1. Martyre de sainte Julitte, la combattante.
  2. Décès de saint Jacques Baradée.
  3. Décès d’abba Wissa, le disciple de saint Chénouté, l’archimandrite.

1. Martyre de sainte Julitte, la combattante.

Nous commémorons aujourd’hui le martyre de sainte Juliette. Cette sainte est née à Césarée de Cappadoce. Ses parents étaient des très riches chrétiens. Ayant hérité tous leurs biens elle en fut dépouillée par un escroc. Lorsqu’elle voulut les récupérer, il la dénonça devant le gouverneur de la ville comme étant chrétienne. Ce dernier l’arrêta et la questionna au sujet de sa Foi. Alors, elle confessa sa Foi en Jésus Christ. Le gouverneur la fit torturer puis il la condamna au bûcher ; elle rendit son âme entre les mains du Seigneur et elle reçut la couronne du martyre. Toutefois son corps demeura intact.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

2. Décès de saint Jacques Baradée.

En ce jour de l’an 294 des martyrs (578 après Jésus Christ) décéda saint Jacques Baradée (Mar Yaacoub al-Baradeï).
Ce saint était le fils de Théophile le prêtre du village de Tella (تلا) de la région d’Edesse. Il fut d’abord moine au monastère de Phesilta où il reçut un enseignement religieux. Il apprit aussi la littérature grecque et syriaque. Il fut ensuite ordonné prêtre et la réputation de sa vertu se répandit. L’impératrice orthodoxe Théodora l’épouse de Justinien le chalcédonien voulut le rencontrer à cause de cette bonne réputation. Accompagné d’un autre prêtre nommé Serge (Sergius) il se rendit à Constantinople où l’impératrice le reçut chaleureusement et il s’installa pendant quinze ans dans un monastère de la ville.

Lorsque le prince des arabes, Al-Harith ibn Jabalah sollicita de l’impératrice Théodora d’organiser la consécration de quelques évêques pour prendre soin de son peuple qui rejette le concile de Chalcédoine. A la demande de l’impératrice le pape d’Alexandrie Théodose, le patriarche de Constantinople Anthime et un évêque égyptien nommé Jean qui étaient retenus dans son palais sur l’ordre de l’empereur Justinien procédèrent à la consécration de Jacques Baradée comme métropolite d’Edesse et un autre nommé Théodore comme métropolite pour les arabes de Bosra. Le métropolite Jacques reçut une juridiction universelle pour lui permettre de procéder aux consécrations et aux ordinations nécessaires pour les fidèles orthodoxes qui rejettent le concile de Chalcédoine en tout lieu. Il se déplaçait souvent revêtu de guenilles râpées fait du tissus qui servait à la réalisation des housses (Barda’a) qui étaient posées sur les dos des ânes et des mulets. C’est ce vêtement qui lui donna son surnom Baradée (al-Baradeï). Le Seigneur lui apportait son aide pour avoir des déplacements rapides et aussi par des miracles. Il errait en affermissant les églises et les fidèles dans la Foi orthodoxe.

Un chroniqueur dit que saint Jacques a ordonné environ cent mille prêtres et diacres. Parmi eux il y a eu quatre-vingt-neuf évêques. Par ailleurs il installa avec l’aide d’autres évêques deux patriarches d’Antioches.

Lorsqu’il voulut se rendre à Alexandrie pour rencontrer le pape Damien avec une délégation des évêques d’Antioche, il fit une halte au monastère de saint Romanus en Palestine à la frontière Egyptienne. Là ils furent infectés par une maladie contagieuse qui provoqua le décès de quatre d’entre eux ; parmi ceux-ci il y avait le métropolite Jacques Baradée à l’âge de soixante-treize ans après avoir passé trente-sept ans au service de son diocèse universel.

