Maximos et Dometios étaient les fils de l’empereur Valentin de Constantinople qui régna de 364 à 378 ap. J.C.

Ils quittèrent le royaume encore adolescents et se dirigèrent vers la Syrie au monastère Hermanos où vivait saint Aghabios. Il les ordonna moines et ils y résidèrent auprès de lui jusqu’à sa mort.

Ils vécurent dans la piété et l’intégrité, firent beaucoup de miracles et chassèrent les démons.

Ils achevèrent leurs vies en Egypte auprès de saint Macaire le grand.

Maximos et Dometios grandirent dans la piété sous la protection de leur père l’empereur Valentin qui régna de 364 à 378 ap. J.C., et qui fut surnommé le nouveau Constantin.

Cet empereur éleva ses enfants Maximos, Dometios ainsi que leur sœur dans la crainte de Dieu dans le jeûne et la prière.

Il lutta contre l’idolâtrie et contre les mauvaises mœurs qui étaient répandues parmi les païens.

Sous le règne de Valentin, saint Ambroise, l’évêque de Milan (340-397 ap. J.C.) critiqua les principes de l’idolâtrie et le nombre des fidèles augmenta.

Maximos et Dometios évoluèrent dans la vie spirituelle dans la solitude et la vie érémitique. Leur père leur permit d’aller à Nicée où siégeaient les évêques. Les deux frères adoptèrent une certaine ligne de conduite, ils ne voulaient jamais se séparer et firent le serment solennel de se soutenir dans leurs jeûnes et prières car ils étaient unis par un profond amour fraternel.

Ils allèrent à Nicée à cheval et quand ils arrivèrent là-bas ils furent reçus par père Jean V qui était d’une grande sagesse et lui apprirent leur désir de devenir moines et de rester auprès de lui mais il refusa car il craignait la colère de leur père : le roi. Néanmoins il leur indiqua un ermite nommé Aghabios qui vivait en Syrie dans une grotte donnant sur la mer et originaire de Cilicie. Il ressemblait à St Paul dans sa foi et dans ses actions. Les deux jeunes princes Maximos et Dometios furent très heureux d’aller retrouver Aghabios.

Ils ne retournèrent pas chez leur père mais se mirent en route pour la Syrie, puis rencontrèrent Aghabios et lui racontèrent leur histoire et lui dirent leur vif désir de devenir moines. Il les vêtit immédiatement de l’habit des moines Syriens. Ils vécurent 6 années avec leur père spirituel et grandirent dans la piété et la sainteté.

Avant de mourir saint Aghabios les convoqua et leur dit d’aller en Egypte auprès de saint Macaire.

Il y avait un commerçait d’Antioche qui visita Maximos et Dometios pour avoir leurs bénédictions et pour leur acheter des cordes qu’ils fabriquaient eux-mêmes.

Il avait une grande dévotion pour ces saints alors il écrivit leurs noms sur les cordes qu’il disposa en croix sur la voile du navire. Ce bateau était chargé de marchandises que les commerçants vendaient à Constantinople. Le port de Constantinople était au milieu de ses murs, car le roi avait ordonné que les bateaux débarquent à l’intérieur de la ville à cause des vagues qui se déchairaient à cet endroit là. Il y avait là-bas des chaines qui étaient tendues et que l’on tirait pour permettre aux navires de pénétrer dans le port. Le vice-roi était présent au milieu des soldats et il inspectait les bateaux qui accostaient dans le port.

Il vit soudain étendue sur le sol la voile du navire où était inscrit le nom de Maximos et Dometios. Le vice-roi demanda instamment aux marins à qui appartenaient ces noms. Ils lui répondirent donc que c’était les noms de deux saints qui habitaient dans leur ville et qu’ils avaient écrit leurs noms pour obtenir leurs bénédictions et leurs intercessions et pour que leur navire arrive sain et sauf à destination. Il demanda où ils résidaient et ils lui répondirent en Syrie. A ce moment-là le vice-roi ordonna de lier les membres de l’équipage et de les mener au roi. Mais il les devança pour informer lui-même le roi de cette nouvelle.

Ces événements se déroulèrent un an après le décès de Valentin et la nomination de Théodose à sa place avec l’accord du sénat. Théodose était originaire d’Egypte, et fut le chef des soldats du roi Valentin, ainsi que le chef des haras de son royaume.

Quand Théodose vit les marins pieds et mains liées, il ordonna de les libérer car il craignait Dieu et vivait selon sa parole. Il demanda qui étaient Maximos et Dometios. Ils lui répondirent que l’un était barbu et dans la puissance de l’âge et l’autre avait les cheveux plus ou moins longs et une barbe naissante. Le roi donna à chaque marin trois pièces d’or et il les laissa partir. Il envoya chercher un eunuque du royaume, qui était très fort et l’envoya en Syrie pour qu’il s’assure d’avoir trouver les fils de Valentin avant de communiquer cette nouvelle dans le royaume.

Après plusieurs jours l’eunuque confirma la nouvelle au roi et lui dit que Maximos et Dometios le saluaient. Le roi Théodose fut très heureux et répandit la bonne nouvelle dans tout le royaume.

Il envoya en Syrie la reine mère et la sœur de Maximos et Dometios pour les revoir. A partir de ce jour plusieurs personnes de Constantinople allèrent prendre la bénédiction de ces saints et les malades affluaient de jour comme la nuit ainsi que les possédés par des esprits impurs. Les deux saints priaient pour eux et ils étaient guéris par la grâce de Jésus-Christ. Le roi Théodose alla leur demander conseil ainsi que leurs bénédictions.

