1. Commémoration de la venue du Christ en Egypte
L’Eglise célèbre aujourd’hui l’entrée de notre Seigneur Jésus Christ en Egypte avec sa mère, la sainte Vierge Marie et saint Joseph le juste. L’ange apparut à ce dernier et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Le but de cette fuite était la protection de l’enfant de la folie exterminatrice d’Hérode. Ils sont passés par al-Arich et Péluse (al-Farma) au Sinaï. De là ils se rendirent à Bubaste (Tel-Basta) proche d’el-Zakazik où les idoles furent détruites. Ceci irrita les prêtres païens qui maltraitèrent la Sainte Famille. Ils se reposèrent, alors, à proximité sous un arbre où le Christ fit jaillir une source qui devint un lieu de guérison. Cet endroit fut appelé al-Mahamma, qui signifie le lieu du bain, car le Seigneur s’y est baigné. La Sainte Famille s’arrêta à nouveau à cet endroit sur le voyage du retour.
Après al-Mahamma, ils se rendirent à Philips (Belbeis بلبيس) où ils se reposèrent sous un arbre qui fut appelé l’arbre de la Vierge. On dit que les soldats de Napoléon Bonaparte voulurent couper cet arbre pour se réchauffer mais du sang en coula, semant la peur en eux.
Ils poursuivirent leur voyage à Miniet Ganah puis Samannoud où ils traversèrent le Nil. Ils continuèrent sur la rive occidentale jusqu’à Pikhaysous (Sakha) où notre Seigneur laissa l’empreinte de son talon. En conséquence, ce lieu fut appelé le talon de Jésus. Puis ils se rendirent à Wadi-l-Natroun (la vallée de Scété) qui fut bénie par la Sainte Famille et toute l’Eglise en bénéficia par le nombre de monastères qui y furent installés. Ensuite ils se rendirent à Héliopolis et se reposèrent sous « l’arbre de la Vierge Marie ». Une source jaillit à cet endroit et ils y lavèrent les vêtements de l’enfant. Cette eau fit pousser un balsamier (Baumier) qui se trouve actuellement à Mataréya.
De là, ils se rendirent à Babylone dans le vieux Caire et s’installèrent dans la grotte qui se trouve actuellement dans l’église saint Serge. Le gouverneur de la ville voulut poursuivre ceux qui ont provoqué la chute des idoles, alors ils quittèrent ce lieu et ils prirent une barque proche d’al-Maadi (المعادي) pour se rendre à al-Bahnassa où ils demeurèrent pendant 5 jours. De là, ils se dirigèrent vers Gabal El Teir à l’est de Samallout. On dit qu’à cet endroit un rocher de grande taille faillit tomber sur le navire de la Sainte Famille, alors, l’enfant retint ce rocher de la main et laissa l’empreinte de sa paume sur le rocher. A cause de cet évènement cet endroit fut nommé « Gabal al-Kaff » qui signifie la montagne de la paume et sainte Hélène y construisit une église dédiée à la sainte Vierge qui fut connue sous le nom de l’église de « notre dame de la paume ».
Par la suite ils se rendirent à Hermopolis (al-Ashmounayn) à proximité de Mallawi, Kôm Maria à deir Hénés (monastère de Jean) où ils demeurèrent quelque temps. La chute des idoles provoqua la colère des prêtres païens et ils partirent pour Daïrout, puis Kosquam (al-Koussia) où ils furent traités durement et en furent rejetés. Ils partirent pour Myr puis le mont Kosquam où ils demeurèrent six mois et dix jours à l’emplacement où se trouve actuellement le monastère al-Moharrak où fut construit un autel sur le rocher où s’asseyait le Seigneur Jésus Christ.
Après la mort d’Hérode, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. » Ainsi se réalisa la prophétie d’Osée : D’Égypte, j’ai appelé mon fils Sur le chemin du retour ils s’arrêtèrent dans la grotte où se trouve aujourd’hui l’église de saint Serge dans le vieux Caire, puis à Mataréya, al-Mahamma et, enfin, pénétrèrent en terre d’Israël.
