1. Décès des deux grands saints Maxime et Domitien.
2. Décès d’Abba Youssab évêque de Guérga.

  1. Nous commémorons aujourd’hui le décès des grands saints Maxime (مكسيموس) et Domitien (دوماديوس). Leur père était l’empereur Valens (والندينيانوس) qui craignait Dieu et avait une Foi orthodoxe. Dieu lui donna ces deux fils qui étaient, dès leur plus jeune âge, aussi purs que les anges. Ils priaient constamment et lisaient en permanence la sainte Bible.
    Lorsqu’ils furent convaincus que ce monde était périssable avec toute sa gloire ils résolurent de le quitter et d’embrasser la vie monastique. Ils demandèrent à leur père de les autoriser à se rendre à Nicée pour prier là où les 318 pères s’étaient réunis lors du premier concile œcuménique en 325 après Jésus Christ. Cette idée le réjouit et il envoya avec eux une grande suite comme il était d’usage à cette époque pour les enfants de l’empereur. Dès leur arrivée à destination, ils ordonnèrent aux soldats de retourner auprès de l’empereur et de lui dire qu’ils souhaitaient y demeurer quelque temps. Aussitôt que les soldats étaient partis, les deux princes se rendirent auprès d’un moine pour lui avouer leur désir de revêtir le saint froc (المقدس ألإسكيم) mais ce dernier n’accepta pas de le faire par crainte de l’empereur et leur suggéra de se rendre en Syrie auprès d’un saint homme nommé abba Agabus (الأنبا أغابيوس) ce qu’ils firent promptement et ils demeurèrent auprès de celui-ci jusqu’à son décès. Avant son décès, abba Agabus leur fit porter les vêtements monastiques et leur indiqua que saint Macaire (الأنبا مقاريوس) lui était apparu en songe et lui avait dit : « Commande à tes enfants de venir près de moi après ton décès et qu’ils deviennent mes fils. » Abba Agabus leur dit aussi qu’il aurait souhaité rencontrer ce grand saint mais il ne l’avait vu qu’en songe et leur conseilla de se rendre auprès de saint Macaire dès qu’il les aura quittés.
    Dieu leur accorda le don de guérir les malades et leur réputation se répandit dans cette contrée notamment parmi les négociants et les voyageurs. Ils apprirent à fabriquer les voiles des navires et se nourrissaient du revenu de leur vente donnant le superflue aux pauvres.
    Un jour, un chambellan de l’empereur vit un navire avec une inscription sur sa voile “Maxime et Domitien”. Il s’informa auprès du propriétaire de ce navire au sujet de ces deux noms. Il apprit alors qu’il s’agissait de deux frères qui étaient moines et que le propriétaire du navire avait inscrit leurs deux noms afin que Dieu le bénisse et que son commerce soit prospère. Il lui décrit aussi leur apparence précisant que l’un d’eux avait une barbe alors que l’autre ne l’avait pas encore. Le chambellan les reconnut à cette description et emmena le marin auprès de l’empereur. Ce dernier ayant été convaincu qu’il s’agissait des deux princes envoya auprès d’eux leur mère et leur sœur. Lorsqu’elles les virent, elles se mirent à pleurer et leur mère voulut qu’ils reviennent avec elles mais ils ne le souhaitaient pas et les rassurèrent.
    Quelque temps plus tard le patriarche de Rome décéda. Il fut alors question d’élire Maxime à sa place ce qui réjouit l’empereur. Mais, lorsque cette nouvelle leur parvint, ils se souvinrent de la recommandation de leur père abba Agabus. Ils se déguisèrent et se rapprochèrent de la mer méditerranée. Lorsqu’ils eurent soif, Dieu convertit l’eau salée en eau douce. Ils furent très fatigués de la marche qu’ils avaient faite au point que leurs pieds saignaient et ils dormirent sur une colline. Dieu leur donna une force qui les mena dans la vallée de Scété (برية الاسقيط) où se trouvait saint Macaire. Ils l’informèrent de leur souhait de demeurer avec lui mais saint Macaire ayant vu leur noblesse pensa qu’ils ne pourraient pas supporter la vie difficile et aride du désert. Quand à eux, ils lui répondirent que s’ils n’arrivaient pas à supporter cette vie ils retourneront là d’où ils viennent. Abba Macaire leur apprit à tresser les palmes et les aida à construire une grotte pour s’abriter. Il leur fit faire la connaissance de la personne qui vendra le produit de leur travail et leur apportera du pain.
    Ils restèrent ainsi trois ans ne communiquant avec personnes. Ils allaient à l’église pour communier aux saints sacrements en silence. Saint Macaire fut surpris du fait qu’ils se soient éloignés de lui pendant tout ce temps et il demanda à Dieu de lui découvrir leurs actions. Il alla les retrouver et passa la nuit dans leur caverne. Lorsqu’il s’éveilla à minuit pour prier selon son habitude, il trouva les deux saints en prière et vit un rayon de lumière qui s’élevait de leur bouche vers le ciel. Il aperçut aussi les démons qui les entouraient comme des mouches et l’ange du Seigneur qui les chassait loin d’eux avec une épée de feu.
    Le lendemain, il les revêtit du saint froc (المقدس ألإسكيم) et les quitta en leur demandant de prier pour lui. Quant à eux, ils se prosternèrent devant lui sans dire un mot.
    Quand ils eurent accomplit leur tâche et que le Seigneur voulut les délivrer des chagrins de ce monde, Maxime tomba malade et il envoya quelqu’un pour demander à saint Macaire de venir. A son arrivée, il le trouva fiévreux, le réconforta et le tranquillisa. Alors saint Macaire vit une multitude de prophètes et de saints, Jean le baptiste et l’empereur Constantin qui entouraient saint Maxime jusqu’à ce qu’il rendit l’âme avec gloire et honneur. Saint Macaire pleura et dit : “Heureux es-tu Maxime.”
    Saint Domitien pleura intensément et demanda à saint Macaire de prier le Christ pour qu’il lui fasse rejoindre son frère. Trois jours plus tard, saint Domitien tomba malade. Saint Macaire apprit cela et alla le retrouver. En chemin il vit la foule des saints qui avait emporté l’âme de son frère faire de même pour celle de saint Domitien et monter vers le ciel. Quand il arriva, il le trouva décédé et l’enterra près de son frère qui était décédé le 14 de ce mois. Il ordonna que ce monastère fut appelé BARAMOUS (c’est-à-dire appartenant aux Romains) en leur honneur.