L’évêque Dimophilos : patriarche de Constantinople est mort. Il siégeait durant la première année de règne de l’empereur Théodose le grand sur le trône bysantin après la mort du roi Valentin en l’an 378 ap.J.C. Le clergé et le peuple chrétien choisirent donc un nouveau patriarche pour le trône de Constantinople afin qu’il protège la foi des hérésies.

Ils choisirent Saint Grégoire de Naziance, le théologien, pour qu’il soit patriarche. Il fut aidé par l’empereur et fut pendant une certaine période à Constantinople jusqu’au moment ou eut lieu le second concile œcuménique en l’an 381 ap.J.C. Le pape Timothée d’Alexandrie n’était pas d’accord avec le patriarche Saint Grégoire car il occupait le siège de Sazima conformément aux canons émis par le premier concile œcuménique en l’an 325 ap.J.C à Nicée, et ce concile refusait le déplacement de l’évêque de son évêché vers un autre évêché.

Par conséquent Saint Grégoire de Naziance abandonna l’évêché de Constantinople et garda la place de Sazima avec fierté et l’on choisit Nectarios afin qu’il patriarche de Constantinople. Il obtint l’admiration de tous.

Le peuple chrétien demanda à l’empereur Théodose que Maximos soit leur patriarche à la place de Dimophilos. Le roi fut très content de ce choix et envoya ses délégués et ses soldats pour l’inviter à venir, et il écrivit par ailleurs une lettre au gouverneur de la Syrie lui demandant de lui envoyer les saints Maximos et Dometios à Constantinople, avec les délégués de la cour royale. Mais la femme du gouverneur fut très attristée par cette nouvelle car elle voulait garder les deux saints dans son pays et elle leur demanda de se cacher et de fuir le roi. Ce changement de situation permit la venue de Maximos et Dometios en Egypte. Ils ôtèrent les habits des moines Syrien, s’habillèrent en civil et mirent des bandeaux de tissus sur leurs têtes afin de ne pas être connus par les gens de la ville. Ils se dirigèrent vers Alexandrie et se consolaient mutuellement en se disant que Dieu fit sortir le peuple d’Israël de l’Egypte et les mena vers le désert du Sinaï où ils demeurèrent 40 ans. Lui le tout- Puissant est capable de les mener à l’endroit que Dieu fit connaître à leur père saint Aghabios l’ermite. Leurs cœurs étaient remplis de joie et de bonheur et ils louaient Dieu en chantant ces psaumes et Dieu les protégeait par l’intermédiaire de ses anges nuit et jour. Ils arrivèrent finalement dans le désert de Scété où ils rencontrèrent un chamelier qui leur indiqua le lieu où se trouvait la cellule du père Macaire le Grand.

Ils lui apprirent qu’ils voulaient demeurer avec lui alors il les emmena vers un grand rocher avec à la main une pelle et un panier rempli de pain et de sel et leur apprit comment fabriquer des paniers pour qu’ils puissent les vendre et ainsi gagner leur pain quotidien. Il leur donna les directives pour les exercices spirituels et leur dit comment ils devraient se comporter, puis s’en alla dans sa cellule.

Le jour de l’Epiphanie, Maximos fut atteint d’une très forte fièvre qui le contraignit à rester au lit, mais son état de santé se détériorait de jour en jour. Maximos sut que sa mort était proche, il demanda alors la visite d’Amba Macaire. Le diacre Bichoi, saints Macaire et Isidore allèrent voir Maximos. St Macaire conseilla aux autres d’allumer un lampadaire et tous ceux qui se trouvaient là priaient les louanges et les psaumes afin que Dieu accepte l’âme de Maximos. Ce dernier priait et disait : « mon Dieu, il est écrit : quand tu marches dans la vallée de l’ombre de la mort tu ne crains aucun mal car tu es avec moi. »

«Seigneur Jésus Christ, envoi-moi ta lumière et ta justice pour me montrer le chemin sauve-moi des ténèbres compte mes pas. Ecoute mes prières afin que j’arrive vers toi sans difficulté. Sois ma force Seigneur Jésus, tu es ma lumière et mon sauveur. C’est pourquoi je ne crains rien devant la mort. Je voudrais venir en ton sein paternel. »

St Macaire vit les anges et les saints qui remplissaient la cellule de Maximos et qui emportaient son âme. Les pères prièrent sur la sainte dépouille. Son frère Dometios pleurait à chaudes larmes demandant à Dieu de ne pas trop tarder à le rappeler vers lui.

Trois jours plus tard Dometios tomba malade et eut les mêmes symptômes fiévreux que son frère et il envoya chercher saint Macaire. Ce dernier se précipita mais en chemin il sanglot de joie car il vit des anges transportant l’âme de saint Dometios et il avertit le père Isidore et le diacre Bichoi. Il pénétrèrent dans sa cellule il était mort agenouillé en position de prière et appuyé contre le mur. Ils prièrent sur sa sainte dépouille et l’ensevelirent prés de Maximos.

Saint Macaire demanda au diacre Bichoi d’écrire la vie de ces deux saints Maximos et Dometios.

L’église Copte fête le jour de leurs décès par une veillée de prière à leurs intentions. Cette veillée se termine par une messe au petit jour.

Les visiteurs et les pèlerins du monde entier viennent pour obtenir leurs bénédictions. Une grande église fut bâtie dans le désert du côté de la montagne de Bernoug et Amba Isidore était le père de cette église et le diacre Bichoi la servait ainsi qu’il le précisa dans son livre. Amba Macaire le Grand donna à cette église le nom de « cellule des deux romains ».

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