1. Martyre de saint Isaac de Tiphré
Nous commémorons aujourd’hui le martyre de saint Isaac de Tiphré en l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ). C’était un jeune homme de cette ville qui avait vingt-cinq ans. Un jour, alors qu’il dormait dans le champ avec les moissonneurs, il eut un songe dans lequel l’ange du Seigneur lui dit : « Salut à toi, Isaac, toi qui es pieux et qui connait Dieu. Pourquoi dors-tu alors que le combat fait rage ? » Puis il lui montra une couronne. Alors, le cœur d’Isaac s’enflamma du désir d’obtenir cette couronne du martyre. Le lendemain, dès que le jour fut levé, et, après avoir fit ses adieux à ses parents, il voulut se rendre à Touwah mais ils l’empêchèrent de sortir. Au milieu de la nuit suivante, toute la maison fut illuminée, et l’ange lui apparut à nouveau et l’encouragea à partir pour achever ce qu’il voulait entreprendre. A l’instant il quitta son village et se rendit à Touwah où il proclama sa Foi devant le gouverneur. Celui-ci le mit sous la garde d’un soldat jusqu’à son retour de Nikiou.
Alors qu’il était sous la garde du soldat, un aveugle lui demanda l’aumône, Isaac pria pour lui et, par conséquent, les yeux du mendiant s’ouvrirent et, immédiatement, le soldat crut et confessa sa Foi au gouverneur dès le retour de ce dernier. Celui-ci le fit alors décapiter.
Cet évènement provoqua le courroux du gouverneur à l’encontre de saint Isaac et il le fit torturer douloureusement puis l’envoya à Klikianos, le gouverneur d’Oxyrhynchos. Tandis qu’il était enchainé sur le navire qui l’y conduisait, il demanda à l’un des marins de lui donner de l’eau. Ce marin était borgne. Après que le saint eut bu, le verre tomba et une goutte d’eau toucha l’œil malade du marin. Immédiatement il guérit et le marin voyait aussi bien de cet œil que de l’autre.
Le gouverneur d’Oxyrhynchos tenta d’amadouer Isaac mais sans parvenir à lui faire renier sa Foi. Il tenta la torture mais le Seigneur le guérissait de tous ses maux. Il se trouvait qu’Arien le gouverneur d’Antinoë était dans cette ville. Comme Klikianos lui parla du cas de saint Isaac de Tiphré, Arien l’emmena avec lui pour le torturer puis, en désespoir de cause le renvoya à Touwah où il fut décapité et il obtint la couronne du martyre.
Quelques fidèles emmenèrent sa dépouille dans son village de Tiphré où il fut enterré. On y construisit une église en son honneur. Cette église fut consacrée le 6 Taubi. Par la suite ses reliques furent transportées à Sénbât.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
2. Martyre de sainte Doulaguy et de ses quatre enfants
Nous commémorons aussi le décès en l’an 19 des martyrs (303 après Jésus Christ) de sainte Doulaguy ainsi que de ses quatre enfants Sourès, Herman, Abanoufa et Chèntâs. Lorsqu’Arien, le gouverneur d’Antinoë arriva à Latopolis, son cortège croisa ces quatre frères qui transportaient des pastèques à dos d’animaux. Un soldat du gouverneur s’enquit de leur croyance et ils proclamèrent immédiatement leur Foi en Jésus Christ. Par conséquent ils les arrêtèrent et, lorsque leur mère apprit la nouvelle, elle alla rapidement vers eux pour les encourager et les affermir dans leur Foi. Voyant cela, le gouverneur la fit emprisonner. La sainte Vierge lui apparut cette nuit même pour l’encourager et lui apprit que le Seigneur leur avait préparé les couronnes. Au matin, le gouverneur les convoqua et leur demanda d’encenser les idoles ce qu’ils refusèrent de faire en affirmant leur Foi chrétienne. Par conséquent il ordonna qu’ils soient décapités. Leur mère les faisait avancer l’un après l’autre pour s’assurer qu’ils ne renieront pas leur Foi. En conséquence, et par excès de cruauté, il ordonna qu’ils soient décapités sur ses genoux puis, enfin, ils lui tranchèrent la tête. Ils obtinrent ainsi la couronne du martyre. Les fidèles les enterrèrent dans leur maison qui devint par la suite une église en leur honneur. Il existe encore de nos jours une église portant leurs noms dans la ville d’Esna (Latopolis).
Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !
3. Martyre de saint Paphnouté d’el Bandarah
Nous commémorons aussi en ce jour le martyre de saint abba Paphnouté d’el-Bandarah. Ceci eut lieu en l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ). Ce saint était originaire d’el-Bandarah et était issu d’une grande famille. Il travaillait la terre et menait une vie de prière et de vertu en vivant dans la crainte de Dieu. L’ange de Seigneur lui apparut pour l’inviter à obtenir la couronne du martyre. Il distribua ses biens aux pauvres puis se rendit à Alexandrie où il confessa sa Foi devant le gouverneur. Ce dernier le tortura longuement mais l’ange du Seigneur le guérissait de ses maux. En prison, il guérit les yeux du fils du geôlier. Ce dernier crut en Jésus Christ et confessa sa Foi devant le gouverneur. Alors celui-ci le fit décapiter ainsi que tous les siens.
Puis le gouverneur emmena Paphnouté pour que ce dernier encense les idoles. Le saint fit une prière, alors la voix du démon sortit de l’intérieur de l’idole et toutes celles qui se trouvaient dans cet endroit se brisèrent. A la vue de ce prodige, tous ceux qui étaient là crurent en Jésus Christ. En conséquence, le gouverneur ordonna d’emprisonner saint Paphnouté et de ne rien lui donner à manger ou à boire. Quinze jours plus tard, il fit ramener devant lui et il avait un visage resplendissant. Le gouverneur tenta de l’amadouer afin qu’il encense les idoles sans succès. Il fut alors suspendu par les pieds avec une grosse pierre accrochée à son cou, mais l’archange Michel le délivra.
Il y avait dans la foule une femme portant un enfant aveugle et malade de la petite vérole. Elle prit un peu du sang du martyr et en oignit son fils qui fut guéri à l’instant. Par conséquent, elle glorifia Dieu et crut en Jésus Christ. Apprenant cela, le gouverneur ordonna qu’on les décapite tous les deux puis constatant que le saint était âgé il lui dit : « Tu es un vieillard sage et tu pourrais devenir un conseiller pour Dioclétien. » Le saint lui répondit : « Je suis un soldat pour le vrai Roi, Jésus Christ. » Le gouverneur voulut le donner en pâture aux lions mais les fauves se prosternèrent devant lui. Pensant qu’il s’agissait de magie, le gouverneur lui dit : « Ô magicien malin, tu as perverti les gens avec ton Dieu Jésus Christ. » Alors Paphnouté lui répondit qu’à partir de ce moment il ne pourra plus parler jusqu’à ce qu’il confesse le Seigneur Jésus Christ. » Ayant perdu la parole, le gouverneur fit signe qu’il confessait alors il récupéra la parole. Il invita le saint à venir se nourrir chez lui afin qu’il puisse se détendre pour encenser les idoles mais le saint rejeta la proposition. Alors le gouverneur ordonna qu’on le jette à nouveau en prison après lui avoir enfoncé des épingles dans le corps.
A cet endroit, il rencontra saint Thomas de Chéndélâteainsi que saint Chinoussi qui est originaire de Balkîm. Le lendemain, il fut mis dans un chaudron contenant du goudron, du soufre et de l’huile qu’ils mirent sur le feu. Ils lui mirent de la chaux et du vinaigre dans les narines et la bouche. Le saint supporta toutes ses difficultés et l’ange Michel le guérit. Arien, le gouverneur d’Antinoë, était présent et il fut surpris de ce qu’il vit. Le lendemain il siégea et il ordonna au saint d’offrir l’encens aux idoles mais celui-ci refusa à nouveau et, en conséquence, il fut suspendu à un arbre avec une grosse pierre accrochée à ses pieds afin que son cou soit disloqué mais l’ange du Seigneur le délivra de cette épreuve. En colère, Arien ordonna qu’il soit remis en prison. Lorsqu’il fut à bout d’idées, il ordonna qu’on décapite le saint qui obtint ainsi la couronne du martyre. Les fidèles recueillirent son corps et l’inhumèrent puis l’envoyèrent dans sa ville natale. Il y fut reçu avec joie et déposé dans l’église. De nombreux miracles se réalisèrent par son intermédiaire. Plus tard ses reliques furent transportées au village d’al-Qarchia et ensuite à Sénbât.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
4. Décès de saint Macaire d’Alexandrie
Nous commémorons aussi le décès en l’an 109 des martyrs (393 après Jésus Christ) de saint Macaire d’Alexandrie, l’un des trois saints Macaire. Ce saint naquit en 296 après Jésus Christ d’une famille pauvre et travaillait comme boulanger. Il fut baptisé à l’âge de trente ans et progressa dans la vertu. Puis il entendit parler des ermites et des moines ce qui le conduisit à rendre visite à saint Antoine, le père des moines en 335 après Jésus Christ. A son retour, il se rendit dans la vallée de Nitrie alors qu’il avait environ 38 ans. Cet endroit comprenait un grand nombre de cellules monacales qui furent instaurées pas saint Amon vers 335 après Jésus Christ. Il fut le disciple de ce saint pendant deux ans, jusqu’à son décès en 337, puis celui de saint Pamo qui lui succéda en 340. Plus tard, lorsque son ascétisme devint manifeste, saint Macaire se rendit au monastère de Tabenne où il se fit passer pour un domestique. Lorsque l’abbé du monastère vit qu’il était un vieillard, il ne l’accepta pas car il croyait qu’il ne pourrait pas assumer cette vie trop fatigante. Toutefois, face à l’insistance de saint Macaire, il finit par l’admettre. Ceci se passait au cours du carême. Saint Macaire, en plus des veilles et du travail manuel, jeûnait par semaines entières et coupait le jeûne tous les dimanches en mangeant une feuille de choux. Les moines furent irrités et demandèrent à saint Pacôme, le père des cénobites, de le renvoyer. Mais saint Pacôme, par inspiration divine, le reconnut. Macaire se rendit alors dans la région de kellia (les cellules) à une vingtaine de kilomètres de Nitrie. A cette époque saint Isidore était le prêtre de kellia. En 355, saint Macaire fut ordonné prêtre et succéda à saint Isidore qui s’était rendu à Scété pour seconder saint Macaire le grand (l’égyptien). Après le décès de saint Pamo, il devint aussi l’abbé de Nitrie. En effet en raison de l’augmentation du nombre de moines les deux regroupements (Nitrie et Kellia) avaient fini par se réunir. Saint Macaire demeura abbé de Nitrie et de Kellia jusqu’à son décès en 393 après Jésus Christ.
Ce saint a été exilé avec saint Macaire le grand par l’empereur Arien Valence vers l’ile de Philæ. Il a aussi reçu de Dieu le don de faire des miracles. Son caractère était sympathique et il agissait avec simplicité et douceur. Lorsqu’il eut achevé son bon combat, il décéda en paix.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à Dieu éternellement. Amen !
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