    Que leurs prières soient avec nous. Amen !

  2. Nous commémorons aussi le décès en 1826 après Jésus Christ du savant et vertueux père abba Youssab (الأنبا يوساب), évêque de Guérga (جرجا) et Akhmim (أخميم) surnommé el-Abah (الأبح). Ce saint naquit dans le village d’el-Nékhéla (النخيلة) de riches notables compatissants envers les pauvres et les nécessiteux. A l’âge de 25 ans, ses parents voulurent le marier mais il n’accepta pas car il souhaitait avoir une vie monastique. Il s’installa à la ferme du monastère saint Antoine dans le village de Bouch (بوش) et y demeura un certain temps où il se distingua par son humilité et sa piété. L’abbé du monastère accepté alors qu’il y aille et à son arrivée les moines le reçurent avec joie en raison de sa bonne réputation et aussi à cause de sa connaissance des saintes Ecritures. Peu de temps après, il fut revêtit des vêtements monastiques.
    Lorsqu’abba Jean XVIII (أنبا يوحنا), le 107ème patriarche, entendit parler de lui il le convoqua et le garda auprès de lui. Etant convaincu de sa piété et ses connaissances, il réunit les évêques et les consulta en vue de le sacré évêque de Guérga et le fit contre sa volonté.
    Dès qu’il fut installé, il trouva ses fidèles mélangés avec les hérétiques et fit de grands efforts pour les rassembler. Il construisit une église et lutta pour les instruire et pour ramener les égarés et convertit de nombreux hérétiques. Il écrivit de nombreux articles sur l’incarnation, expliqua ce qui était compliqué à comprendre ainsi que de nombreux versets bibliques. Il incita aussi les fidèles à abandonner les habitudes irrespectueuses qui se déroulaient pendant la prière à l’intérieur et à l’extérieur de l’église. En plus il réussit à mettre fin aux conflits provoqués par ceux qui se plaisaient à contester la vérité.
    Il était charitable envers les pauvres ne favorisant pas les riches et les puissants. Il était juste dans ses jugements refusant la corruption et les pots-de-vin. Il envoyait aux moines tout ce qui lui restait. Il ne possédait rien d’autre que le nécessaire pour vivre et se vêtir. Il ne disait rien d’autre que la vérité, ne craignait pas l’oppression des gouverneurs et prit soin de son peuple de la meilleure manière.
    Quand Dieu voulut l’appeler à Lui, il tomba malade durant quelques jours. Il en passa quelques uns à Guérga puis il demeura quelques jours auprès d’abba Pierre VII (أنبا بطرس), le 109ème patriarche puis alla à son monastère où il rendit l’âme entre les mains du Seigneur qu’il a tant aimé. Sa vie sur terre dura 91 ans dont 25 ans avant sa vie monastique, 31 ans au monastère et 35 ans sur le siège épiscopal.

    Que ses prières soient avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !

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