1. Décès de saint Pisentius, l’évêque de Qift (Coptos).
Nous commémore en ce jour le décès d’abba Pisentius, l’évêque de Qift (Coptos). Ce saint naquit vers l’an 284 des martyrs (568 après Jésus Christ) dans le village de Chamir du district d’Armant (Hermonthis) de parents chrétiens qui lui donnèrent une bonne éducation conforme à leur Foi. Dès sa jeunesse il apprit la théologie et la sainte Bible. Il prit goût à la vie monastique et se rendit au monastère d’abba Phoibammon au mont Chamah où il fut le disciple d’abba Elie le grand. Saint Pisentius passa une grande partie de sa vie monachique au mont al-Assãs.
Il était sérieux dans son combat spirituel, priant et jeûnant beaucoup et étudiant la sainte Bible. Il mangeait une fois tous les deux jours et, parfois, restait trois jours, voire une semaine, sans manger. Lorsqu’il priait, le bout de ses doigts s’illuminaient et lorsqu’il lisait dans les prophéties de l’ancien testament, le prophète qui avait rédigé le livre qu’il lisait lui apparaissait.
Un jour, un frère vint lui rendre visite et trouva la porte de sa cellule ouverte. Selon la coutume des moines, il dit : « Bénis-moi, mon père » mais ne reçut aucune réponse. Croyant qu’il était malade, il entra et le trouva en discussion avec une autre personne. Saint Pisentius le lui reprocha et lui dit : « Il n’est pas conforme à la règle des moines d’entrer sans y avoir été invité. » Le moine s’excusa en disant : « Pardonne-moi père, j’ai cru que tu pouvais être fatigué et ne pouvais pas te lever alors je me suis hasarder d’entrer pour prendre de tes nouvelles. » Alors, le visiteur qui était là dit : « Laisse-le en paix car le Seigneur l’a rendu digne de cela à cause de ses bonnes œuvres. » Immédiatement le moine embrassa la main de ce visiteur qui prit congé et les quitta. Après son départ, le frère demanda à abba Pisentius : « Qui était ce saint ? En effet, dès que je lui ai embrassé la main j’ai senti une grande force qui me submergeait. » Le père lui expliqua qu’après qu’il les ait quittés, il se sentit faible et il tomba malade. Il lui dit aussi que le Seigneur l’avait prit en pitié et lui a envoyé un de ceux qu’Il s’était choisi et que ce visiteur était le prophète Elie le Tishbite qui l’a consolé en lui disant des paroles qu’il avait reçu de Dieu. Puis il lui demanda de ne pas parler de tout ceci à quiconque jusqu’au jour de son décès.
Dieu réalisa un grand nombre de miracles par son intermédiaire. Une fois que les cruches étaient vides et que les frères faillirent mourir de soif, le saint pria et ils retrouvèrent de l’eau dans les cruches. Alors, tous glorifièrent Dieu. Une autre fois, lorsqu’il arriva dans la vallée et eut de la difficulté à trouver de l’eau, il pria pendant quatre jours et Dieu fit jaillir une source d’eau fraiche.
Il fut sacré évêque pour le diocèse de Qift par le pape Damien en 598 après Jésus Christ. Il accepta cette nomination car il était appelé par Dieu et dit aux prêtres de son diocèse qu’il n’aurait jamais consenti à cela s’il n’avait pas craint de désobéir à Dieu. Il fut un pasteur attentionné qui veillait au salut de chaque âme qui lui avait été confiée. Par ailleurs il aimait faire l’aumône. Il imposait le respect et nul ne pouvait le regarder en face malgré sa douceur et le plaisir qu’on éprouvait à discuter avec lui. Lorsqu’il montait à l’autel pour célébrer la sainte liturgie eucharistique, son visage resplendissait et les péchés de ses fidèles lui étaient révélés. Il voyait le Saint Esprit descendre sur les saints dons. De plus, Dieu lui avait accordé le don de prédire l’avenir. De plus il maintenait la porte de sa cellule ouverte et recevait quiconque voulait le voir.
Lorsqu’il sentit venir l’heure de quitter ce monde, abba Pisentius convoqua son disciple Jean pour le lui dire. Puis il réunit ses fidèles, leur fit un dernier sermon et leur recommanda de ne pas l’ensevelir dans des vêtements de valeur mais dans ce qu’il portait. Enfin, il tomba malade quelque peu puis décéda en paix.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
2. Martyre de saint Abamôn de Toukh.
En ce jour de l’an 21 des martyrs (305 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Abamôn. Il était originaire de la ville de Toukh du diocèse de Banha. L’archange Michel lui apparut et lui donna l’ordre d’aller à Antinoë et de confesser sa Foi en Jésus Christ. Il le fit devant Eukhios le gouverneur de la ville qui le fit torturer mais le Seigneur le guérissait à chaque fois. Dieu fit de nombreux miracles par son intermédiaire. Après cela il fut décapité et obtint la couronne du martyre. Ceci ce passa en présence de saint Jules d’Akfahs qui recueillit son corps, l’enveloppa dans un linge précieux et l’envoya avec deux de ses serviteurs dans son village.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
3. Martyre de saint Chénouté, au début de l’époque arabe.
Nous commémorons aussi le martyre de saint Chénouté. C’était un homme vertueux qui pratiquait les commandements chrétiens. Son martyre eut lieu peu de temps après l’entrée des arabes en Egypte. Il fut dénoncé au gouverneur qui le convoqua et lui offrit de renier sa religion chrétienne mais il refusa et proclama ouvertement sa fierté d’être chrétien. Lorsque le gouverneur vit son attachement à sa Foi, alors il le fit torturer puis il fut décapité et obtint ainsi la couronne du martyre.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !