1. Commémoration de l’Annonciation, la Nativité et la Résurrection.
2. Décès de saint Siméon le stylite.
1. L’Eglise commémore aujourd’hui les grandes fêtes du Seigneur : l’Annonciation, la Nativité et la Résurrection. A cette occasion les prières sont dites avec l’air joyeux et on s’abstient de se priver de nourriture et de faire des prosternations.
Que la bénédiction de notre bon Sauveur soit avec nous. Amen !
2. En ce jour de l’an 175 des martyrs (459 après Jésus Christ) décéda saint Siméon le stylite (القديس سمعان العمودي). Ce saint naquit à Antioche de parents chrétiens aux environs de 389 après Jésus Christ. Sa mère s’appelait Marthe. Il eut des frères qui décédèrent très jeunes, à l’exception d’un seul qui devint moine et décéda précocement.
Son père était un pauvre berger qui l’envoya dès son jeune âge garder les moutons. Siméon se privait de nourriture pour l’offrir aux nécessiteux. A l’âge de 13 ans, il a été très ému après avoir entendu les Béatitudes et décida d’en être digne. Il s’adonna au jeûne et à la prière en veillant, en se prosternant et se il se rendait régulièrement à l’église. Après le décès de son père, il distribua son héritage aux pauvres. Pendant deux ans, il visitait régulièrement quelques anachorètes. Ceci le conduisit à s’enrôler dans un monastère entre Antioche (انطاقية) et Alep (حلب) en Syrie. Il y demeura pendant dix ans pendant lesquels il menait une vie austère se privant au-delà de la pratique normale des moines de ce monastère.
Puis il quitta le monastère pour s’installer dans une grotte pendant un certain temps. Par la suite il se rendit à Tal-Nâssîne (تل ناسين), proche d’Antioche, et s’installa pendant trois ans dans une cellule abandonnée. Ensuite il résida au sommet d’une montagne où il priait à l’intérieur d’une enceinte qu’il avait édifiée en contemplant le ciel et la nature. Lorsque les fidèles commencèrent à affluer autour de lui, il se construisit une colonne et s’installa à son sommet. Ainsi il fut appelé le stylite, mot venant du grec « stylos » qui signifie colonne (العمودي).
Un jour, un visiteur venant de Ravenne (رافينا) lui demanda : « Tout le monde dit que tu ne manges rien et ne boit pas. Serais-tu un être humain ou un ange ? » Alors le saint l’autorisa à grimper sur la colonne pour pouvoir le toucher et constater les plaies qu’il avait aux pieds. Il lui assura qu’il ne reste jamais sans se nourrir. Il lui arrivait de discuter avec ses visiteurs leur enseignant le mépris du monde et les incitant à mener une vie de vertus et à éviter l’amour de l’argent, le mensonge et à ne pas jurer. Le saint écoutait les demandes des fidèles, leur prodiguait ses conseils et s’efforçait de résoudre les différends avant de poursuivre son dialogue avec Dieu à travers la prière. Cela suscitait l’émerveillement des foules. Malgré tout ceci il se préoccupait des affaires de l’Eglise et menait un combat contre l’idolâtrie, le judaïsme et les hérésies en écrivant à ce sujet aux rois et aux patriarches.
Après avoir vécu 37 années sur la colonne et avoir atteint l’âge de 90 ans, ce saint rendit l’âme. Après les funérailles, son corps fut transporté à Antioche.
En 470 après Jésus Christ, ses reliques furent transférées à Constantinople.
Au Vème siècle, l’empereur Zénon (زينون) fit construire une grande cathédrale au mont saint Siméon (جبل سمعان) qui est le lieu où ce dernier s’était installé. Aujourd’hui, il est appelé Jébel el-Sheikh-barakât (جبل الشيخ بركات) et il est situé au nord de la Syrie.
Que ses prières soient avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !