer à Samannoud et lorsqu’il accomplit son bon combat il décéda en paix. Les fidèles l’enterrèrent dans l’église de Samannoud.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !
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