L’Egypte bénéficia de nombreuses bénédictions en raison de cette visite pendant laquelle les idoles furent brisées. Ainsi se réalisa la parole du prophète Isaïe : « Voici que le Seigneur, monté sur un nuage léger, vient en Égypte. Les faux dieux d’Égypte chancellent devant lui et le cœur de l’Égypte défaille en elle. » Une autre bénédiction que reçut l’Egypte du Seigneur fut l’installation d’un autel au centre du pays, il s’agit de celui de l’église du monastère antique d’al-Muḩarraq. Ainsi se réalisa la parole du prophète : « Ce jour-là, il y aura un autel dédié au Seigneur au milieu du pays d’Égypte, et près de la frontière une stèle dédiée au Seigneur. Ce sera un signe et un témoin du Seigneur Sabaot au pays d’Égypte. » Il dit aussi : « Béni mon peuple l’Égypte »
Que la bénédiction de cette fête soit avec nous. Amen !
2. Décès du prophète Habacuc
Nous commémorons aussi le décès du prophète Habacuc. Il faisait partie de la tribu de Lévi et il était chantre et jouait de la harpe comme il est écrit : « Le Seigneur mon Dieu est ma force ; il me donne l’agilité du chamois, il me fait marcher dans les hauteurs. Au maître de chant. Sur les instruments à cordes. » Il est clair qu’il a rédigé sa prophétie au temps des Chaldéens car le temple n’avait pas encore était détruit et que le service de la musique y était pratiqué. Il a annoncé dans son livre que les Chaldéens deviendront puissants au cours de cette génération.
Le nom d’Habacuc signifie « celui qui enlace ». Ceci est similaire à Jacob qui combattit avec Dieu. Il affirme cela lui-même en disant : « A mon poste de garde je me tiendrai, et je monterai sur le rocher ; j’observerai pour voir ce qu’il dira en moi et ce que je répondrai à la réprimande qui me sera faite. » Ceci signifie qu’il est en attente et en méditation pour savoir ce que le Seigneur dira le concernant ainsi que le peuple. Il demande à Dieu pourquoi il permet l’humiliation de son peuple par les Chaldéens païens et méchants sans le défendre. Cette question est celle de toutes les générations : « Pourquoi Dieu permet-Il que ses enfants subissent la méchanceté des mauvais ? » Le prophète n’a pas supporté l’injustice qui s’est répandue sur le peuple de Dieu mais lorsque ce dernier chuta et dût subir la punition divine par l’intermédiaire des Chaldéens, il intercéda pour lui auprès de Dieu. Ainsi il combattit avec Dieu et, enfin, chanta la louange d’action de grâce pour remercier Dieu de l’avoir soulagé de ses difficultés.
Les Chaldéens se libérèrent des Assyriens en 625 avant Jésus Christ et vainquirent leur capitale, Ninive avec l’aide des Médès en 612 avant Jésus Christ. Par la suite ils vainquirent l’Egypte à la bataille de Karkémish en faisant usage de ruse en 605 avant Jésus Christ. Ceci semble indiquer que le début des prévisions d’Habacuc, notamment ses malédictions, se situe 600 avant Jésus Christ, après la bataille de Karkémish. Son ministère aurait débuté après la réforme de Josias en 622 et se serait poursuivi à l’époque du règne de Joakim de 621 à 600 avant Jésus Christ. Et, après avoir accompli son bon combat, il décéda en paix.
L’empereur chrétien Anastase lut la vie d’Habacuc et construisit une église à son honneur à Kartassa qui se trouve à al-Béheirah. Cette église fut sacrée un 24 Pashôns du début du 6ème siècle.
Que la bénédiction des prières de ce prophète soit avec nous. Amen !
3. Martyre de saint Chatoufa, le moine du monastère d’abba Macaire
En ce jour de l’an 880 des martyrs (1164 après Jésus Christ) mourut martyr saint Chanoufa du monastère saint Macaire. Alors qu’une révolte avait éclaté dans le pays et qu’une bataille se déroulait entre les troupes du prince Dergham et celles du vizir Shawer pour la succession du khalife fatimide al-Aaded, ce saint fut capturé et on lui offrit de renoncer au christianisme mais il refusa fermement. Alors ils brulèrent son corps et il obtint la couronne du martyre. Les chrétiens ramassèrent ce qui restait de ses os et les portèrent à l’église saint Serge dans le vieux Caire où ils l’enterrèrent.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !
Rejoignez notre newsletter
Recevez les dernières nouvelles, événements et bien plus encore directement dans votre boîte de réception.