1. Martyre de saint Behnâm et sainte Sarah, sa sœur.
En ce jour de l’an 68 des martyrs (352 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Behnâm et sainte Sarah, sa sœur, qui étaient les enfants de Sennachérib, le roi des Perses.
Le prince Behnâm sortit un jour pour chasser dans le désert accompagné de quarante serviteurs. Il vit une énorme bête qu’il traqua sur une longue distance et la nuit tomba alors qu’il était loin de sa troupe. Il dut donc passer la nuit sur place et rêva que quelqu’un lui disait : « Va trouver saint Matthieu qui habite dans cette montagne, il priera pour ta sœur et elle guérira. » En effet Sarah était atteinte d’une maladie incurable.
A son réveil, il retrouva ses gens et ils se mirent à la recherche de saint Matthieu qu’ils trouvèrent dans une caverne. Behnâm salua le saint homme, lui raconta sa vision et lui demanda de l’accompagner à la ville. Saint Matthieu se mit en chemin avec Behnâm. Celui-ci se dépêcha et arriva en premier. Il informa sa mère de ce qui s’était passé et lui expliqua que Matthieu se trouvait hors de la ville. Comme la mère de Behnâm l’aimait beaucoup, elle accepta que Sarah parte en secret avec son frère. Quand ils arrivèrent près du saint, celui-ci pria à son intention et le Seigneur la guérit. Saint Matthieu leur enseigna la voie qui mène à la Vie et la foi chrétienne, alors, ils crurent. Le saint pria à nouveau et, aussitôt, une source d’eau apparut et il les baptisa au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Après quoi, il retourna à sa caverne.
Quand le Roi Sennachérib sut que sa fille avait été guérie, il l’appela et lui demanda comment cela s’était produit. Elle lui répondit : “Le Seigneur Jésus Christ m’a accordé la guérison par l’intermédiaire de Saint Matthieu. Il a réussi là où les étoiles que tu adores n’ont jamais pu le faire”. Le roi entra dans une grande colère et les menaça de les punir s’ils ne changeaient pas d’avis. La nuit venue, le frère et la sœur s’entendirent pour aller faire leurs adieux à saint Matthieu avant d’être tués. Ils partirent secrètement avec quelques-uns de leurs amis. Le roi envoya une troupe après eux pour les tuer. Ceux-ci les trouvèrent en chemins et exécutèrent les ordres qu’ils avaient reçus. Saint Behnâm et sainte Sarah reçurent ainsi la couronne du martyre.
A leur retour, ceux qui avaient tué les deux jeunes gens trouvèrent que le roi était possédé par un mauvais esprit qui le torturait douloureusement. La reine envoya chercher saint Matthieu. Celui-ci pria pour le roi et le Seigneur le guérit sur-le-champ. Il leur enseigna la Foi chrétienne, alors, ils crurent ainsi que tous les habitants de la ville. Par conséquent, saint Matthieu les baptisa.
Sennachérib construisit pour saint Matthieu un grand monastère où il déposa les corps de ses deux enfants. Dieu fit apparaître de leurs corps de nombreux miracles de guérison. Une partie de leurs reliques se trouve actuellement à l’église qui porte leurs noms et qui est située à proximité de l’église saint Ménas à Fam-el-khalig au Caire.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
2. Martyre de saint Amonius, évêque d’Esna (Latopolis).
En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Amonius évêque d’Esna. Dès sa jeunesse il était réputé pour ses vertus et sa bonne conduite. En conséquence il fut sacré évêque d’Esna par le pape Pierre, le sceau des martyrs. Ensuite, il construisit un monastère sur le flan de la montagne proche de la ville à côté d’une source d’eau afin de pouvoir s’isoler en aménageant une grotte où il demeurait toute la semaine. Le samedi il se rendait à l’église pour célébrer la liturgie eucharistique le dimanche avec les fidèles. Il leur délivrait ses enseignements puis, le lundi, il tranchait leurs litiges, leur donnait ses instructions, puis, il retournait dans sa caverne pour y mener une vie d’ascétisme et de prière.
A son époque, le gouverneur d’Antinoë, visita la haute Egypte et, chemin faisant, il martyrisait les chrétiens leur ordonnant d’adorer les idoles. L’ange du Seigneur apparut à Amonius dans sa caverne en lui disant que le Seigneur avait reçu ses prières en faveur de son peuple et leur avait apprêté les couronnes. Il lui demanda d’aller les affermir dans la Foi en Jésus Christ. Alors, le saint se leva promptement, descendit de sa montagne et informa ses fidèles de la vision qu’il avait eue. Il les encouragea en leur faisant un discours spirituel. Ils lui répondirent alors : « Père, nous sommes prêts à tout supporter jusqu’à la mort pour le Christ. » Or, ce jour correspondait à la fête de saint Isaac à qui était dédié le monastère se trouvant dans la montagne. Alors, ils se rendirent sur le mont Aghâthon, ce qui signifie la montagne de la bonté pour célébrer cette fête.
Arien quitta Hermonthis (Erment) pour se rendre à Esna où il ne trouva personne. Il apprit que l’évêque avait emmené ses fidèles sur le mont Aghâthon et partit pour s’y rendre. En chemin il faisait tuer tous les fidèles qu’il croisait puis il captura abba Amonius et l’emmena avec lui à Assouan puis à Antinoë. Là, il le confia au commandant de sa troupe, Herques pour le torturer cruellement. Lorsqu’il constata son attachement à la Foi chrétienne, le gouverneur ordonna de le brûler vif, alors, saint Amonius rendit l’âme. Quelques fidèles recueillirent sa dépouille après que le feu fut éteint et constatèrent qu’elle était intacte. Ils l’ensevelirent et l’enterrèrent à Antinoë.
A l’époque de l’empereur Constantin une église fut édifiée dans la montagne d’Esna et ils voulurent ramener les reliques du saint. Toutefois, une voix sortit de la dépouille disant : « Cet endroit est celui que le Seigneur a choisi pour moi. » Comprenant que ceci était la volonté de Dieu, ils laissèrent ses reliques là où elles se trouvaient et rentrèrent chez eux en rendant grâce à Dieu.
Que la bénédiction des prières de saint Amonius soit avec nous. Amen !
3. Martyre des saints Siméon de Ménouf, abba Hour et abba Ménas l’ancien.
Nous commémorons aussi aujourd’hui le martyre de saint Siméon de Ménouf, de saint abba Hour ainsi que celui de saint abba Ménas l’ancien à l’époque arabe. En effet ces saints proclamèrent publiquement leur Foi en notre Seigneur Jésus Christ, le fils du Dieu vivant, en disant qu’ils l’adorent et le glorifient avec Son Père très Bon et le Saint Esprit. En conséquence, ils furent torturés cruellement puis décapités.
Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !
4. Décès du pape Christodule, le 66ème patriarche de la prédication de saint Marc.
En ce jour de l’an 794 des martyrs (1077 après Jésus Christ) décéda le pape Christodule, le 66ème patriarche de la prédication de saint Marc. Ce saint naquit et grandit dans un village nommé Bora puis s’installa au monastère al-Baramous. Il passa quelques années dans ce monastère au cours desquelles il fut ordonné prêtre. Quittant le monastère, il s’isola dans une cellule installée à Séngâr au bord de la mer méditerranée. Pour cette raison il fut surnommé le détenu (al-habîs).
Lorsqu’il fut élu pour être patriarche, il se préoccupa de la construction de nouvelles églises à Alexandrie et à restaurer celles qui étaient en ruine. Il ordonna des prêtres et des diacres qui étaient nécessaires au service de ces églises. De plus il adressait des encycliques aux fidèles pour les inciter à persévérer dans le jeûne et la prière. Il leur demandait aussi d’être assidues à la liturgie eucharistique et à communier aux Saints Sacrements. Il décréta vingt-et-un canons pour s’adapter à l’environnement auquel l’Eglise était confrontée.
Lors de sa première visite au Caire, il se rendit compte de la nécessité de transférer le siège patriarcal dans cette ville pour être à proximité du lieu du pouvoir séculier. En conséquence il décida que l’église de la sainte Vierge appelée « la suspendue » (al-Mo’allaka) sera sa résidence principale. De plus il restaura l’église du martyr saint Mercure, le détenteur des deux épées,.
Le pape Christodule parcourut l’ensemble de l’Egypte, s’inquiétant de l’état des églises. Il consacra un évêque pour la Nubie. Son activité pastorale et son attachement à la Foi lui valurent beaucoup de tourments de la part des dirigeants du pays qu’il supporta avec patience et en rendant grâce à Dieu. Lorsqu’il eut achevé son bon combat, il décéda en paix après avoir siégé sur le trône apostolique pendant trente-et-un ans. Il fut enterré à l’église de saint Mercure avec beaucoup de respect. Plus tard, sa dépouille fut transférée au monastère de saint Macaire dans la vallée de Scété.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
5. Décès de saint Christodule, l’anachorète.
Nous commémorons aussi le décès de saint Christodule l’anachorète. Ce saint était joaillier à Héliopolis. Un jour, une femme de belle allure lui apporta un récipient endommagé en or et voulut le séduire en lui demandant de lui faire tout type de bijoux. Il lui répondit : « Aujourd’hui je suis fatigué, on verra çà demain, que la volonté de Dieu soit faite. » Puis il se leva, ramassa ses outils et rentra chez lui. Il se mit à se faire des reproches en disant : « ô mon âme, tu n’es pas plus forte que les saints qui quittèrent ce monde et vécurent dans le désert. Fuis-le donc si tu veux être sauvée. » Il raconta à sa mère ce qui s’était passé et lui demanda de lui permettre de partir au désert. Elle lui demanda de la conduire d’abord dans un monastère où elle pourra se retirer. Il fit ce qu’elle lui demandait, remit à l’abbesse l’argent nécessaire pour couvrir ses frais, distribua le reste aux pauvres et partit dans le désert. Trois jours plus tard il croisa trois hommes tenant chacun une croix resplendissante aussi éblouissantes que le soleil. Il prit leur bénédiction et leur demanda de lui indiquer le chemin de son salut. Ils lui montrèrent le chemin d’une vallée où se trouvaient des arbres fruitiers et une source d’eau claire. Il s’y installa et pratiqua assidûment le jeûne et la prière. Sa nourriture était constituée des fruits que lui prodiguaient les arbres de cette vallée. Satan tentait en vain de le détourner de son chemin mais le saint put le vaincre par la prière et le signe de la Croix.
Saint Christodule poursuivit la vie de prière jusqu’à ce qu’il eut atteint un âge avancé. Lorsque l’heure de son départ de ce monde approcha, trois anachorètes vinrent le voir. Ils prièrent ensemble et ils lui dirent que le Seigneur les avait envoyés auprès de lui afin qu’il leur raconte comment il avait vécu pour qu’ils écrivent son histoire afin qu’elle serve d’exemple aux autres moines. Après qu’il leur eut conté sa vie, il tomba légèrement malade puis décéda en paix.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !
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