Lorsque le pape Damien avait été informé de sa venue, il se rendit à ce monastère pour l’accompagner jusqu’à Alexandrie. A son arrivée, il apprit le décès de saint Jacques et il en fut très affecté. Il envoya une lettre de condoléances à l’Eglise Syriaque puis il voulut ramener son corps à Alexandrie. Mais les moines refusèrent, alors ils célébrèrent ses funérailles et l’enterrèrent dans leur monastère. Plus tard, il fut transféré au monastère où il avait été moine et y fut enterré avec beaucoup d’honneurs.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

3. Décès d’abba Wissa, le disciple de saint Chénouté, l’archimandrite.

Nous commémorons aussi aujourd’hui le décès d’abba Wissa le disciple d’abba Chénouda, l’archimandrite.
Abba Wissa naquit à Psoï (Absaï). Son père était riche et miséricordieux envers les pauvres et les nécessiteux. Il priait Dieu pour qu’Il lui donne un fils et, lorsque Dieu répondit favorablement à sa demande, il donna à son fils le nom de Wissa.

A l’âge de cinq ans, son père le confiât à un précepteur pour qu’il lui apprenne la lecture, l’écriture ainsi que l’étude de la Sainte Bible et des autres livres de l’Eglise. Par conséquent il grandissait dans la grâce et la connaissance et se rendait assidûment à l’église pour prier et adorer Dieu.

A l’adolescence, son père lui remit un terrain pour le cultiver et il y planta un verger, un vignoble ainsi qu’une oliveraie. Il souhaitait devenir moine et revêtir le saint Schème et il priait sans cesse pour que Dieu dispose de sa vie comme il convient. Lorsque son père, qui était un grand notable, prit connaissance de son désir, il l’emmena au monastère du grand saint, abba Chénouda. Tandis qu’ils étaient en chemin, un ange apparut à abba Chénouda pour l’informer de la venue du jeune homme. Il lui recommanda de l’accepter dans le monachisme en lui précisant qu’il lui sera un disciple obéissant tout le long de sa vie. A leur arrivée, ils furent reçut avec joie par abba Chénouda tandis que le père de Wissa demandait à l’archimandrite d’admettre son fils comme disciple et serviteur. Chénouda l’admit et le confia à quelques anciens du monastère pour qu’ils lui apprennent les rudiments de la vie monastique. Dès lors, le moine Wissa évolua dans une conduite vertueuse conforme aux coutumes monastiques sous la conduite de son père spirituel. Abba Chénouda eut une vision céleste qui lui demanda d’en faire son disciple attitré et il s’y conforma. Abba Wissa devint alors le second dans la hiérarchie du monastère. Dieu l’aidait dans tout ce qu’il entreprenait et le faisait réussir comme il l’avait fait pour Joseph, le juste. Abba Chénouda l’aima et lui dévoila un grand nombre des secrets de son combat. Ainsi, abba Wissa atteint un haut niveau de spiritualité et mérita de recevoir un grand nombre d’annonces divines.

A l’approche du décès d’abba Chénouda, le Christ apparut à celui-ci et lui recommanda de nommer Wissa comme son successeur. Alors il convoqua les anciens du monastère, les informa qu’il allait bientôt s’en aller vers le Seigneur et leur demanda d’obéir à abba Wissa qui sera dorénavant leur père spirituel et leur pasteur. Comme Wissa tentait de protester, et trouvait que cette charge était trop lourde pour lui, il lui dit que c’était le Christ qui l’avait choisi pour qu’il soit un père pour la communauté monastique et un maitre pour les moines. Il lui donna sa bénédiction et invoqua Dieu pour qu’Il le bénisse perpétuellement et qu’Il l’affermisse dans la paix divine. Puis il décéda en paix.

Dès lors, Wissa dirigea le monastère et guida les moines de la meilleure des manières pendant vingt ans. Il était soutenu dans sa tâche par la puissance divine et les dons du Saint Esprit. Enfin, lorsqu’il eut accompli son bon combat, il tomba malade et eut une forte fièvre. Alors, il réunit les moines, leur donna sa bénédiction et leur transmit d’importantes recommandations monastiques. Puis il remit son âme entre les mains du Seigneur qu’il avait tant aimé. Les moines l’ensevelirent, prièrent ses funérailles puis l’enterrèrent auprès d’abba Chénouda, son père spirituel.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !

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