1. Décès du pape Dioscore, le 25ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 171 des martyrs (454 après Jésus Christ) décéda un grand pape, saint Dioscore, le 25ème patriarche de la prédication de saint Marc.

Ce pape naquit à Alexandrie et étudia dans son école théologique où il excella. Saint Cyrille Ier, le 24ème patriarche, l’admira et se l’attacha en tant que secrétaire particulier. Ce poste éminent ne détourna pas saint Dioscore de ses études mais il les poursuivit en faisant des recherches dans les écrits des pères.

Ce pape fut intronisé sur le siège apostolique de saint Marc le 2 Messori 160 (444 après Jésus Christ) après le décès de saint Cyrille, le pilier de la Foi. L’Eglise vivait en paix pendant les cinq premières années de son pontificat qui se déroulaient sous le règne de Théodose le jeune, le roi orthodoxe.

Le pape Dioscore dirigea le second concile d’Ephèse en Août 449 après Jésus Christ. Durant ce concile Eutychès confessa son erreur oralement et par écrit, et adopta la Foi d’Athanase et de Cyrille. Ainsi il rejetait ses précédents enseignements selon lesquelles l’humanité du Christ a été absorbée dans sa Divinité et il croyait que la nature unique du Christ se constituait de la nature Divine et la nature Humaine. Le concile accepta son repentir et le réhabilita dans son poste et son monastère. Par ailleurs le concile a excommunié Flavien l’évêque de Constantinople et six autres évêques à cause de leurs opinons nestoriennes qui proclame que le Christ a deux natures après l’Incarnation. Flavien et Léon, l’évêque de Rome , se sont ligués contre Dioscore. Ce dernier réunit un concile à Alexandrie pour excommunier Léon car il était attaché aux idées nestoriennes de Flavien.

Après le décès de l’empereur Théodose en 450 après Jésus Christ, Marcien lui succéda sur le trône. En effet, ce dernier, qui avait des penchants nestoriens, avait épousé Pulchérie , la sœur de Théodose. Celle-ci était connue pour sa ruse et sa sagacité et elle cherchait à réduire la puissance de Dioscore qu’elle craignait. Léon saisit cette occasion et écrivit un courrier à Marcien pour se plaindre de Dioscore qui l’avait excommunié et demanda la tenue d’un nouveau concile pour rediscuter de la Foi.

A l’instigation de Pulchérie, Marcien accepta la tenue d’un nouveau concile et une réunion préliminaire se tint au palais de l’empereur en présence du pape Dioscore. Pendant cette réunion, ils firent pression sur Dioscore pour qu’il accepte le contenue de la lettre de Léon qui confirmait que le Christ avait deux natures différentes après l’union. Dioscore répondit avec courage qu’il ne faut rien ajouter ni retrancher à la Foi de pères et que ceux-ci nous apprennent que le Christ est UN dans sa nature, son action, son essence et sa volonté. Ils nous apprennent aussi que l’union de la nature divine avec la nature humaine est comme l’union du feu avec le fer. En conséquence Pulchérie l’agressa et le frappa au visage. Les gens d’arme du palais le frappèrent au point de faire tomber deux dents et des poils de sa barbe. Quant à lui, il répétait constamment : A cause de toi, Seigneur, nous sommes mis à mort tout le long du jour. Puis il ramassa les poils de sa barbe et les dents qui étaient tombées et les expédia à Alexandrie avec ce message : « ceci est le résultat de mon combat pour la Foi. »

Par la suite un concile fut convoqué en l’an 451 par l’empereur Marcien en Chalcédoine, qui est proche de Constantinople. Pendant ce concile, ils utilisèrent la pression et la terreur à l’encontre du pape Dioscore et des évêques coptes. Comme la première séance tendait à prouver la justesse de la position de Dioscore, elle fut levée et une nouvelle séance était prévue cinq jours plus tard. Mais une seconde séance se tint trois jours plus tard en présence des légats de l’évêque de Rome et de quelques évêques qui lui étaient favorables. Ils interdirent à Dioscore l’accès à la salle en postant des gardes à sa résidence. Les représentants de l’empereur ainsi que les juges étaient aussi absents. Durant cette séance, ils approuvèrent la Foi de Léon selon laquelle le Christ avait deux natures et deux volontés et ils excommunièrent Dioscore en son absence. Celui-ci demanda qu’on lui apporte le document comportant les décisions du concile et, après l’avoir lu à ses évêques, il le trouva contraire à la vraie Foi. En conséquence, il rédigea au bas du document un anathème contre cette croyance et contre ceux qui la confessent et le leur rendit. Ayant lu l’anathème, ils furent exaspérés et transmirent le manuscrit à l’empereur qui fut irrité et voulut le condamner à mort. Réalisant le danger de cette sentence, il changea d’avis et se contenta de l’exiler sur l’ile de Gangra. Il y demeura cinq années pendant lesquelles il enseignait et guérissait les malades puis il quitta ce monde en l’an 454. L’Eglise le surnomme le champion de l’orthodoxie.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

2. Décès du pape Jean XII, le 93ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 1200 des martyrs (1483 après Jésus Christ) décéda le pape Jean XII, le 93ème patriarche de la prédication de saint Marc. Ce père naquit à Naqada de parents chrétiens qui lui donnèrent une éducation conforme à leur Foi. Lorsqu’il grandit, il fut attiré par la vie monastique et se rendit au monastère de la sainte Vierge connu sous le nom d’al-Moharrak où il devint moine. Il évolua dans la vertu et la dévotion et fut ordonné prêtre.

Lorsque le siège de saint Marc devint vacant à la suite du décès du pape Michel IV, il fut choisi par les évêques et les fidèles pour lui succéder. Son sacre eut lieu le 23 Parmouté 1196 des martyrs (1480 après Jésus Christ) et reçut le nom de Jean XII. Après son intronisation, il s’occupa des fidèles de la meilleure des manières en leur prodiguant ses enseignements et en interprétant les écritures saintes avec droiture. Il demeura sur le siège apostolique pendant trois ans et quatre mois puis décéda en paix. Il fut enterré à l’église de la sainte Vierge dans le vieux Caire.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

3. Martyre de sainte Rébecca et de ses cinq enfants : Agathôn, Pierre, Jean, Amoun et Amouna.

Nous célébrons aussi aujourd’hui le martyre de sainte Rébecca et de ses cinq enfants : Agathôn, Pierre, Jean, Amoun et la petite Amounâ. Ceci eut lieu à l’époque de Dioclétien en 303 – 305 après Jésus Christ. Cette famille était originaire de kamoulâ (قمولا) du district de Qous. Lorsqu’ils apprirent que Dioclétien avait ordonné la persécution des chrétiens et la fermeture des églises, ils passèrent la nuit en prière demandant au Christ d’avoir pitié de son peuple et qu’il éloigne d’eux tout malheur. Alors qu’ils priaient, l’ange du Seigneur leur apparut et les informa qu’ils obtiendront la couronne du martyre au nom du Christ. Cette vision les remplit de joie.
Le lendemain, ils se levèrent de bonne heure et distribuèrent leurs biens aux pauvres. Ils se rendirent à la ville de Qous et confessèrent leur Foi dans le Christ en présence de Denys, le commandant militaire. Celui-ci les tortura en commençant par leur mère qui fit preuve d’une grande endurance tout en encourageant ses enfants. Lorsqu’il en eut assez, on lui suggéra de les envoyer à Alexandrie car ils étaient très aimés dans cet endroit et risquaient d’entrainer d’autres dans le christianisme. De fait, un grand nombre eut la Foi à cause d’eux et obtint la couronne du martyre.

On les amena à Arménius le gouverneur d’Alexandrie. Celui-ci se trouvait dans un lieu appelé Choubra proche de Damanhour. Ils leur fit subir les pires souffrances mais le Seigneur les sauvait de tout cela et les faisait triompher. Enfin il ordonna qu’on les décapite et qu’on jette leur corps dans la mer. Ainsi ils obtinrent la couronne du martyre. Leurs corps furent déposés dans une barque pour être jetés dans la mer.

Le Seigneur envoya un ange chez un notable de Nakraha, un village proche de Damanhour. Il lui demanda de recueillir les restes de ces saints. S’en étant réjouis, il alla là où se trouvait les corps, donna une grande somme d’argent aux soldats puis prit les dépouilles bénies et les déposa dans l’église. Dieu fit apparaître de leur corps de nombreux miracles. Lorsque ce village fut détruit ces saintes reliques furent transférées dans un autre village nommé Dibi qui fut détruit à son tour. Un moine qui résidait là les transféra à la ville de Sénbat où une église fut construite sous le nom de sainte Rébecca et ses cinq enfants. Ces saintes reliques se trouvent toujours dans cette église.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

4. Décès du saint Sévérien évêque de Gabala.

Nous commémorons aussi en ce jour le décès de saint Sévérien, évêque de Gablé ou Jablé en Grèce. Ce saint fit beaucoup de nombreuses études. Lorsque ses parents décédèrent, il construisit un hospice pour les étrangers et distribua le reste aux pauvres. Lorsque l’empereur Honorius apprit ce qu’il faisait, il en fut admiratif et le fit venir auprès de lui en l’installant dans le palais royal.

Devant tant d’honneur, il craignit de perdre le bénéfice de ses efforts. Un ange du Seigneur lui apparut et lui ordonna d’aller à la ville de Gablé où il s’intalla dans un monastère dirigé par un saint homme. Plus tard, l’empereur Théodose fit restaurer un autre monastère pour qu’il s’y installe. A cet endroit, il prodigua ses enseignements et guida beaucoup de moines vers la sainteté. Le Seigneur fit beaucoup de miracles par son intermédiaire, et il délivra la fille du gouverneur de Gablé qui était sous l’emprise d’un mauvais esprit.

Le Seigneur indiqua à l’évêque de Gablé, Philadelphe, que saint Sévérien lui succédera. Ce dernier en informa son peuple. Après avoir été consacré, Sévérien s’efforça de conduire son peuple de la meilleure des manières. Un grand nombre de Juifs, de Païens et de magiciens furent convertis. Saint Sévérien écrivit de nombreux articles et sermons. Lorsqu’il atteignit un âge respectable à 100 ans, l’ange du Seigneur lui fit connaitre le jour de son départ de ce monde. Par conséquent, il fit ses recommandations à son peuple et décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !

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