1. Martyre de saint Théodore, le moine.
  2. Décès de saint Didyme l’aveugle.

1. Martyre de saint Théodore, le moine.

En ce jour de l’an 55 des martyrs (339 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Théodore, le moine. Ce saint naquit à Alexandrie de parents chrétiens qui lui donnèrent une bonne éducation. Lorsqu’il grandit, il voulut mener une vie monastique et entra dans un des monastères qui étaient proches de sa ville. Il fut réputé pour sa chasteté et son ascétisme.

Lorsque Constance le fils de l’empereur Constantin adopta la doctrine d’Arius, il exila saint Athanase le pape d’Alexandrie et envoya un dénommé Georges et en fit patriarche et gouverneur de cette ville. Celui-ci tua de nombreux fidèles et un moine appelé Théodore fut indigné et se mit à polémiquer avec les Ariens en leur démontrant leurs égarements. L’intrus le fit arrêter et torturer puis il le fit attacher derrière un cheval et trainer dans les rues. Ses membres se démantelèrent, son crâne se brisa et il rendit l’âme entre les mains du Seigneur. Ainsi il obtint la couronne des martyrs. Quelques fidèles ramassèrent sa dépouille et la placèrent dans un tombeau.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

2. Décès de saint Didyme l’aveugle.

En ce jour de l’an 398 après Jésus Christ décéda saint Didyme l’aveugle qui fut à la tête de l’école théologique d’Alexandrie.

Ce saint naquit à Alexandrie en 310 après Jésus Christ. Ses parents l’appelèrent Didyme, qui est le surnom grec donné à l’apôtre Thomas. A l’âge de quatre ans il devint aveugle ce qui lui valut d’être appelé Didyme l’aveugle. En raison de sa pauvreté et sa cécité, il ne put apprendre la lecture et l’écriture à l’école. Toutefois, comme il avait un amour pour la connaissance, il apprit l’alphabet sous forme de lettres gravées qu’il lisait en tâtonnant. Ceci eut lieu quinze siècles avant la méthode Braille. Ainsi il apprit les bases de la langue, la rhétorique, la philosophie, la logique, la théologie, les mathématiques et la musique et les étudia en profondeur au point qu’il était capable de tenir une discussion dans toutes ces matières avec les voyants.

A cause de sa bonne réputation, le pape Athanase l’apostolique lui confia en l’an 346 la charge de la direction de l’école théologique d’Alexandrie qui, à son époque, put concurrencer les plus importantes écoles scientifiques et théologiques en orient et en occident. Il compta parmi ses élèves un grand nombre de savants de son époque tels que Jérôme et Rufin. En parlant de lui, saint Jérôme dit qu’il avait toutes les qualités nécessaires à l’homme apostolique : un esprit éclairé et la simplicité du discours. Quant à Rufin, il l’appelait le prophète et l’homme apostolique.

Le chroniqueur Sôzmine nous informe que l’influence de Didyme dans la défense des canons du concile de Nicée était incomparable. Il était considéré par ses contemporains comme un bouclier solide à l’encontre des adeptes d’Arius.

De plus il était un grand ascète et priait souvent pour les chrétiens persécutés par Julien l’apostat. Il eut une vision prévoyant la mort de ce dernier au combat ce qui se réalisa avec précision. Un jour, saint Antoine le grand, le père des moines, lui rendit visite dans sa cellule. Ils prièrent et discutèrent des livres saints. Puis celui-ci constata que Didyme était triste à cause de sa cécité et il lui dit : « Comment peux-tu être triste à cause de la perte de cette vue que possèdent les animaux et même les insectes et ne pas te réjouir que Dieu t’a donnée cette perspicacité spirituelle qu’Il n’accorde qu’à ceux qui l’aiment. Il t’a fait don d’yeux semblables à ceux des anges qui voient les choses spirituelles et comprennent les mystères de Dieu. » Ces mots consolèrent Didyme.

Son œuvre exégétique et théologique fut considérable et il fut surnommé l’aveugle perspicace. Après avoir accompli son bon combat il décéda en paix en l’an 398 après Jésus Christ à l’âge de 85 ans. Il avait passé 52 ans à la direction de l’école théologique d’Alexandrie. Il fut contemporain de quatre patriarches : le pape Athanase l’apostolique, le pape Pierre II, le pape Timothée 1er et le pape Théophile.

Lorsque le pape Chénouda III, alors qu’il était encore évêque de l’enseignement, installa l’institut pour les chantres de l’Eglise il lui donna le nom de ce saint car la majorité de ceux qui le fréquentaient étaient des non-voyants.

Que la bénédiction des prières de saint Didyme soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !

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