1. Translation du corps de saint Etienne.
Nous commémorons en ce jour la translation du corps de saint Etienne l’archidiacre et le protomartyr. En effet après son martyre quelques fidèles pieux prirent sa dépouille et l’enterrèrent dans un lieu nommé Caphargamala proche de Jérusalem.
Trois cents ans plus tard, alors que personne ne savait où se trouvait les reliques de ce saint, il apparut en songe à un prêtre nommé Lucien et lui indiqua le lieu de sa sépulture. Lucien alla en informer Jean, l’évêque de Jérusalem. Celui-ci se rendit promptement à l’endroit indiqué accompagné de deux autres évêques et de quelques fidèles. Quand ils creusèrent, il y eut un puissant tremblement de terre et le cercueil contenant le corps du martyr apparut. Ils le portèrent avec beaucoup de respect et l’emmenèrent à Jérusalem.
Un habitant de Constantinople nommé Alexandre construisit une église à Jérusalem et les saintes reliques y furent déposées. Cinq ans plus tard, Alexandre décéda et il fut enterré par son épouse aux côté du cercueil de saint Etienne. Au bout de huit autres années son épouse voulut retourner vivre à Constantinople en emportant avec elle la dépouille de son mari. Par erreur, elle prit le cercueil du saint tout en croyant qu’il s’agissait de celui de son mari. Ceci eut lieu par la volonté divine. Lorsqu’ils furent en pleine mer, elle entendit venir du cercueil des louanges et des hymnes. Surprise, elle l’examina de près et se rendit compte qu’il s’agissait du cercueil contenant le corps du saint et comprit sa méprise. Elle rendit grâce à Dieu et poursuivit sa route jusqu’à Constantinople puis se rendit auprès de l’empereur Constantin pour l’informer de ce qui s’était passé. Il sortit avec le patriarche, les évêques, les prêtres et un grand nombre des fidèles de la ville et ils portèrent le cercueil. En chemin le cortège s’arrêta brutalement lorsqu’ils entendirent une voix dire : « C’est ici qu’il convient de déposer le saint. » L’empereur ordonna alors la construction d’une église à cet emplacement et ils y déposèrent les précieuses reliques.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
2. Décès d’abba Athanase de Qous.
Nous commémorons aussi aujourd’hui le décès de l’évêque abba Athanase de Qous. Ce saint était le fils d’un prêtre vertueux et d’un orateur habile nommé Salib (c’est-à-dire lacroix) et il habitait le village de Kâmoula de l’ouest. Il devint moine au monastère de saint Victor le martyr qui est connu sous le nom de Deir-el-kola – ou monastère de saint Victor à Nékada
Le pape Jean X, le 85ème patriarche, le consacra évêque de Qous vers l’an 1365 après Jésus Christ. Abba Athanase participa à l’intronisation d’abba Timothée évêque d’Ibrîm et Abou-Kharâs qui se trouvent en Nubie. Il prit soin de préserver la langue copte et rédigea une introduction dans les deux dialectes Sahidique et Bohaïrique sous le titre … . Il écrivit des livres concernant les actes civils et la consécration du saint Chrême (Myrôn).
En 1374 après Jésus Christ, il participa avec le pape Gabriel IV à la consécration du Saint Chrême qui eut lieu au monastère de saint Macaire. Il rédigea aussi en 1322 une œuvre en vers rimés appelée en copte PETRIADON (Le Triadon – التريادون) sous-titrée en arabe la Trinité (?). Cette œuvre comprends 734 vers. Elle traite de religion et d’éducation et parle de personnages de la Bible, de certains saints et touche aux gloires passées. Des règles concernant le mariage, le baptême, la consécration du saint Chrême, le sacrement de l’ordre , le jugement de l’adultère, les transactions commerciales, la circoncision, et l’acceptation des pénitents lui sont attribuées.
Ce père honoré fut une lumière pour ces contemporains et il décéda à Qous le 15 Thout.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !