1. Décès de saint Isaac, le prêtre des Kélias.
2. Martyre de saint Isidore d’Antioche.
1. Nous commémorons aujourd’hui le décès d’abba Isaac (أنبا إسحاق), le prêtre des Kélias (القلالي). Ce saint naquit en haute Egypte vers 350 après Jésus Christ et il rencontra saint Antoine dans sa prime jeunesse. Il fréquenta assidûment le monastère « Basbir » (دير بسبير) où il fut le disciple de saint Macaire, l’abbé du monastère. Il devint moine en 370 après Jésus Christ et demeura avec son maitre, « Kronyos » (كرونيوس) jusqu’à sa vieillesse et, en 395, son maitre lui remit la direction des Kélias. Palladius nous apprend qu’il avait 210 moines sous sa responsabilité. Par la suite il fit construire une hôtellerie pour les voyageurs dans la région des kélias.
Abba Isaac vécut en ermite pendant 30 ans. Il faisait partie d’un conseil de huit anciens qui dirigeaient les Kélias et Nitrie. Il était présent lorsque le pape Théophile (ثاؤفيلس) visita Nitrie pour étudier le problème des « frères grands de taille (ا خوة الطوال). » Comme un grand nombre, il fut exilé de Nitrie en même temps que son homonyme Isaac, le prêtre de Scété (إسحاق قس شهيت). Et il revint de Palestine en 403.
Vers la fin de sa vie, il fut très malade et, à cause de son affaiblissement, ne pouvait plus exercer son ministère. Lorsqu’on lui apporta des aliments cuits, il refusa d’en prendre en disant qu’il rendra grâce à Dieu même s’il devait supporter cette maladie pendant 30 ans.
On lui doit la transmission des principes d’abba Bimwa (أنبا بموا)
Il tenait à la décence vestimentaire. On raconte qu’il renvoya un moine qui se présenta à lui avec une coiffure (قلنسوة) plus courte que la normale en lui disant qu’il s’agit d’un vêtement de moine et qu’il en avait fait un vêtement mondain et que, par conséquent, il ne pouvait pas rester parmi eux.
Un jour, il vit le démon le regarder par une fenêtre lui disant : « Tu es maintenant l’un des nôtres. » Il s’examina et se rendit compte qu’il avait osé communier trois dimanches successifs sans avoir pardonné à un des frères. Alors, il se précipita demandant pardon à ce frère en se repentant.
Ce saint assista à la première invasion des barbares en 407 après Jésus Christ.
Avant de décéder, il fit ses recommandations à ses disciples et leur dit : « Efforcez-vous de vivre comme j’ai vécu. Dieu a le pouvoir de vous préserver.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
2. Nous commémorons aussi en ce jour le martyre de saint Isidore d’Antioche (القديس إيسوذورس الإنطاكي) en l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ). Ce saint naquit à Antioche. Son père se nommait Pândalaôn (بندلاؤن) et il faisait partie des dignitaires de l’empire de Dioclétien car il était proche de l’empereur Numérien (نوماريوس) ; il occupait le poste de gouverneur d’Antioche. Sa mère se prénommait Sophie (صوفية) et il avait une sœur portant le nom d’Euphémie (أوفيمية). Losque Dioclétien renia sa Foi, saint Pândalaôn et son fils Isidore quittèrent la maison et se rendirent dans la montagne auprès d’un saint homme nommé abba Samuel (أنبا صاموئيل). Lorsque Dioclétien apprit cela, il les convoqua et leur demanda la raison de leur départ. Ils lui répondirent : « Tant que tu adorais le Dieu vivant, nous t’aimions, t’honorions et te servions. Mais maintenant que tu t’es éloigné de Lui et que tu adores les idoles, nous aussi, nous nous sommes éloignés de toi. » L’empereur essaya d’amadouer saint Pândalaôn pour qu’il renie sa Foi sans arriver à son but, alors, il le fit décapiter et il obtint la couronne du martyre. Son fils fut mis en prison et torturé.
Apprenant cela, sa mère vint avec sa fille le retrouver pour l’encourager dans son combat et le consoler et elle reprocha à Dioclétien son attitude. En conséquence, elles furent décapitées et obtinrent la couronne du martyre. Ils poursuivirent la torture d’Isidore en utilisant divers instruments et finalement le jetèrent dans la fosse aux lions sans que ceux-ci ne lui fassent de tort. Le Seigneur le guérissait de toutes ses blessures. Ainsi était glorifié son saint Nom.
L’empereur le fit exiler à Séleucie (سلوكية). Néanmoins le gouverneur de cette ville, Andronique (أندرونيكوس), crut en Jésus Christ ainsi que toute sa famille. Lorsqu’il eut vent de cet évènement, l’empereur les convoqua et les fit décapiter. Il jeta le jeune homme dans une prison sale et le priva de nourriture mais le Seigneur envoya son ange qui le nourrissait.
Alors, l’empereur l’invita à l’accompagner au temple païen (البربا). L’accord d’Isidore réjouit l’empereur qui fit venir ses partisans et une foule. Arrivé sur place, au lieu de se prosterner aux idoles, le saint pria le Seigneur pour que la terre engloutisse ces statuts de pierre, et il en fut ainsi. L’empereur se mit en colère et fit clouer le saint sur une croix en bois jusqu’à ce qu’il rende l’âme et il obtint la couronne du martyre.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !