Le trajet de la Liturgie Copte

L'Eglise et les Accessoires Sacrés

L'Eglise Copte Orthodoxe :

L'Eglise Copte Orthodoxe fut établie au Nom de Jésus Christ par St. Marc l'Evangéliste, à Alexandrie, ville du nord de l’Egypte.

St. Marc était un des 70 Disciples mentionnés dans l’évangile selon Saint Luc 10 :1, « Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. »

C’est également dans la maison de St. Marc que notre Seigneur Jésus Christ mangea la Dernière Pâque avec Ses disciples et établit le sacrement de la Sainte Communion. Ainsi, nous nous rendons compte que la maison de St. Marc fut la première église dans le monde. C'était aussi dans la maison de St. Marc que la descente du Saint Esprit sur les Disciples eut lieu. Un des quatres Evangiles fut écrit par St. Marc.

L'Eglise d'Alexandrie est plus connue comme l'Eglise Copte Orthodoxe d'Egypte. L'Eglise est appelée « Eglise Copte » conformément à sa nationalité, et « Orthodoxe » conformément à sa croyance. Le terme « Copte » est dérivé du mot Grec « Aigyptos », signifiant « Egyptien ». Quand les Arabes arrivèrent en Egypte au 17ème siècle, ils appelèrent les Egyptiens « gipt ». Ainsi, le mot Arabe « gipt » finit par signifier « Egyptiens » et « Chrétiens » Il faut se rappeler que la connotation originale du mot « Copte » n'est pas religieuse. Le terme « Orthodoxe », là, fait référence à la conservation de « la foi originale » par les Coptes qui, à travers les âges, défendirent l'Ancienne Croyance contre des attaques nombreuses visées contre elle.

 

L'Adoration dans L'Eglise Copte Orthodoxe:

Le mot « Eglise » a trois significations :

  1. Le lieu de réunion, ce qui est son usage commun.
  2. La communauté des croyants.
  3. Le clergé.

Pour que nous réalisions la grandeur de l'adoration à notre Eglise, et pour que nous y participions avec compréhension et joie, il faut que nous sachions ce qui suit :

  1. Le lieu où l'adoration publique a lieu.
  2. La manière de laquelle l'adoration publique est offerte.

Une simple description de l'Eglise Copte comme lieu d'adoration est faite dans les pages suivantes. Premièrement, elle ne fournit pas le matériel complet sur chaque article. Deuxièment, il peut y avoir quelques différences entre ce que qui y êtes écrit et ce qui est visible sur le lieu d'adoration. Il faut garder en vue que le but principal d'avoir un lieu d'adoration est de rencontrer Jésus, d'écouter Ses enseignements, et de recevoir Sa grâce qui sanctifie.

Le Lieu d'Adoration :

Puisque le vrai Dieu est un esprit, Il n'a pas besoin de temples, de lieux saints ou de bâtiments d'Eglise. Bien que Dieu n’ait pas besoin d'un temple, les hommes ont besoin d'un lieu consacré à Dieu, d'une place où ils peuvent offrir l'adoration publique. Telle est la raison pour laquelle les premiers Chrétiens sentirent le besoin de se réunir à une place désignée pour l'adoration de Dieu, et, plus tard, le besoin de bâtir des Eglises pour le même but. La ressemblance entre les bâtiments des églises et le temple de Salomon fut reconnue. Des aspects de cette ressemblance sont donnés dans des références rituelles.

Les extérieurs des églises ne se ressemblent pas. Certaines sont petites, d'autres sont grandes. Certaines sont d'un style ancien, d'autres sont modernes. Certaines sont bâties en forme de croix (symbole et emblème des Chrétiens). Certaines sont bâties en forme d'un bateau (symbole de l'Arche de Noé, en dehors de laquelle personne ne fut sauvé). D'autres sont bâties en forme d'un cercle (symbole de l'éternité, de vivre à jamais).

Les églises orthodoxes peuvent différer, les unes des autres, dans leur forme extérieure, mais leur intérieur est le même. Si nous comparons l'Eglise Chrétienne, et particulièrement l'Orthodoxe avec le Temple Juif de Salomon, nous verrons qu'ils présentent certaines similarités, mais, aussi, certaines différences.

Normalement, l’intérieur de l'Eglise Orthodoxe est divisé en trois parties:

  • le narthex,
  • la nef et
  • le sanctuaire (l’autel).

La raison pour laquelle l'Eglise est subdivisé en trois parties est qu’à l’origine de l’ Eglise, les gens qui participaient aux services publiques étaient séparés en trois groupes distincts : premièrement, le clergé, qui présidait aux services (évêques, prêtres et diacres), deuxièmement, les laïcs; les Chrétiens fidèles qui assistaient aux services, et, troisièmement, les catéchumènes; les gens qui voulaient devenir Chrétiens, à qui on apprenait la foi Chrétienne, mais qui n'étaient pas encore baptisés. Chaque partie était désignée à un des groupes de participants à la Liturgie Divine et aux autres services de l'Eglise : la nef pour les Chrétiens fidèles, le narthex pour les catéchumènes, et le sanctuaire pour le clergé.

Le Narthex :

Le narthex est la première partie de l'église, immédiatement après l'entrée principale. Pendant les temps anciens, le narthex était employé par les catéchumènes, les gens qui voulaient devenir Chrétiens. Ils ne pouvaient pas entrer au sein de la partie centrale de l'église - la nef - car il était permis seulement aux fidèles baptisés d'y entrer. Le narthex était meublé très simplement dans les églises anciennes. Aujourd'hui, il n'y a pas de catéchumènes; c’est pour cette raison, que plusieurs églises, surtout celles qui sont petites, n'ont pas de narthex. Chaque Eglise doit avoir un Baptistère qui est située habituellement au coin Nord-Ouest de l'Eglise.

La Nef :

La nef est appelée le corps de l'Eglise. La nef est normalement divisée en deux parties ; le « chœur des diacres » et le « chœur des croyants ». Le chœur des diacres est situé à l'extrémité Est de la nef et est séparé du sanctuaire (autel) par l'iconostase, et du reste de la nef par une petite barrière. Le chœur des diacres est plus élevé de la nef par une à trois marches. Il contient des sièges pour les diacres, deux candélabres et deux lutrins desquels la Sainte Bible est lue.

La nef est la partie la plus belle et la plus impressionnante de l'Eglise. Sa beauté vient, bien sûr, de sa superficie, sa forme et ses décorations. Les meubles dans la nef confèrent beaucoup aussi à sa beauté. Les meubles les plus importants sont les icônes sacrées, l'iconostase, le support des icônes, la chaire, les lutrins, les bougeoirs, les chandeliers, et les bancs.

  1. L'Iconostase :

L'iconostase est la cloison qui sépare le sanctuaire de la nef. Elle s'appelle iconostase parce qu'elle est décorée par les icônes. L'iconostase a trois portes par lesquelles le sanctuaire communique avec la nef. La porte centrale est la plus grande et la plus belle. Elle s'appelle la « Porte Royale ». Elle est utilisée par les ecclésiastiques seulement. Les deux autres portes sont plus petites et sont situées à droite et à gauche de la porte du milieu. La porte de gauche, vue de la nef, est appelée la « porte du Nord », et l'autre à droite est la « porte du Sud ». Ces portes de côté sont utilisées par les diacres de l'autel. Les images sacrées (icônes) sont à droite et à gauche de la « Porte Royale ». A droite de la Porte Royale, nous trouvons l'icône de Jésus Christ. Près d'elle, nous trouvons habituellement l'icône de Jean-Baptiste. A gauche de la Porte Royale, nous trouvons l'icône de la Sainte Mère, Sainte Marie, et, près d'elle, nous trouvons habituellement l'icône du Saint en l'honneur de qui l'Eglise fut bâtie, l'icône de l'Archange Gabriel et/ou l'Archange Michel. Au dessus de la Porte Royale est place l'icône de la Dernière Pâque. A sa droite et à sa gauche, sont les icônes des apôtres.

  1. Le Support des Icônes :

Ceci est un meuble élégant sur lequel l'icône du Saint patron de l'Eglise est placée.

  1. La Chaire :

La chaire est un meuble luxueux, fait, d'habitude, de marbre, situé à gauche, près du centre de la nef.

  1. Les Lutrins :

Les Lutrins sont des meubles élégants en bois. Un lutrin est décoré par des croix incrustées d'ivoire et d'ébène. D'habitude, il se tient sur quatre pieds symbolisant les quatre Evangiles. La partie supérieure du lutrin a la forme d'un livre ouvert. La partie inférieure sert à garder les livres et les articles du service.

Il y a deux lutrins au chœur des diacres. Les lutrins furent introduits, au début, quand la chaire fut éliminée du centre de la nef.

  1. Les Bougeoirs :

Il y a des bougeoirs devant l'iconostase. Ils sont allumés par les croyants comme symbole de leur dévotion à Dieu et de leur respect envers les saints de notre Eglise. Au début, l'usage des bougies en cire dans l'Eglise Chrétienne était une nécessité, car il n'y avait pas d'autre moyen d'éclairer l'intérieur de l'Eglise. Plus tard, cet usage acquit un sens symbolique - la pureté de l'âme.

  1. Les Chandeliers :

Les chandeliers sont d'élégantes installations fixes, circulaires, habituellement décorées de cristal, suspendues au plafond de l'Eglise. Dans les anciennes églises, les bougies en cire étaient utilisées. Aujourd'hui, les bougies furent remplacées par des installations électriques fixes.

  1. Les Bancs :

Dans les temps anciens, les sièges de l'église étaient en bois, en accord avec les murs de l'église. On avait des sièges pliants qui pouvaient être pliés quand l'assemblée devait se tenir debout. Aujourd'hui, les sièges dans les églises sont habituellement des chaises communes ou des bancs.

Le Sanctuaire (l’autel):

Le sanctuaire est habituellement la partie Est de l'église. Ceci nous rappelle de deux choses : premièrement, que Christ, notre Sauveur, est la lumière du monde (la lumière nous vient de l'Est), et, deuxièmement, que le Paradis que Dieu créa pour être la demeure d'Adam et d'Eve, était à l'Est. Le mur de l'Est, du sanctuaire, est habituellement arrondi. Cette partie arrondie est appelée la niche. Sur la niche, habituellement, il y a une peinture de notre Seigneur Jésus Christ, assis sur le Trône de Sa gloire, entouré par les Anges Saints.

Le sanctuaire est la partie la plus sacrée de l'église, car elle est gardée pour ceux qui accomplissent et participent à la Liturgie Divine. Tout le monde doit ôter les chaussures avant d'entrer au sanctuaire. L'accessoire le plus important du sanctuaire est l'autel. L'autel se trouve au milieu du sanctuaire et la Sainte Eucharistie est célébrée dessus. Sur l'autel, les offrandes sont consacrées par la parole de Dieu et par les prières. A cause de la position sacrée de l'autel, l'église, dès le début, fut accoutumée à couvrir l'autel avec des nappes couteuses. Les nappes atteignent la terre et sont brodées de croix en or sur chacun des quatre côtés. Ces nappes représentent le linceul duquel le Sauveur fut habillé pour la sépulture. Ces nappes ont un but pratique aussi, notamment elles empêchent le Sang Honoré d'être renversé par terre. Si le Sang Honoré est renversé sur les nappes, il est facile de laver ces nappes de manière satisfaisante, ou de les brûler et de jeter leurs cendres dans de l'eau coulante. Rien ne doit être placé sur l'autel excepté les accessoires sacrés et les offrandes.

Les Récipients (Accessoires) Sacrés utilisés dans la Liturgie Divine

Les accessoires sacrés sont de petits articles portables utilisés dans des services religieux variés, la plupart desquels sont durant la célébration de la Liturgie Divine. Ces accessoires, au début, lorsqu'ils sont achetés pour être utilisés à l'église, sont consacrés par un évêque et ne peuvent jamais être utilisés pour aucun autre but. Les accessoires sacrés sont :

  1. La Planche de l'Autel :

Sans la planche consacrée de l'autel, le prêtre ne peut pas célébrer la Liturgie Divine. La planche de l'autel est faite de bois pour symboliser l'arbre de la vie. Le dessin de trois croix, le Nom de Jésus et quelques versets de la Bible paraissent là-dessus.

  1. Les Linges (de Soie) :

Un linge de soie est une petite étoffe, d'habitude faite de soie ou de lin et brodée d'une croix d'or. Un ensemble de linges de soie est utilisé pendant la Liturgie Divine pour couvrir la Patène, le Calice et le Drap (Éprosfarîn).

  1. La Patène :

20151115_114959La patène est un petit plateau rond, à la surface plate avec un bord, et sans base ni support. Il n'y a pas de dessins gravés sur la patène, car elle doit être lisse. Le Pain (l'Agneau) est placé là-dessus et est consacré en le vrai Corps de Christ, pendant la Liturgie. La patène représente la crèche de Bethlehem où Christ fut placé après Sa naissance. Il est écrit que le Seigneur prit du Pain sur Ses mains pures. La patène à un but pratique en qu'elle empêche toute fraction du Corps Saint de tomber par terre.

  1. L'Etoile :

20151115_115102L'étoile consiste en deux bandes arquées fixées par un vis et se croisant en forme d'une croix. Il y a une petite croix à son sommet. Elle est placée sur la patène et sert comme support pour les linges de soie (linges de soie utilisées comme couvertures). Elle représente l'Etoile qui se tint sur Bethlehem quand Christ est né.

  1. Le Calice :

20151115_115534Le calice est la coupe de la communion dans laquelle est versé le Vin mélangé avec de l'eau, qui est consacré en le vrai Sang de Jésus pendant la Liturgie. Le calice représente la coupe de laquelle Christ demanda à Ses disciples de boire, pendant la Dernière Pâque.

  1. La Cuillère de Communion (Spadikon):

20151115_115542La cuillère de communion est habituellement faite de métal. Le prêtre utilise la cuiller pour donner le Sang Honoré aux communiants.

  1. L'Arche ou Trone :

20151115_094410L'arche est une boîte cubique faite de bois précieux et décorée de quatre icônes figurant la Dernière Pâque, la Sainte Vierge, l'archange Michel et le Saint auquel l'église est dédiée. Elle a une ouverture au sommet dans laquelle le calice est bien installé. Elle est placée au milieu de l'autel. La boîte est appelée l'arche car, à travers l'arche de Noé, les créatures furent sauvées. Nous sommes aussi sauvés par le Sang de Jésus Christ, qui est dans le calice de l'arche.

  1. Le Drap (Éprosfarîn) :

20151115_095255Le Drap (Éprosfarîn) est une longue étoffe, habituellement en soie ou en lin, brodée de croix en or et décorée de petites cloches. Au début de la Liturgie Divine, le prêtre met l'Agneau (le Pain choisi) sur la patène. Ensuite, il verse le Vin dans le calice et le mélange avec de l'eau. Après des prières appropriées, le prêtre couvre la patène et l'étoile d'un linge de soie, ensuite il couvre le calice et l'arche d'un autre linge de soie. Après cela, le prêtre les couvre du Drap (Éprosfarîn). Ensuite, il place un linge sur le Drap (Éprosfarîn), ce qui symbolise la sépulture du Corps Saint de Jésus Christ. Le Drap (Éprosfarîn) représente la grande pierre roulée sur le tombeau où Christ fut posé. Le linge mis dessus représente le scellage de la pierre. Le scellage fut ordonné par Pilate, pour être sûr que les Disciples ne pourront pas dérober le Corps de Jésus.

  1. La Burette :

D'habitude, il y a deux burettes. Une burette est un petit récipient fait de verre. Elles sont utilisées pour le Vin et l'eau qui seront utilisés pendant la Liturgie Divine.

  1. L'Encensoir :

L'encensoir est un récipient élégant, habituellement en métal, avec trois longues chaînes et de petites cloches. Dans ce récipient, l'encens est placé et est brûlé. Le récipient symbolise la Vierge Marie, et les trois chaînes sont des symboles de la Trinité. Le prêtre, en brûlant l'encens devant l'autel, exprime l'espérance de l'assemblée que ses prières monteront à Dieu.

  1. La Boîte d'Encens :

20151115_115814Souvent faite d'argent, cette boîte est mise sur l'autel. L'encens et une petite cuillère sont placés dans cette boîte. L'usage de l'encens à la Maison de Dieu est convenable à cause de sa bonne odeur. Il est convenable d'offrir de l'encens en priant à Dieu, car son élévation au plus haut est un symbole de la sincérité de l'homme, de son amour et de sa dévotion à Dieu.

  1. La Croix :

20151115_115822La croix est placée sur l'autel comme preuve de notre salut et de notre victoire sur le mal, par le Sang de notre Seigneur. La croix qui se trouve dans la main de l'évêque ou du prêtre indique qu'il est le représentant de Christ sur la terre. Quand le prêtre présente la croix à l'assemblée pour la baiser, il veut qu'ils baisent Celui qui fut crucifié sur elle et qu'ils reçoivent Sa bénédiction.

  1. Le Ciborium :

Le ciborium est une petite boîte argentée dans laquelle la Sainte Eucharistie est placée, pour donner la communion aux malades qui sont incapables d'aller à l'église.

  1. Le Livre des Evangiles :

20151115_115854Une copie du livre des Evangiles est placée dans une couverture en métal. Elle est décorée des dessins des quatre Evangélistes, avec leurs symboles. D'habitude, sur un côté de la couverture, au centre, est un dessin de la Sainte Vierge Marie, portant son Fils Bien-Aimé. Sur l'autre côté est un dessin du Saint au nom de qui l'église est nommée.

  1. Les Bougies :

20151115_094415D'habitude, deux bougeoirs sont placés sur l'autel. Les deux bougies représentent les deux anges au sépulcre du Christ. Nous allumons des bougies à l'église pour les raisons suivantes :

  1. Comme indication du ciel illuminé par notre Seigneur Jésus Christ.
  2. Nous allumons des bougies pendant la lecture de l'Evangile car « La Parole de Dieu » est la lumière du monde.
  3. Nous allumons des bougies devant les icônes des saints car ils sont de la lumière pour le monde.
  4. On peut allumer des bougies pour les autres car un Chrétien doit servir les autres et éclairer la route pour eux.

 

Maintenant, nous sommes prêts à te prendre, cher lecteur, pas-à-pas sur le trajet de la Liturgie Divine.

Deuxième Partie

Pas-à-Pas dans la Liturgie Divine

 

Introduction

La Liturgie Divine est le sacrement de tous les sacrements reconnus par l'Eglise Copte Orthodoxe. La Liturgie Divine a son origine en Jésus et la Dernière Pâque. L'Eglise Copte Orthodoxe croit que le Pain et le Vin qui nous sont visibles se changent en le Corps Saint et le Sang Honoré de Jésus, comme fait par Jésus pendant la Dernière Pâque. Ce que nous recevons pendant la Sainte Communion EST Jésus. La Liturgie Divine est une occasion pour nous de nous réunir de nouveau, à la Dernière Pâque, avec Jésus. Chaque fois que Jésus nous invite à la Dernière Pâque, Il nous donne une chance de Le rencontrer, d'écouter Ses enseignements, d'être inspirés par Son amour, de recevoir Sa grâce sanctifiante, de prendre en nous Sa force et, ensuite, de retourner à notre vie de chaque jour et d'essayer d'être de bons Chrétiens.

La Liturgie Divine, qui commença par la Dernière Pâque, fut passée de génération à génération. Les choses que nous voyons, faisons et entendons à l'Eglise furent vues, faites et entendues pour très, très longtemps. Les Chrétiens célébraient la Liturgie Divine avant que certaines parties de la Bible ne furent même écrites. La Liturgie Divine fut composée par les apôtres comme elle leur a été enseignée par Jésus Christ. Jésus leur dit de continuer à célébrer la Liturgie Divine, pour que les assemblées, en tout lieu et en tout temps, puissent recevoir la grâce de Dieu. Quand tu assistes à la Liturgie Divine, tu vois le célébrant de la Liturgie Divine - qu'il soit un évêque ou un prêtre - dire et faire ce qu'il apprit de ses prédécesseurs. Quand une personne passe ce qu'elle a appris, en l'enseignant à une autre, et la seconde personne l'enseigne à une troisième, ainsi de suite, ces assemblées sont en train de se passer une tradition. Quand les assemblées continuent à faire ce que leurs enseignants et les enseignants de leurs enseignants leur apprirent à faire, elles sont en train de suivre une tradition.

Savoir ce qui est dit pendant la Liturgie Divine nous aide à la mieux comprendre. Mais la connaissance en elle-même n'est pas assez.

Savoir ce qui est fait pendant la Liturgie Divine, et pourquoi c'est fait, augmente notre compréhension. Mais seulement savoir ce qui est fait et pourquoi c'est fait n'est pas assez en soi. Faire partie de la Liturgie Divine est ce qui rend la Liturgie Divine significative pour nous. Il faut que nous apprenions à faire mieux que d'apprendre à propos de la Liturgie Divine ; nous avons besoin de croître et d'être nourris pendant la Liturgie Divine.

La Liturgie Divine - Un Sacrement :

L'Eglise Copte Orthodoxe croit aux sept sacrements. A chacun de ces sacrements, une nouvelle création est inaugurée, qui introduit le Chrétien au Royaume de Dieu.

Les sacrements de l'Eglise sont des mystères, des actions saintes et des dons de Dieu, à travers lesquels les croyants reçoivent des grâces invisibles à travers des actions visibles. (De telles actions sont de deux genres : physiques et spirituelles. Celles qui sont physiques ont à faire avec la conversion d'une substance en une autre, comme la conversion de l'eau en sang par Moïse, ou la transformation de l'eau en vin aux Noces de Cana en Galilée. Celles qui sont spirituelles, de l'autre part, effectuent un changement spirituel en quelque chose de concret, sans affecter ses propriétés physiques.) Tout sacrement est ordonné par le Saint Esprit et est reçu par Ses mérites. Le célébrant des sacrements, qu'il soit un évêque ou un prêtre, les administre au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Les grâces des sacrements sont des mérites, non pas des célébrants ni des croyants, mais des mérites de notre Seigneur. Si les effets des sacrements étaient liés à la sainteté des célébrants, notre salut serait, de quelque façon, dépendant de leur libre volonté.

Il y a sept sacrements reconnus par l'Eglise Copte Orthodoxe : le Baptême, le Myron ( Chrême, confirmation), la Pénitence (Repentir, Confession, Absolution), l'Onction des Malades, le Mariage, les Saints Ordres, et la Sainte Eucharistie. (Voir Appendice A.)

Le sacrement de la Sainte Eucharistie est le cœur et le centre de l'adoration dans l'Eglise Copte Orthodoxe. « Eucharistie » est un mot grec qui signifie « action de grâces ». Dans ce sacrement, les fidèles se régalent du Corps et du Sang du Christ. L'Eglise Copte Orthodoxe croit que le Pain et le Vin sont transformés en le Corps Saint et le Sang Honoré du Christ, par la descente du Saint Esprit à travers les prières de la Liturgie de la Sainte Eucharistie. L'Eglise continue à enseigner la tradition biblique et apostolique de la présence véritable du Christ dans ce sacrement. Dans le premier Epître de Paul aux Corinthiens, il est écrit :

« Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. » (I Corinthiens 11 :23-25)

Lis aussi : Jean 6 :51, 56, 58 ; Matthieu 26 : 26-28 ; et I Corinthiens 10 :15,16.

La Liturgie Divine - Origine et Types

Le mot « liturgie » en grec classique veut dire : «un service publique fait de la part du peuple. »

A travers le temps, ce terme fut appliqué à l'exécution du service de l'Eucharistie en particulier, bien qu'il y a d'autres liturgies, comme la Liturgie du Baptême et la Liturgie du Mariage.

Le mot arabe qui signifie la Liturgie Divine est « Kuddasse ». C'est un mot syrien d'origine hébraïque qui fut probablement introduit dans la langue arabe dans le 10ème siècle à travers la traduction des œuvres syriennes. Le mot Syrien « Kudashah » fut introduit dans la langue arabe au début comme « Kudasse », et le pluriel est « Kadadisse » ou « Kudasatte ». Kuddasse veut dire sanctification, signalant que les prières dites pendant la Liturgie Divine sont récitées pour sanctifier le Pain et le Vin.

La Liturgie Divine a son origine par Jésus et la Dernière Pâque.

Dans l'Evangile, notre maître St. Matthieu, écrivit :

« Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain, et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe, et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. » (Matthieu 26 : 26-28)

Aussi, dans l'Evangile d'après notre maître St. Luc, nous lisons :

« Ensuite, il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » (Luc 22 :19)

Ces éléments devinrent la base de la Liturgie Divine.

La Liturgie fut composée par les apôtres comme il leur a été enseigné par Jésus Christ. Après Sa résurrection, Il leur parut et leur parla des choses qui concernent le royaume de Dieu. Il y a beaucoup d'évidence dans le livre des Actes et les Epîtres dans le Nouveau Testament, indiquant que les Apôtres poursuivirent en fait le commandement de Jésus en continuant à officier la Liturgie Divine.

Plusieurs versions de la Liturgie Divine furent développées plus tard, mais toutes ont le même format. De tous les types de Liturgies faites pendant les premières années, les Coptes utilisent seulement trois Liturgies : celles de St. Marc, St. Basile le Grand, et St. Grégoire le Nazianzen.

  1. La Liturgie de St. Marc (connue par la Liturgie de St. Cyril) :

St. Marc l'Evangéliste institua et administra cette Liturgie. St. Marc modela la Liturgie d'après la Dernière Pâque exactement. Elle est une des Liturgies les plus anciennes dans l'Eglise Copte et est la source des trois Liturgies utilisées aujourd'hui. La Liturgie fut priée d'abord en grec, à Alexandrie, par St. Marc, et fut transmise oralement par les évêques et les prêtres, jusqu'à l'an 330 ap. J-C., où elle fut rédigée par St. Athanasius l'Apostolique. Plus tard, elle fut traduite en langue copte (la dernière forme de l'ancienne langue Egyptienne) (Des versions de la Liturgie de St. Marc existent en Ge'ez, l'ancienne langue d'Ethiopie, qui cessa d'être une langue vivante au 14ème siècle ap. J-C., mais fut retenue comme la langue officielle et liturgique de l'Eglise d'Ethiopie.)

Pape Cyrille I, le 24ème Pape d'Alexandrie et qui est connu par le surnom de « Pilier de la Foi », réunit, organisa et ajouta plusieurs litanies et prières à la Liturgie de St. Marc. Dès lors, elle fut appelée la Liturgie de St. Cyrille.

La Liturgie de St. Marc est adressée au Père. Numériquement, cette Liturgie est la moins utilisée des trois Liturgies Coptes.

  1. La Liturgie de Saint Basile le Grand :

St. Basile le Grand vécut en Egypte pour une courte période et fut profondément influencé par la vie des moines Egyptiens et par leur grande dévotion à l'adoration de Dieu. Il devint Evêque de Césarée en l'an 370 ap. J-C.

La Liturgie de St. Basile est adressée au Père. Elle est la plus utilisée dans l'Eglise Copte à travers toute l'année.

  1. La Liturgie de St. Grégoire :

St. Grégoire de Nazianzus, Evêque de Constantinople, est aussi connu par St. Grégoire le Théologien (celui qui parle de choses divines). La Liturgie de St. Grégoire est adressée au Fils. Elle est utilisée moins souvent que la Liturgie de St. Basile, principalement pendant les fêtes et en certaines occasions. Elle est rarement utilisée complètement ; d'habitude, certaines sections d'elle seulement sont combinées à la Liturgie de St. Basile.

Les sections et les divisions des trois Liturgies suivent le même squelette et le même contenu, comme enseigné aux apôtres par notre Seigneur et notre Sauveur Jésus Christ. Dans l'Evangile d'après notre maître St. Matthieu, nous lisons :

« Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain, et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe, et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous. » (Matthieu 26 :26,27)

Aussi, St. Paul dit clairement :

« Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » (I Corinthiens 11 :23,24)

La Liturgie Copte comprend, parmi d'autres, les prières suivantes : L'Action de Grâces, la Sanctification ou la Consécration, et la Fraction. Le livre qui contient les prières de la Liturgie Divine est appelé : « Le livre de la Liturgie » (Khulagui)

Les prières liturgiques de l'Eglise Copte Orthodoxe changent partiellement, d'après les occasions variées dans le calendrier ecclésiastique Copte. (Ex. : Les prières de Fraction)

La Liturgie Divine - La Langue :

Les Liturgies furent originalement écrites en grec et furent ensuite traduites à la langue copte. (Les scientifiques sont d'accord que la présente langue copte est celle qui était utilisée par les anciens Egyptiens (les Pharaons), avec tous ses dialectes, toujours valables aujourd'hui. Elle était aussi la langue officielle du pays pendant les occupations Romaine et Grecque.) Pourtant, certaines réponses des diacres et certains hymnes chantés par l'assemblée sont restés en grec. Quand les arabes envahirent l'Egypte au 7ème siècle, les gouverneurs arabes ordonnèrent les coptes de cesser d'utiliser la langue copte et de la remplacer par la langue arabe. Avant la fin du 19ème siècle, l'arabe fut principalement utilisé dans la Liturgie, et le copte fut utilisé seulement en certaines parties. De nouvelles traductions des Liturgies en langues variées (Ex. : L'Anglais, le Français, l'Allemand, le Néerlandais, et l'Africain) furent introduites récemment pour satisfaire le besoin d'une assemblée qui est en expansion dans des régions qui ont de différentes langues natives. Pourtant, pour préserver la langue copte, certaines sections de la Liturgie sont priées en copte.

Qui Dirige La Liturgie Divine :

La Liturgie Divine doit être dirigée par un évêque ou un prêtre. Le célébrant de la Liturgie Divine ne peut pas faire une Liturgie tout seul. Ceci veut dire que nous, l'assemblée, nous participons dans la Liturgie Divine. Il est attendu de nous de participer à la Liturgie en répondant au prêtre quand il nous parle. Si tu regardes dans le livre de la Liturgie Divine (Khoulagui), tu verras que les mots du prêtre sont suivis par des réponses de l'assemblée (c'est-à-dire, de nous tous), ou des diacres. Chaque fois que nous assistons à l'Eglise, nous pouvons apprendre un peu plus sur notre rôle dans la Liturgie. Plus nous apprenons, plus nous ferons partie de la Liturgie Divine ; plus nous en jouissons, plus elle nous sera significative.

La Liturgie Divine nécessite une série de rituels comme les lectures, l'agenouillement, l'élévation des mains, l'inclination de la tête, le baiser de paix, se mettre debout, et l'élévation de l’Encens. L'élévation de l'encens est un symbole naturel des prières des fidèles.

L'Eglise Copte Orthodoxe ne permet pas au même célébrant d'officier la Liturgie Divine plus d'une fois le même jour, excepté si la période de jeûne de neuf heures est strictement observée. De même, le même autel ou récipients sacrés ne doivent pas être utilisés plus d'une fois par jour.

Là, quelques mots sur les rangs du clergé sont convenables. Les rangs sont :

  1. Pape
  2. Métropolite
  3. Evêque
  4. Hygoumène
  5. Prêtre
  6. Archidiacre
  7. Diacre
  8. Sous-diacre

Il existe aussi deux rangs préliminaires qui ne sont pas considérés des rangs de clergé, qui sont :

  1. Lecteur, qui peut participer aux lectures liturgiques.
  2. Chantre (psalmiste) qui apprend et participe aux hymnes à l'Eglise.

Il vaut bien noter que l'ordre de ces rangs est strictement observé quand la Liturgie Divine est officiée.

Puisque le prêtre est celui que nous écoutons la plupart des Dimanches, nous ferons référence à lui comme le célébrant.

Parties de la Liturgie Divine :

La Liturgie Divine est un trajet vers le Ciel. Nous en jouissons à travers notre communauté avec notre Seigneur Jésus Christ, quand nous nous unissons à Lui.

Aux premiers siècles, la Liturgie Divine était le centre de la vie de l'adoration de l'Eglise. Pourtant, elle s'adressait aux fidèles et non à ceux qui sont hors de l'Eglise (catéchumènes). Pour les non-croyants, l'Eglise leur annonçait la bonne nouvelle du salut pour qu'ils reconnaissent le vrai Dieu et le Seigneur Jésus Christ comme leur Sauveur et leur Rédempteur. Ce travail missionnaire de l'Eglise appelait les non-croyants à la foi et au repentir. Les croyants, eux, voyaient la Liturgie Divine comme la nourriture fondamentale de leur vie spirituelle. Donc, nous pouvons dire que la Liturgie Divine à l'Eglise Copte Orthodoxe consiste en deux parties :

  1. La Liturgie des Catéchumènes.
  2. La Liturgie des Fidèles.

L'arrangement des évènements dans la Liturgie Divine dans l'Eglise Copte - dès l'offre du Pain et du Vin jusqu'au moment où nous prenons les saints sacrements - nous rappelle la vie de notre Seigneur Jésus Christ sur Terre. Plusieurs des choses que nous faisons ou disons représentent un épisode de Sa vie, depuis Sa naissance jusqu'à Sa résurrection.

Le service de la Liturgie Divine s'achève avec la distribution de la Sainte Communion. Après la Sainte Communion, le prêtre prie la Bénédiction. Ensuite, il distribue l'Eulogia à l'assemblée pendant qu'ils partent.

  1. La Liturgie des Catéchumènes (ou La Liturgie de la Parole)

Cette partie consiste en les prières ecclésiastiques - qui sont distinctes des prières Eucharistiques et sacrées - par lesquelles l'Eglise pratique sa vie liturgique, louant Son Seigneur, honorant Ses saints, et intercédant pour le salut du monde entier. Ce service nous guide à consacrer tout notre temps au Seigneur en chantant des psaumes et des hymnes pour Lui. Elle contient les Prières Vespéral (l'office de l'encens du soir), les Prières du Matin (l'office de l'encens de l'aube), l’Agpeya (qui contient les psaumes), des hymnes spirituels, les doxologies (prières qui glorifient Dieu), les Théotokis (hymnes en l'honneur de la Théotokos - Mère de Dieu), et des prières et des hymnes qui conviennent aux fêtes et aux jeûnes, à travers toute l'année.

A et B. Les Offices de l'Encens du Soir et de l'Aube

La préparation pour rencontrer le Roi des rois commence le soir de la veille de la Liturgie Divine, quand nous prions les prières de l'Office de l'Encens du Soir. Le lendemain matin, nous prions les prières de l'Office de l'Encens du Matin. Les prières, dans chacun des deux services, sont similaires, excepté en quelques petits changements.

Ces deux services commencent par la Prière du Notre Père, suivie de la Prière de l'Action de Grâces. L'assemblée chante le Chant du Carillon et le prêtre dit les prières appropriées parmi les prières qui suivent : L'Oraison de l'Encens du Soir, l'Oraison de l'Encens de l'Aube, les trois prières courtes, l'Oraison des Défunts, l'Oraison pour les Malades, l'Oraison pour les voyageurs, et l'Oraison des Offrandes. L'assemblée dit la Trisagion, la Prière du Notre Père, Nous te Saluons O Sainte Marie, les Doxologies, l'Introduction au Credo, et le Credo Orthodoxe. Dans les deux services, des psaumes appropriés et des sélections de l'Evangile de notre maître St. Matthieu, St. Marc, St. Luc ou St. Jean sont lus. Le prêtre conclut chacune des deux cérémonies par dire l'Absolution au Fils et la Bénédiction.

  1. Prière de la Préparation :

Pour se préparer à la rencontre de Dieu, l'Eglise ordonne les rites suivants :

+ Porter des vêtements sacrés

+ Prières de Préparation

+ Prières des Heures canoniques

+ Lavage des mains.

Après l'Office de l'Encens de l'Aube, le prêtre met ses vêtements de prêtre blancs (La couleur blanche des vêtements sacrés nous rappelle la présence de Dieu qui, pendant la Transfiguration, brilla comme le soleil, et Ses vêtements devinrent blancs comme la lumière), qu'il bénit trois fois par le signe de la croix : « Au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit, un seul Dieu. Amen. » En s'habillant, il récite des prières pour montrer qu'il met un caractère spirituel spécial pour accomplir le service de Dieu (Le prêtre doit s'assurer que les offrandes, c'est-à-dire le Pain et le Vin, sont disponibles et ont été préparés convenablement, avant de mettre ses vêtements. S'il s'aperçoit plus tard qu'une partie des offrandes manque, il doit, en conformité avec la loi de l'Eglise, jeûner, en gardant ses vêtements sur lui, jusqu'à ce que de nouvelles offrandes soient préparées.) Ensuite, les diacres mettent leurs vêtements, après que le prêtre les bénisse.

 

  1. Les Prières des Heures : (Psaumes)

En générale, l'Eglise prie les psaumes sept fois par jour à certaines heures désignées. Ces prières sont appelées les Heures Canoniques et se trouvent dans l'Agpeya. Chacune de ces heures nous rappelle quelque chose d'important. Le dimanche matin, nous prions la Prime avant l'Office de l'Encens de l'Aube. Nous prions la Terce et la Sexte après l'Office de l'Encens de l'Aube. (D'après le jour, et le calendrier ecclésiastique copte, l'Eglise ajoute la None, le Vespéral ou les Complies. Par exemple,

+ Du Lundi au Vendredi pendant le Jeûne de la Sainte Nativité, l'Eglise ajoute la None.
+ Du Lundi au Vendredi pendant le Carême, l'Eglise ajoute la None, le Vespéral et les Complies.)

Le prêtre commence la Prière de la Terce en disant :

Seigneur, aie pitié de nous. Seigneur, aie pitié de nous. Prière de la Troisième Heure du jour béni, nous l'offrons au Christ notre Roi et notre Dieu et nous le supplions de nous pardonner nos péchés. Psaumes du prophète David, que ses bénédictions soient avec nous. Amen.

Le premier et dernier psaume en plus du psaume 29 sont priés par le prêtre. Le diacre supérieur assigne le reste des psaumes (L'assemblée participe à la lecture des psaumes assignés par un diacre. Ceci est en conformité avec les mots de St. Paul, qui a dit : « Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation. » (1 Corinthiens 14-26) Après que l'Evangile de la Prière de l'heure (Jean 14 :26-15 :3) est lu par le diacre, le prêtre psalmodie les trois premières strophes (des litanies), et puis assigne le reste.

Après chaque strophe, nous répondons en chantant :

« Zoksapatri ke iyu ke aguyou epenevematey » (« Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit »)

ou

« Kenin ke aa-ee kei-stouce e-on-ace to e-onon. Amen. » (« Dès maintenant et pour toujours dans les siècles des siècles, Amen. »)

Dans la prière de la Terce, nous nous rappelons de la descente du Saint Esprit sur l'Eglise après l'ascension du Sauveur. La prière de la Terce se termine par la prière de la Trisagion, Nous te saluons ô Sainte Mère, et le Notre Père.

Après la Prière de la Terce, la Sexte est priée de la même manière. Le prêtre commence par dire : « Seigneur, aie pitié de nous. Seigneur, aie pitié de nous. La Prière de la Sexte du… » Le premier et dernier psaume ainsi que le psaume 84 sont priés par le prêtre, et le reste par l'assemblée.

Après que l'Evangile de la Sexte (Matthieu 5 :1-16) est lu par le diacre, les strophes (des litanies) sont également psalmodiées avec les mêmes réponses que pour la Terce entre les strophes.

Dans la Prière de la Sexte, nous nous rappelons du Christ qui fut crucifié sur la croix.

La Prière de la Sexte se termine par l'Introduction du Credo, suivie par le Credo.

 

  1. Le Lavage des mains :

Le prêtre se lave les mains trois fois en récitant des parties du psaume 51 et du psaume 26. Il demande à Dieu la purification interne, de le laver pour qu'il soit plus blanc que la neige.

L'Eglise exige du prêtre de laver les mains avant de servir, comme démonstration de sa pureté. Le lavage des mains, d'après l'Eglise Copte, est un acte moral, une preuve que nous ne sommes pas associés aux affaires terrestres.

 

  1. Présentation des Oblations :

Le prêtre embrasse l'autel, s'avance et fait face à l'assemblée. Le Pain et le Vin, qui ont été offerts par le peuple, lui sont apportés par les diacres. Traditionnellement, les cloches sonnaient pendant l'offre du Pain et du Vin.

  1. Le Vin :

Le Vin doit être de la vigne, pur et de couleur rouge. Le diacre tient la burette du Vin, en utilisant un linge de soie, dans sa main droite, et tient une bougie dans sa main gauche, en croisant les deux mains. Le prêtre examine le Vin en le sentant, pour s'assurer qu'il ne s'est pas fermenté. Ensuite, il le porte près du nez du diacre. Le diacre le sent pour s'assurer qu'il n'est pas aigre. S'il sent comme le vinaigre, il doit être remplacé tout de suite. Autrement, il répond : « Bon et Béni. »

  1. Le Pain :

Le Pain est fait de blé pur, au levain mais pas salé. Il doit être cuit le jour de la célébration. Le Pain est préparé par les diacres ou par des hommes dévoués, accompagné par la récitation des psaumes. Le Pain est rond, n'ayant ni début ni fin, pour symboliser l'éternité du Seigneur. Au centre, une grande croix entourée de 12 petites croix sont tamponnées. Ceci symbolise Jésus Christ et les 12 Disciples. Autour des croix paraît le tampon de la Trisagion (La Trisagion est l'hymne qui suit la lecture du Synaxaire pendant la Liturgie Eucharistique. Elle est un mot grec qui vient de Thris, signifiant « trois », et Agios, signifiant « Saint ». L'hymne commence par : « Agios O Thé-os, Agios E-Chiros, Agios Athanatos. » (Dieu Saint, Dieu Puissant, Dieu Vivant et immortel.), d'où le terme Trisagion : trois fois Agios, trois fois Saint.) : Dieu Saint, Dieu Puissant, Dieu Vivant et Immortel. Le Pain est percé en cinq lieux autour des croix centrales, représentant les trois clous qui tinrent Jésus sur la croix, la couronne d'épines qui fut mise sur Sa tête, et la lance qui perça Son Saint côté. Le Pain est présenté en des nombres impairs : trois, cinq, sept, etc. « Trois » est un symbole de la Sainte Trinité, « cinq » fait référence aux cinq sacrifices de l'Ancien Testament qui étaient des symboles du seul sacrifice du Christ, et « sept » fait référence aux sept sacrements de l'Eglise. Le Pain est mis tel que les trois trous soient à la main droite du prêtre, et les deux trous soient à sa gauche.

Le prêtre se tient hors du sanctuaire avec deux diacres. Ces trois personnes symbolisent la Sainte Trinité : Le Père, le Fils, et le Saint Esprit. Le prêtre doit être assisté par deux diacres, ce qui est en conformité avec les actions de Jésus Christ quand Il envoya deux de ses disciples, Pierre et Jean, pour préparer le repas de la Pâque.

Ceci nous rappelle aussi les deux anges, vêtus de blanc, qui ont été vus assis où le Corps de Jésus était, un à la tête et l'autre aux pieds.

Le prêtre fait le signe de la croix sur le Pain et le Vin trois fois : Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit.

Avec les bras croisés (en forme de la croix), le prêtre choisi le meilleur Pain, qui est appelé l'Agneau, car il deviendra le Corps du Christ, l'Agneau de Dieu. Pendant que le prêtre choisit l'Agneau, l'assemblée chante : « Kyrie Eleyson. » C'est une phrase grecque qui signifie « Pitié Seigneur. » L'assemblée chante « Pitié Seigneur » 41 fois pour nous rappeler que la persistance doit se trouver dans nos prières, particulièrement quand nous demandons la pitié du Seigneur. Le nombre 41 nous rappelle les 39 coups de fouets que le Christ reçut avant d'être crucifié, la couronne d'épines qui fut placée sur Sa tête, et la lance qui perça Son Saint côté quand Il était sur la croix.

Le prêtre essuie l'Agneau choisi. Ensuite, il mouille son pouce du Vin et fait le signe de la croix sur l'Agneau choisi, et sur le reste du Pain. Le diacre couvre le reste des Pains (duquel le prêtre choisit l'Agneau) d'un linge de soie et le garde en une place autre que le sanctuaire. Le prêtre mouille sa main droite d'eau et la passe doucement sur l'Agneau choisi. Ceci symbolise le baptême de Jésus par Jean Baptiste.

 

Puisque Jésus Christ fut l'Agneau du sacrifice, Sa naissance marquât le point de départ sur la route de la croix. Dès ce point, les choses prennent un sens double. D'après certains théologiens, les linges de soie qui couvrent la patène font référence aux bandes d'étoffe où le bébé Jésus fut enveloppé, et à l'étoffe de lin et les bandes dans lesquelles le Corps du Sauveur fut enveloppé.

Le prêtre met sa main sur l'Agneau choisi en confessant ses péchés à lui, aussi bien que les péchés de tout le peuple de Dieu. En faisant cela, le prêtre rassemble tous nos péchés que nous avons confessés et les met sur l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde.

Ensuite, le prêtre mentionne tous ceux qu'il veut mentionner : ceux de la part de qui l'Oblation est offert, les malades, ceux qui sont en voyage, les membres de la communauté qui sont en détresse, les défunts, la sécurité de l'Eglise, Sa sainteté le Pape, toute l'Eglise, et, en particulier ceux qui lui ont demandé ses prières. Il est habituel que les membres de l'assemblée demandent au prêtre de les mentionner ; certains même écrivent leurs noms et leurs demandes sur un papier pour que ce papier soit mis sur l'autel. Pendant que le prêtre prie, toute l'Eglise prie aussi une des prières de l'Agpeya : « Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu Sabaot, le ciel et la terre sont remplis de Ta gloire et de Ta dignité. »

 

  1. Le Circuit :

A la fin de la prière, le prêtre enveloppe l'Agneau dans un voile blanc de lin, en symbole des étoffes où le Seigneur fut emmailloté quand Il couchait dans la crèche. Il nous rappelle aussi des étoffes de sépulture où Son Corps fut enveloppé. Le prêtre lève l'Agneau couvert et la croix devant son front. Il se tient à la porte du sanctuaire, disant : « Gloire et honneur, honneur et gloire à la Trinité toute Sainte: Le Père, le Fils et le Saint Esprit, … » (La Liturgie Divine commence par une prière bénissant, glorifiant et honorant la Trinité - car il est à travers la Trinité que Dieu prit chair et devint homme.) L'assemblée s'agenouille devant l'Agneau en admiration et en révérence - justement comme les Mages se sont inclinés et ont adoré l'enfant Jésus, avant même de savoir qu'Il était Dieu. Ensuite, le prêtre tourne autour de l'autel. En faisant cela, il imite Siméon qui alla au temple, reçut le bébé Jésus dans ses bras, et bénit Dieu. (Luc 2 :25-32) Le diacre suit le prêtre. Il porte la burette du Vin, enveloppée dans un linge de soie, dans sa main droite, et une bougie allumée dans sa main gauche, montrant que c’est à travers le Sang honoré de Jésus que la lumière vint au monde. Cette procession autour de l'autel est un symbole de la venue de l'Agneau, le Fils unique de Dieu, au monde. Toute l'assemblée doit s'incliner pendant la procession. Après la procession toute l'assemblée chante : « Alléluia. C'est ici la journée que l'Eternel a faite,… »

 

  1. Signes de la Croix :

Après le circuit, le prêtre se tient au côté ouest de l'autel, faisant face à l'est. Il tient l'Agneau sur la paume de sa main gauche. Ensuite, le prêtre place l'Agneau près de la bouteille de Vin qui est placée sur un linge de soie, et tenue par la main droite du diacre. Le prêtre fait le signe de la croix sur le Pain et le Vin trois fois : Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Le diacre répond : « Amen » après chaque bénédiction. Le mot « Amen » est le mot hébreu qui veut dire : « ainsi soit-il », ou « qu'il soit ainsi. », il est dit après les prières pour déclarer notre sincérité.

Le prêtre met l'Agneau dans la patène. Encore, les trois trous doivent être à la main droite du prêtre. Sur lui, il met un couvercle appelé l'étoile « astérisque », qui représente l'étoile qui se tint sur la place où Jésus est né. Ensuite, il verse le Vin dans le calice et le mélange avec de l'eau (un tiers ou un quart de son volume) L'eau symbolise la Sainte Eau qui coula du côté du Christ sur la Sainte Croix.

Mélanger le Vin et l'eau fait référence à notre unité avec Jésus. Nous sommes devenus un avec Lui. Avant la sanctification, le Vin représente le Sang de Jésus et l'eau représente notre faible nature humaine unie à Jésus. Donc, l'eau représentant notre nature est proportionnellement moins que le Sang de Jésus, qui est de beaucoup plus honoré et omniprésent.

Les actes de placer la Kurbana choisie dans le plateau et le Vin dans le calice sont pleins de sens spirituel. Ils nous rappellent la souffrance de Jésus et sa mort. Quand nous voyons son Corps enveloppé dans les linges de soie et placé dans la patène, nous nous rappelons qu'Il a été enveloppé ainsi pour la sépulture dans un nouveau tombeau. Et quand nous voyons Son Sang versé dans le calice, nous nous rappelons qu'Il a ainsi versé Son Sang pour nous quand son côté fut percé par une lance, causant du sang et de l'eau de sortir. Nous devenons alors tellement reconnaissants, et nous confessons sa gloire, nous reconnaissons ses bonnes actions, nous Le bénissons et nous essayons de Lui faire plaisir et de faire comme Il a commandé.

Maintenant, l'assemblée répond en chantant l'hymne « « Zoksapatri ke iyu ke aguyou epenevematey, kenin ke aa-ee kei-stouce e-on-ace to e-onon. Amen. Alléluia.» Ceci est un hymne grec qui veut dire : « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, dès maintenant et pour toujours dans les siècles des siècles, Amen. Alléluia.»

Le prêtre tourne vers l'ouest est fait le signe de la croix sur l'assemblée.

Le Prêtre : Échlyl (Prions)

Le Diacre : Épi épros évchy estassete (Pour la prière levons-nous).

Le Prêtre : Iryny passi( La Paix soit avec vous( !

(Si le Pape, ou un évêque, est présent, ce serait lui qui donnerait la paix à l'assemblée.)

L'assemblée : Ké to épnévma ti sou (Et avec votre esprit ).

 

  1. Prière de l'Action de Grâces :

Ensuite, le prêtre se tourne vers l'est et récite la Prière de l'Action de Grâces. Cette prière est une prière très importante dans l'Eglise Copte Orthodoxe. Toutes les prières de l'Eglise, sacramentales ou non-sacramentales, publiques ou personnelles, joyeuses ou tristes, sont précédées par cette prière.

Quand la Prière de l'Action de Grâces est finie, le prêtre dit une courte prière à voix basse, demandant à Dieu d'accepter l'offrande du Pain et du Vin, de les bénir et de les sanctifier, pour qu'ils deviennent, en fait, Son Saint Corps et Son Sang Précieux. Ensuite, il couvre l'Agneau, dans la patène, en plaçant un linge de soie sur l'astérisque et en couvrant le calice d'un autre linge de soie. Ensuite, il étend l'Éprosfarîn au dessus de la patène et du calice. Il place, aussi, un autre linge de soie, plié en forme d'un triangle, au dessus de l'Éprosfarîn. Le mot grec « Éprosfarîn » veut dire offrir l'oblation. Ceci est un symbole de la sépulture du vivifiant Corps du Seigneur. Il était enveloppé dans du lin et fut placé dans le saint tombeau (l'autel), sur lequel une grande pierre fut placée (l'Éprosfarîn) et puis scellée (le linge de soie). Le diacre qui tient la burette de sang aide le prêtre à étendre l'Éprosfarîn. S'il y a un autre prêtre dans le sanctuaire, il remplace le diacre en ceci.

En étendant l'Éprosfarîn, le prêtre prie à voix basse. Il prie pour l'Eglise, pour notre Pape, et, enfin, pour lui-même, demandant à Dieu le pardon. Ensuite, il s'incline et embrasse l'autel, se lève, et va au côté nord de l'autel. Le diacre va au devant de lui. Quand tous les deux atteignent le côté nord, le diacre s'incline puis se lève devant le prêtre, qui le bénit en touchant son front. Ensuite, tout le monde quitte le sanctuaire. (Quand une personne quitte le sanctuaire, elle sort avec son pied gauche d'abord ; elle entre dans le sanctuaire avec son pied droit d'abord.) Cet acte fait référence à Joseph, Nicodème et ceux qui l'ont joints. Après avoir enterré le vivifiant Corps du Seigneur, tous sortirent.

 

  1. Absolution pour les Prêtres :

A présent, tout le monde dans l'Eglise s'inclinera pour recevoir l'absolution. Le prêtre dit l'absolution pour les prêtres en se tenant debout, et en tenant la Croix. (Comme il a été mentionné avant, les rangs du clergé sont strictement observés quand l'absolution est dite.) Dans l'absolution pour les prêtres, le prêtre prie que le prêtre de ce jour, les diacres, le clergé, et toute l'assemblée soient absous par la bouche de la toute Sainte Trinité, par la bouche de la seule Eglise sainte, universelle et apostolique, par les bouches des 12 Apôtres, et par les bouches de plusieurs patriarches. Cette prière commence comme suit : « Tes serviteurs, les ministres de ce jour, les higoumènes, les prêtres, les diacres, le clergé et tout le peuple, et ma faible personne soyons absous… » Ceci montre que l'Eglise Copte Orthodoxe considère l'assemblée présente au service d'être des participants actifs dans la célébration de l'Eucharistie, plutôt que de simples personnes qui écoutent.

 

  1. Les Lectures :

Après l'absolution, en se préparant pour la lecture de la Bible, l'assemblée récite des séries d'intercessions pour demander au Seigneur de nous pardonner nos péchés, par l'intercession de Sainte Marie, des anges et de tous les saints.

A la suite des intercessions, nous écoutons la parole de Dieu : lectures de livres variés de la Bible. Cette partie est principalement éducative. Dieu nous parle à travers la Sainte Bible et le travail de l'Eglise. Normalement, cette partie se termine par le sermon. Les lectures hebdomadaires sont choisies auparavant, d'après les évènements de l'Eglise, et se trouvent dans un livre appelé « Katamares ». (Katamares, mot grec qui signifie « chapitres », est un livre de l'Eglise qui contient des chapitres, lus chacun en un jour, d'après le calendrier copte.) Dans l'Eglise Copte Orthodoxe, chaque jour a son texte précis qui donne des leçons de la Bible qui expliquent un aspect de notre salut en Jésus Christ. Ces lectures sont uniformes à travers l'Eglise Copte Orthodoxe.

Entre ces lectures, l'assemblée chante des hymnes, commençant par un adressé à la Sainte Vierge Marie. L'hymne : « Taïchouri én-noub énkatharos… » la décrit comme un encensoir pur en or, portant l'arôme. Après cela, l'assemblée chante un autre hymne : « Les Intercessions ». Quand nous chantons cet hymne, nous demandons à Dieu de nous accorder le pardon de nos péchés par les intercessions de la Mère de Dieu, des anges et des saints.

Les chrétiens étaient accoutumés à se rencontrer chaque Dimanche pour l'adoration, et à lire les lettres apostoliques et les livres saints. Le but de ces lectures était d'enseigner, de prêcher, de conseiller et de guider, et de rendre droite la voie des jeunes et des vieux de l'Eglise.

L'Eglise Copte Orthodoxe considère la Bible comme la plus grande source d'enseignement chrétien. Raison pour laquelle l'Eglise a inclus les lectures suivantes :

+ L'Epître de Saint Paul (Paulin)

+ L'Epître Universelle (Catholikon)

+ L’Acte des Apotres (Epraxis)

+ Le Synaxaire

+ Le Psaume

+ Un des Quatres Evangiles

 

  1. L'Epître de Saint Paul (Paulin) :

L'Epître de Saint-Paul est une sélection d'un des épîtres de Saint Paul. Ce dernier a écrit 14 épîtres; certains ont été écrits à des églises où il a prêché Christ, tandis que d'autres ont été adressés à certains de ses disciples. Un des diacres lit l'Epître de Saint Paul.

Le lecteur commence par dire : « Paul, serviteur de notre Seigneur Jésus Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l'Evangile de Dieu. Chapitre de l'Epître de notre maître St. Paul (à) aux …, que ses bénédictions soient avec nous. Amen. »

Après la lecture de l'Epître de Saint Paul, il dit : « La grâce de notre Dieu le Père soit avec vous tous. Amen. »

Pendant la lecture de l'Epître Saint Paul, le prêtre monte au sanctuaire, embrasse l'autel, met cinq cuillères d'encens dans l'encensoir, et prie à voix basse la Prière de l'encens Paulinien. (Le prêtre met cinq cuillères d'encens, en bénissant le Seigneur, comme référence aux hommes de l'Ancien Testament qui offraient les oblations au Seigneur. Nous pouvons citer, parmi ceux-ci, Noé, Abel, Melchisédek, Aaron et Zacharie le Pure, qui prièrent que Dieu les accepte comme Il a accepté leur encens et leurs offrandes.) Ensuite, il continue en priant les trois Prières de la Paix, des Pères et des Assemblées. Ensuite, le diacre tourne autour de l'autel trois fois de droite à gauche, levant l'Evangile et la croix et faisant face au prêtre qui le suit (face à face). Le prêtre quitte le sanctuaire, passe parmi l'assemblée en levant l'encens, et il prie : « Que la bénédiction de notre maître St. Paul, Apôtre de Jésus Christ, soit avec nous. Amen. » Ensuite, le prêtre retourne au sanctuaire, met une cuillère d'encens dans l'encensoir, tourne autour de l'autel une fois, et prie le mystère du repentir. (En ce moment, le prêtre a accompli quatre tours, comme référence aux quatres Evangiles qui ont atteint les quatres coins du monde.)

  1. L'Epître Universel (Catholikon) :

L'Epître Universelle est une sélection d'un des Epîtres de St. Jacques, St. Pierre, St. Jean et St. Jude. Le mot « Catholikon » est un terme grec qui signifie « Universel », ou « appartenant au monde entier. » Ces lettres sont appelées « catholiques » parce qu'elles ont été écrites par ces Apôtres pour le monde entier, et pas à une église ou une personne particulières. Un des diacres lit l'Epître Universel. Il commence par dire : « Epître Universel de l'Epître de notre maître …, que ses bénédictions soient avec nous. Amen. »…

Après la lecture de l'Epître Universel, il dit : « N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. Amen. » Pendant la lecture de l'Epître Universel, le prêtre quitte le sanctuaire et offre l'encens à l'Evangile (L'encens est un symbole des prières, ce qui est la raison pour laquelle le prêtre offre l'encens autour de l'Eglise alors que nous chantons des hymnes) et à la première division de la Nef de l'Eglise seulement. (Ceci nous rappelle la réaction des Disciples à la demande du Seigneur avant Son ascension au ciel. Il leur avait dit de ne pas quitter Jérusalem jusqu'à ce qu'Il leur ait envoyé le Consolateur. Donc, le prêtre ne quitte pas le sanctuaire pendant que l'encens du Catolikon est levé.)

  1. L’Acte des Apôtres (Epraxis) :

Comme nous avons écouté la parole de Dieu à travers les Epîtres de St. Paul, St. Jacques, St. Pierre, St. Jean et St. Jude, nous l'écoutons maintenant à travers leurs actes. Ils ont fait témoignage à Dieu non seulement à travers leurs épîtres, mais aussi à travers leur vie.

Cette lecture est du livre des « Actes des Apôtres » ; elle nous parle des choses merveilleuses que les Apôtres ont faites après l'ascension du Christ aux cieux. Cette lecture est appelée « Le Praxis », un mot grec qui signifie histoire, histoire (au sens historique), ou acte.

Un des diacres lit les Actes des Apôtres. Il commence par dire : « Actes de nos pères les Apôtres, que leurs saintes bénédictions soient avec nous tous. Amen. »

Après la lecture des Actes des Apôtres, il dit : « La parole du Seigneur croîtra, se multipliera, sera puissante et sera confirmée dans la Sainte Eglise de Dieu. Amen. »

Il vaut bien noter que St. Luc, l'auteur du livre des Actes des Apôtres, par la direction du Saint Esprit, n'a pas terminé ce livre par le mot « Amen. » Comme résultat, ce livre diffère des autres livres. Il a été laissé ouvert pour être complémenté par les actes de ceux qui font témoignage à Dieu, pas seulement par leurs épîtres, mais aussi par leur vie. Pour cette raison, dans l'Eglise Copte Orthodoxe, le Synaxaire est lu après le Praxis.

  1. Le Synaxaire :

La lecture qui suit le Praxis est le Synaxaire, le livre des biographies des aïeux, prophètes, apôtres, saints et martyrs qui ont fait plaisir au Seigneur dès le début et ont préservé la foi. Depuis l'ère apostolique, l'Eglise célébrait les fêtes de ses martyrs et de ses saints. Leurs histoires sont lues pour les autres. Le Synaxaire ne fait pas partie de la Bible, mais, est très important. Il nous parle des actions merveilleuses des saints et des martyrs qui ont suivi les Apôtres. Certains d'entre ces saints ont donné leur vie pour Christ ; d'autres ont beaucoup souffert. Maintenant, nous écoutons la parole de Dieu à travers la vie des membres de l'Eglise de l'Ancien et du Nouveau Testament.

Le mémorial d'un saint, ou de n'importe quel autre évènement important de l'histoire de l'Eglise, est lu dans son anniversaire, d'après le calendrier copte.

Le Synaxaire est lu à travers toute l'année, excepté pendant les 50 jours saints suivant Pâque, car rien ne doit nous distraire de la célébration joyeuse de la résurrection. Pendant cette période de temps, au lieu de lire le Synaxaire, le prêtre et les diacres vont autour de la Nef avec l'icône de Pâque, en récitant les hymnes et louanges de Pâque.

Après la lecture du Synaxaire, l'assembée chante le Trisagion. Ce qui suit est une traduction en français de l'hymne :

 

Dieu Saint, Dieu Puissant, Dieu vivant et immortel qui est né de la Vierge, aie pitié de nous.
Dieu Saint, Dieu Puissant, Dieu vivant et immortel qui a été crucifié pour nous, aie pitié de nous.

Dieu Saint, Dieu Puissant, Dieu vivant et immortel qui est ressuscité et qui est monté au ciel, aie pitié de nous.

Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, maintenant et pour toujours dans les siècles des siècles, Amen.

 

(Ceci change d'après les occasions variées du calendrier ecclésiastique copte. Depuis Noël (7 Janvier) à l'Epiphanie (19 Janvier), nous disons « qui est né » trois fois ; depuis la résurrection à l'ascension, nous disons « qui est ressuscité » trois fois ; et depuis l'ascension à la Pentecôte, nous disons « qui est ressuscité et qui est monté au ciel. »)

Dans l'Eglise Copte Orthodoxe, il y a plusieurs interprétations de l'origine de cet hymne. Une interprétation revient à la sépulture du Christ par Nicodème et Joseph. Le Trisagion a été récité pour la première fois par Joseph d'Arimathée et Nicodème pendant qu'ils posaient le Corps de Notre Sauveur dans le nouveau sépulcre. En voyant le Maître étendu sans mouvement, Nicodème fut perplexe. Il ne pouvait comprendre comment le Chef de la Vie, qui a ressuscité Lazare, peut mourir. Nicodème appela le Seigneur : « Où est Ta puissance, ô Seigneur ? » Jésus se tourna vers lui et, à l'instant, Nicodème entendit les anges chanter ce chant : « Dieu Saint, Dieu Puissant, Dieu vivant et immortel. » Sur ce, Nicodème s'écria : « O Toi, qui as été crucifié pour nous, aie pitié de nous. »

La récitation de cet hymne ou chant de louange suit la lecture des épîtres de chaque jour, et précède la lecture de l'Evangile.

 

5 et 6. Le Psaume et le Saint Evangile :

Après avoir chanté l'hymne angélique, « Le Trisagion », le prêtre prie la Litanie de l'Evangile, disant :

O Maître, Seigneur Jésus Christ notre Dieu, qui a dit à Ses saints disciples honorés et à ses saints apôtres : « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. Mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent ! » Que nous soyons dignes d'écouter et d'agir d'après Tes Saints Evangiles, par les prières de Tes saints.

Le diacre, qui se tient derrière le prêtre, tient l'Evangile et la croix et appelle l'assemblée en disant : « Priez pour le Saint Evangile. » L'assemblée répond : « Kyrie Eleison », ou « Seigneur, aie pitié. » Ensuite, le prêtre complète la litanie en demandant au Seigneur : « Rappelle-Toi aussi, O notre Maître, de tous ceux qui nous ont priés de se rappeler d'eux dans nos supplications… » Le prêtre offre l'encens envers l'Evangile, ensuite, il monte au sanctuaire et met une cuillère d'encens dans l'encensoir. Ensuite, le diacre tourne autour de l'autel, portant l'Evangile et faisant face au prêtre qui le suit (face à face), levant l'encens pour l'Evangile et disant « La Prière de Siméon l'Ancien », inaudiblement : « Maintenant, Seigneur, Tu laisses Ton serviteur s'en aller en paix… » Le prêtre et le diacre marchent en procession autour de l'autel, dans le sanctuaire, exprimant que la parole de Dieu s'est répandue dans le monde entier. Tournant en cercle autour de l'autel, en levant l'encens devant l'Evangile et la croix, insinue que prêcher l'Evangile dans le monde entier était par la force de la croix, qui forme le centre de l'Evangile.

Le prêtre et le diacre viennent à la porte du sanctuaire. Le prêtre sort du sanctuaire avec l'Evangile dans sa main, ce qui fait référence au départ de Jésus de Jérusalem pour répandre la bonne nouvelle du Royaume des Cieux dans la Judée et en Galilée. En levant la Croix, le diacre dit : « Estathité méta vovo thé-u a kosomén to aguiu évanguéliyon », ce qui veut dire : « Levons nous avec crainte de Dieu et soyons attentifs pour écouter le Saint Evangile. » Le prêtre lève l'Evangile au dessus de sa tête et le montre à l'assemblée, disant : « Embrassez l'Evangile du Seigneur Jésus Christ. » Ceci est un symbole de la manifestation du Seigneur, quand Il commença à paraître devant les multitudes. Le prêtre tient le Livre des Evangiles et l'offre à ses frères pour l'embrasser. Nous embrassons la Bible pour montrer notre amour pour la parole de Dieu.

Le prêtre se tient devant la porte du sanctuaire, regardant dans la direction de l'est et priant inaudiblement la « Prière du Voile ».

Pendant cette prière, des sélections appropriées du Livre des Psaumes et du Saint Evangile d'après St. Matthieu, St. Marc, St. Luc, ou St. Jean sont lues. Le ministre de la Liturgie Divine ou un des diacres lit le psaume et le Saint Evangile. Il commence par dire : « Levez-vous, en crainte de Dieu. Ecoutons le Saint Evangile. Chapitre de l'Evangile d'après notre maître, St. ____, que ses bénédictions soient avec nous. Amen. » Ensuite, le diacre dit : « Des psaumes de notre maître, David, le prophète, que ses bénédictions soient avec nous. Amen. » Ensuite, le psaume est chanté.

Ce rite a évolué depuis le premier siècle. Les psaumes sont lus avant l'Evangile, car ils ont prédit que la Parole prendra chair et que Jésus Christ sera le descendant du Roi David, qui a écrit les psaumes. A la fin du psaume, l'assemblée chante « Alléluia », ce qui est une expression de joie à cause du salut de l'Eglise, qui est révélé dans l'Evangile. Après avoir chanté le psaume, le lecteur ajoute : « Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur : Notre Seigneur, Sauveur et Roi de nous tous, Jésus Christ, Fils du Dieu Vivant, à qui est toute gloire, à jamais. Amen. » Ensuite l'Evangile est lu. A la fin de la lecture du Saint Evangile, l'assemblée dit : « Et gloire à Dieu, à jamais. »

Pendant la lecture du Saint Evangile, deux diacres se tiennent debout et portent deux bougies allumées aux deux côtés du lutrin. Le nombre « deux » fait référence aux porteurs de la bonne nouvelle, que Jésus envoya en paires. Allumer les bougies pendant la lecture de l'Evangile est une tradition copte ancienne. Elle démontre notre joie d'avoir l'Evangile, et appelle le souvenir des sages vierges qui ont gardé leurs lampes allumées. Nous allumons les bougies devant la Bible car elle est la lumière de notre vie et de notre esprit (Psaume 19 et 119).

L'Eglise Copte Orthodoxe, en conformité avec les traditions, exige que tous les membres de l'assemblée qui aimeraient prendre part à la Sainte Communion, soient présents, au moins, au moment où le Saint Evangile est lu. Autrement, une permission doit leur être accordée par le prêtre.

Pendant la lecture de la Bible, l'assemblée se tient debout, avec révérence, pour écouter l'Evangile. N'importe quelle personne qui entre dans l'Eglise pendant que l'Evangile est lu, ne doit pas bouger de sa place jusqu'à ce que le lecteur finisse. Il y a trois raisons pour lesquelles nous nous tenons debout pendant la lecture de l'Evangile :

+ Se lever et rester debout en présence des autorités est une ancienne coutume. Donc, se tenir debout en écoutant la parole de Dieu est la moindre chose que nous pouvons faire comme signe de notre respect à notre Seigneur.

+ Se tenir debout nous rappelle la Résurrection de notre Seigneur, qui est notre salut.

+ Dans le passé, se tenir debout était aussi la posture de l'homme actif, qui est prêt à travailler, exerçant le salut pratique dans sa vie et prêchant la bonne nouvelle au monde.

  1. Le Sermon :

Après la lecture du Saint Evangile, le sermon est prononcé. En général, la partie de l'Evangile qui a été lue est le sujet principal du sermon.

Dans l'Eglise Copte Orthodoxe, les cinq lectures (l'Epître de Saint Paul, l'Epître Universel, l’Epraxis, le psaume et l'Evangile), aussi bien que le Synaxaire et le sermon, ressemblent à l'alimentation des multitudes avec les cinq pains et les deux poissons. Par cet acte, l'Eglise offre la grande fête spirituelle à tous. Nous sommes tous invités.

En général, un sermon est prononcé d'après le passage de l'Evangile qui a été lue. Pourtant, en certaines circonstances, un sermon est prononcé à la fin de la Liturgie, pendant que l'assemblée prend part aux Saints Sacrements. Le sermon suit la lecture de l'Evangile pour ces raisons :

+ Le sermon doit être prononcé après l'Evangile et son message sont encore vifs dans les esprits de l'assemblée.

+ Il n'est pas convenable de prêcher à l'assemblée alors que certains sont en train de prendre part aux Saints Sacrements.

+ Partager la Sainte Communion est une occasion de joie et de louange. Nous nous réjouissons d'avoir le Saint Corps et le Sang Honoré. Donc, toute notre pensée doit être concentrée sur Emmanuel qui est sur l'autel.

Comme il a été mentionné avant, la Liturgie des Catéchumènes se termine par la lecture de l'Evangile et le sermon. Au temps apostolique, les personnes qui n'étaient pas baptisées, mais qui étaient en train d'accepter Christ, sortaient. Il ne leur était pas permis d'assister à la Liturgie des Fidèles.

 

  1. Liturgie des Fidèles :

La partie suivante de la Liturgie Divine est la Liturgie des Fidèles. La Liturgie des Fidèles est la partie la plus sacrée de l'Eucharistie, dans laquelle le Pain et le Vin se transforment en le Corps Saint et le Sang Honoré du Christ, par l'action du Saint Esprit. Elle est inaugurée avec le Credo de Nicée, suivi d'un long service de prières, litanies et intercessions qui englobent presque tout et tout le monde. Pendant la liturgie, le prêtre, les diacres et l'assemblée deviennent engagés dans des prières et des réponses variées. Personne ne doit quitter l'Eglise sans nécessité, jusqu'à ce que l'Oblation soit levée et la bénédiction et la permission de quitter sont accordées.

 

La Liturgie des Fidèles comprend :

  1. Les Prières de l'Eucharistie
    1. Nous sommes pris au ciel :
      1. Elever nos coeurs.
      2. L'hymne des Séraphins.
    2. Le Saint Esprit descend sur les Oblations :
    3. L'Eglise est unie en Christ :
      1. Prières des petites intercessions.
      2. Commémoration des saints.
      3. Prières pour les défunts.
    4. La Fraction :
      1. Prières avant la Fraction.
      2. Prière de la Fraction.
      3. Le Notre Père.
      4. Prières secrètes.
      5. La confession.
    5. La Sainte Communion.
    6. La Bénédiction.

 

  1. Prières de l'Eucharistie :

La Liturgie des Fidèles commence par nous expliquer l'histoire de Dieu et de l'humanité.

Après la fin du sermon, le prêtre prie les trois litanies majeures : la Litanie pour la Paix, la Litanie pour les Pères, et la Litanie pour l'Assemblée. (Ces trois litanies englobent les trois sens du mot « Eglise » :

  1. La communauté des croyants (Actes 5 :11), la litanie pour la communauté, qui est connue par la litanie pour la « Paix ».
  2. Le clergé (Matthieu 18 :17-18), la litanie pour les Pères.
  3. La Maison de Dieu (1 Corinthiens 14 :19, 34), la litanie pour l'endroit.

Après les litanies, l'assemblée déclare sa foi en récitant le Credo. Le Credo décrit le plan divin pour notre Salut dans notre vie ; la passion, la mort, la résurrection et l'ascension du fils de Dieu; et l'action du Saint Esprit en nous. Il décrit aussi le mystère de l'Eglise qui attend son triomphe complet, avec son Epoux dans le Royaume des Cieux.

Le prêtre lave ses mains trois fois, par respect pour les saintes Oblations qu'il touchera, après qu'elles subiront la transsubstantiation, par le Saint Esprit, en le Saint Corps et le Sang Honoré de Jésus Christ.

Seules, les mains pures peuvent toucher ces sacrements, car les mains pures sont une manifestation de la pureté interne qui doit caractériser celui qui s'approche du Saint des Saints. Laver les mains fait aussi référence à la propreté et à la pureté. En lavant ses mains, le prêtre dit des parties du Psaume 51. Ensuite, il fait face au peuple, secoue l'eau de ses mains, (après avoir lavé ses mains, le prêtre secoue l'eau devant l'assemblée comme avertissement qu'il ne portera pas la culpabilité de ceux qui prennent part aux saints sacrements indûment), et les sèche avec une serviette. En faisant face à l'assemblée, il dit : « J'ai péché, pardonnez-moi, pour Christ. » L'assemblée lui répond : « Que Dieu te pardonne. Absout-nous, père. »

Maintenant, le prêtre prie la Prière de la Réconciliation. A travers cette prière, le prêtre montre notre réconciliation :

 

(a) avec Dieu par Jésus Christ, et

(b) les uns avec les autres (avant de prendre la Sainte Communion.)

 

Dans la Prière de la Réconciliation, chaque personne confesse qu'elle a péché et que Dieu a envoyé Ses prophètes et Son Fils Unique, Bien-Aimé, qui nous accorde la réconciliation avec Dieu. La Prière nous rappelle que nous étions, une fois, ennemis avec Dieu, mais, maintenant, nous sommes des amis. Les mots d'ouverture de la Prière de la Réconciliation sont : « Dieu grand et éternel, qui a créé l'homme dans l'innocence. Tu as détruit la mort, introduite dans le monde par l'envie du démon, par l'incarnation vivifiante de Ton Fils Unique Notre Seigneur, Notre Dieu, et Notre Sauveur Jésus-Christ ... » Pendant la Prière de la Réconciliation, le prêtre tient le linge de soie qui était sur l'Eprosfarîn avec ses deux mains, d'une telle façon de former un triangle. Ceci fait référence aux Séraphins qui couvrent leurs yeux avec deux de leurs six ailes, en se tenant debout et glorifiant notre Seigneur. Ils sont incapables d'observer Son éclat.

Quand Dieu nous a réconciliés avec Lui-même, Il nous a aussi donné un exemple à suivre, en nous apprenant à nous réconcilier les uns avec les autres. Ceci est très important avant de participer à la Liturgie et de prendre part à la communion.

Pour s'assurer que personne dans l'Eglise n'en veut à quelqu'un d'autre, le diacre nous conseille vivement de nous embrasser les uns les autres, pendant la Prière de la Réconciliation. Nous nous saluons en nous serrant la main, comme symbole que nous sommes tous réconciliés les uns avec les autres.

Dans la première Eglise, l'assemblée échangeait des saluts de paix, disant : « Christ est entre nous », et répondant : « Il l'est, et Il le sera. »

 

A la fin de la Prière de la Réconciliation, le diacre nous conseille vivement de nous tenir debout, en dévotion, pour offrir l'Oblation, et de lever nos yeux vers l'est.

A ce moment, le prêtre et le diacre lèvent l'Éprosfarîn. Quand l'Éprosfarîn est enlevé, la voix de ses cloches est entendue dans toute l'Eglise. Cette action a un sens merveilleux, car la Liturgie céleste commence par la Résurrection de notre Seigneur. La pierre - c'est-à-dire l'Éprosfarîn - est enlevée, et le bruit du tremblement de terre - les cloches - est entendu ; la réconciliation est complète. Nous trouvons une place parmi les créatures célestes pour participer, avec elles, à leurs hymnes et à leurs louanges de Dieu, en présence de Dieu. A présent, l'Eglise est au ciel, en présence de Dieu, jouissant de l'amour du Père. Tous les fidèles se tiennent debout pour adorer Dieu, avec une crainte sacrée, tout le long de la célébration de la Messe Céleste.

L'assemblée chante l'hymne suivant : « Par les intercessions de la mère de Dieu sainte Marie, Seigneur, accorde-nous la rémission de nos péchés… »

Le prêtre place un linge de soie sur sa main gauche. Avec sa main droite, il prend le linge de soie qui était sur l'Agneau. Ensuite, il fait avec le linge le signe de la croix, trois fois, comme suit :

Premièrement, il signe l'assemblée, disant :

- Le Seigneur soit avec vous tous.

- Et avec votre esprit.

Deuxièment, il signe les diacres, aux deux côtés de l'autel, disant :

- Elevez vos cœurs. (Le prêtre nous exhorte tous de nous occuper des choses célestes et de nous séparer des soucis terrestres.)

- Nous les tournons vers le Seigneur. (L'assemblée donne son consentement, que leurs cœurs sont élevés au Ciel, où leur trésor, Jésus Christ, est.)

Troisièmement, il se signe, disant :

- Rendons grâce au Seigneur.

- Cela est digne et juste. (Maintenant que nos cœurs sont au Ciel, il ne nous reste que de rendre grâce à Dieu.)

A présent, nous sommes au Ciel, avec les chœurs des anges, célébrant, chantant et louant, avec eux.

Nous louons notre Seigneur avec les sept chœurs des anges et avec les chérubins et les séraphins.

Le prêtre garde les deux linges de soie dans ses mains et prie :

- Tu es digne et juste, Tu es digne et juste, Tu es vraiment digne et juste ...

Pendant la prière, le diacre nous conseille vivement de nous tenir debout et de regarder vers l'est. A la fin, l'assemblée chante l'hymne suivant : « Les chérubins T'adorent et les séraphins Te glorifient en proclamant et en disant ... »

Là, le prêtre met le linge de soie, qui est sur sa main gauche, sur l'autel. Il prend le linge de soie placé sur le calice, sur sa main droite et fait avec lui le signe de la Croix trois fois. La première fois, il se signe lui-même, en faisant face à l'est. La seconde fois, il signe l'assemblée, vers l'ouest. Chaque fois que le prêtre fait le signe de la croix, il dit : « Aguios (Saint). »

Dans la première Eglise, les deux diacres, qui servaient avec le prêtre autour de l'autel, bougeaient leurs éventails en plumes, comme signe que les anges sont présents autour de l'autel (et aussi pour éloigner les mouches.)

 

Ensuite, le prêtre continue : « Saint, Saint, Saint es-tu en vérité, Seigneur notre Dieu, Toi qui nous a créés et placés au paradis de la joie. Quand nous avons désobéi à Ton commandement à l'instigation du serpent, nous avons été déchus de la vie éternelle et nous avons été exilés du Paradis de la joie. Cependant, Tu ne nous as pas abandonnés éternellement mais tu nous as visités par tes saints prophètes et, à la la fin des temps, Tu nous es apparu, à nous qui étions assis dans les ténèbres à l'ombre de la mort, par Ton Fils Unique notre Seigneur, notre Dieu et notre Sauveur Jésus-Christ, qui du Saint-Esprit de la Vierge Marie ... » Dans cette prière, le prêtre proclame l'histoire de notre salut. Cette prière comprend :

- un mémorial de notre chute de la vie éternelle.

- un mémorial de l'envoie des saints prophètes

- un mémorial de l'incarnation.

- un mémorial de la passion.

- un mémorial de la résurrection.

- un mémorial de l'ascension.

Cette prière se termine quand le prêtre dit :

- Il est ressuscité le troisième jour. Il est monté aux cieux, s'est assis à Ta droite, ô Père. Il a fixé le jour de la rétribution où Il apparaîtra pour juger le monde selon l'équité et rendre à chacun selon ses œuvres.

A ce moment, l'assemblée chante :

- Selon Ta miséricorde Seigneur, et non selon nos péchés.

Quand le prêtre prie le mémorial de l'incarnation, il met une cuillère d'encens dans l'encensoir. Cette action est un symbole de l'incarnation du Seigneur, car les mages lui ont offert de l'encens. L'encens est aussi un symbole de nos prières, qui sont acceptées à travers l'incarnation, la passion et la résurrection de notre Seigneur.

Le prêtre place les deux linges de soie sur l'autel. Le diacre apporte l'encensoir au prêtre, qui fait passer l'encens sur ses propres mains trois fois qui est un symbole de sanctifier l'Eglise par la Sainte Trinité, pour qu'il puisse toucher le Saint Corps et le Sang Honoré du Christ. A présent, l'Eglise atteint le moment le plus signifiant de l'acte Eucharistique. Le prêtre dit : « le Narratif de l'Institution » (l'établissement du grand sacrement.) Le prêtre s'incline, signe le Pain et le Vin, chacun seul, trois fois et prie.

La nuit avant que Christ fut crucifié, Christ réunit ses 12 Disciples autour de la table du dîner. Ensuite, Il prit du Pain, sur lequel Il dit quelques prières, et Il le bénit et le sanctifia. Ensuite, Il divisa le Pain en pièces et donna à ses Disciples pour en manger. Christ dit à Ses Disciples un secret : « Ce Pain est Mon Corps. »

Après cela, Il prit un peu de Vin et dit quelques prières, bénissant et sanctifiant la coupe. Ensuite, Il la goûta et la donna à Ses Disciples pour en boire, disant : « Ceci est Mon Sang. »

Christ dit à Ses Disciples de suivre Son exemple après qu'il monte au Ciel.

Christ apprit à Ses Disciples les prières qu'Il a dites sur le Pain et le Vin. Il leur apprit aussi que ces prières transforment le Pain et le Vin en le Saint Corps et le Sang Honoré du Christ. Christ dit à Ses Disciples: « Faites ceci en mémoire de moi. » Christ voulait que Ses Disciples se rappellent de ce sacrifice d'amour, jusqu'à ce qu'Il vienne.

Après l'ascension du Christ au Ciel, les Disciples commencèrent à rassembler les Chrétiens chaque Dimanche matin pour prier ensemble. Ensuite, les Disciples prirent du Pain et prièrent dessus, demandant à Dieu de le bénir et de le sanctifier, le rendant le Saint Corps du Christ. Ils firent de même avec la coupe, demandant à Dieu de la rendre le Sang précieux du Christ. Les Disciples apprirent aussi à d'autres les mêmes prières qu'ils ont reçues du Christ, et les rendirent des prêtres. Ils leur donnèrent la permission de rassembler les enfants de Dieu, et de prier avec eux pour que le Pain et le Vin deviennent le Saint Corps et le Sang Honoré du Christ, qu'ils mangent et boivent tous.

 

Signer le Pain :

Le prêtre prend le Pain et le place sur sa main gauche, lève le linge de soie qui était sous lui dans la patène, l'embrasse, et le place sur l'autel. Le prêtre pose sa main droite sur le Pain, regarde en-haut, et signe le Pain trois fois de son doigt. En utilisant ses pouces, le prêtre divise le Pain en deux pièces, un tiers et deux tiers du Pain. Le prêtre divise le Pain sans le séparer. Ensuite, il place le Pain sur la patène et frotte ses mains contre la patène pour s'assurer que rien du Pain ne reste sur ses mains. Tout cela a lieu pendant que le prêtre récite la première partie du Narratif de l'Institution.

Signer le Calice :

Le prêtre découvre le calice et pose ses mains dessus. Ensuite, il passe son doigt autour de son bord, et signe le Calice trois fois. Le prêtre bouge le calice doucement vers l'ouest, ensuite vers l'est, le nord et le sud, en forme d'une Croix. Encore, le prêtre fait cela tout en disant la seconde partie du Narratif de l'Institution. Il est digne de noter que l'assemblée déclare ce que le prêtre dit comme étant, en fait, vrai. Aussi, l'assemblée confesse et glorifie le Seigneur.

L'Anamnesis :

Le prêtre proclame, à travers les prières du Narratif de l'Instituion, que l'Eucharistie est faite en anamnesis du Christ. Il est important de noter que le mot « anamnesis » ne veut pas dire seulement le souvenir ou la mémoire de quelque chose d'absent, mais un souvenir ou une représentation active de cette chose. Une « Anamnesis », là, ne veut pas dire un souvenir du sacrifice sur la Croix, ou du Christ Lui-même, comme un évènement passé, mais, comme un sacrifice réel et présent, qui nous affecte à présent. Notre Dieu vivant dit: « Faites ceci en 'anamnesis' de moi. » Il ne se sépare pas de Son sacrifice. L'anamnesis de Son sacrifice, ou de Lui-même, n'est pas seulement une mémoire. En réalité, nous recevons le même Corps Immortel et le Sang du Christ, comme représentation du sacrifice de la Croix. Ce sacrifice est vivant, vivifiant, et créatif dans la vie de l'Écclésia (l'Eglise).

L'Epiclesis (Le déversement du Saint Esprit) :

Comme le diacre demande à l'assemblée d'adorer Dieu avec crainte et tremblement, l'assemblée s'incline et répond, « Nous Te louons, nous Te bénissons, nous Te servons, et nous T'adorons. »

Le prêtre, s'agenouillant devant l'autel, dit inaudiblement l'invocation du Saint Esprit, montrant des deux mains les Saintes Oblations. Le prêtre signe le Pain qui est placé dans la patène, séparément, et le calice, trois fois.

A présent, les Saintes Oblations sont changées en le Saint Corps et le Sang Honoré de Jésus Christ. Le prêtre ne les signera plus, ni ne bougera loin de l'autel jusqu'à la fin du service.

Toute l'assemblée de l'Eglise est liée en Christ. Pour cette raison, les membres qui sont présents prient les uns pour les autres. L'Eglise récite les prières suivantes :

  1. Les sept litanies (prières) mineures pour :

- La paix de la seule Eglise Universelle Apostolique.

- Le patriarche et les évêques.

- Les higoumènes, prêtres et diacres.

- La pitié de nous tous

- La sécurité du monde, et du lieu où les prières sont faites.

- L'air du ciel, les fruits de la terre, les eaux des rivières, les graines, les herbes et les plantes du champ. (Il est digne de noter que les prières pour l'eau, les récoltes, et les fruits sont dites chacune à un temps différent de l'année, coïncidant avec la saison appropriée. Quant aux pays autres que l'Egypte, où ces saisons n'ont pas d'intérêt signifiant, comme les pays d'émigration, le Saint Synode a décidé récemment que toutes les trois prières soient réunies en une prière combinée, qui est priée tout le long de l'année.)

- Ceux qui ont apporté les dons précieux (les offrandes).

Le prêtre ne prie pas seul, mais le diacre donne des instructions à l'assemblée de participer, avec le prêtre, à prier ces litanies. Chaque litanie se termine par l'assemblée demandant au Seigneur Sa pitié.

  1. La Commémoration :

Ceci est une action divine faite de la part de toute l'Écclésia, pas seulement de ceux qui sont présents au moment de la célébration, mais de tous les membres du Corps mystique du Christ, qui n'est pas sujet aux limites du temps ou de l'espace. Ceux qui ont quitté la terre n'ont pas quitté l'Eglise ; ils ont joints l'Eglise Victorieuse. Les Chrétiens, vivants ou non, appartiennent toujours à l'Eglise de Dieu.

Le prêtre dit la Commémoration des Saints. Tel est le commandement du Christ, que nous prenons part à la commémoration de Ses saints qui Lui ont fait plaisir par leurs bonnes œuvres dès le début du monde. Dans cette partie de la Liturgie Divine, l'Eglise se rappelle des prophètes, des Apôtres, de ceux qui ont prêché, des évangélistes, des martyrs, des confesseurs et de l'esprit de tous les justes qui sont partis dans la foi. Surtout, la pure, pleine de gloire, la toujours-vierge, la Sainte Mère de Dieu, Sainte Marie, qui, en vérité, a donné naissance à Dieu le Logos. Ensuite, le prêtre dit quelques noms, représentant chacun des groupes mentionnés ci-dessus.

  1. Prières des Défunts :

Après la Commémoration des saints, le prêtre met de l'encens dans l'encensoir et mentionne les noms de ceux de l'assemblée dont l'âme a été prise au Ciel par Dieu, chacun en son jour mémorial. Nous prions que Dieu repose toutes leurs âmes dans le paradis de la joie.

Après que le prêtre eut dit la commémoration et les prières des défunts, l'assemblée chante : « Que leurs saintes bénédictions soient avec nous. Amen. Gloire à Toi, ô Seigneur, Seigneur, aie pitié. Seigneur, aie pitié. Seigneur, bénis-nous. Seigneur, repose-les. Amen. »

 

  1. La Fraction :

Maintenant, les saints dons sont transformés en le Saint Corps et le Sang Honoré du Seigneur Crucifié. L'Eglise trouve son chemin vers le ciel à travers ce sacrifice de la Croix, entrant dans le Royaume de la joie et de l'amour. Chaque membre prie pour ses frères, le prêtre pour l'assemblée et l'assemblée les uns pour les autres. Les vivants prient pour ceux qui sont partis, et les triomphants pour les militants.

Ensuite, l'Eglise mentionne les membres fidèles comme étant des étrangers dans ce monde, demandant à Dieu de guider Ses enfants vers Son Royaume. Elle rend grâce aussi et chante des hymnes à Dieu pour Son plan du salut de l'humanité. Le prêtre prie, « Et nous, voyageurs en ce lieu, conserve-nous dans Ta Foi et accorde-nous Ta paix jusqu'à la fin. » L'assemblée présente des hymnes joyeusement à Dieu, chantant : « Tel qu'il fut, ainsi soit-il, de génération en génération et pour les siècles des siècles. Amen. »

Maintenant, le prêtre, étant joyeux pour l'Eglise Céleste, qui a chanté avec les créatures célestes, à Dieu, demande à Dieu de guider l'Eglise tout le long du chemin vers Son Royaume.

Le prêtre s'incline envers le(s) diacre(s) sans s'éloigner de l'autel, ni signer les Saint Sacrements ou le(s) diacre(s). Ensuite, il dit :

- La paix soit avec vous tous.

Répondant, l'assemblée dit :

- Et avec votre esprit.

Ensuite, le prêtre rend grâce à Dieu et Lui demande de nous rendre dignes de la communion et de prendre part à Ses mystères divins et immortels. Avec beaucoup d'attention, le prêtre tient le Saint Corps avec sa main droite et Le place sur la paume de sa main gauche. Ensuite, il touche le Saint Corps avec l'index de sa main droite, plaçant son index près du centre, qui s'appelle « spadikon », et prie :

- Le Saint Corps.

L'assemblée répond :

- Nous adorons Ton Saint Corps.

Le prêtre, ensuite, trempe son doigt dans le Sang Honoré et fait le signe de la croix dans le calice, disant :

- Et le Sang précieux.

L'assemblée répond :

- Et Ton Sang Précieux.

Ensuite, le prêtre signe le Saint Corps en haut et en bas avec les Sang Honoré, disant :

- De Son Christ, le Pantocrator, le Seigneur, notre Dieu.

Les Sacrements sont signés par le prêtre, non pour les bénir, mais pour les sceller avec le sceau du Roi. La Croix est le signe du Fils de l'Homme.

Signer le Corps avec le Sang est un symbole des Passions du Seigneur, car ceci représente le sang qui saignait de Son Côté quand Il était sur la Croix. Aussi, ceci dénote l'unité du Sang avec le Corps ; ils sont inséparables. Le diacre dirige l'assemblée à prier, disant :

- Amen, Amen. Priez.

L'assemblée demande à Dieu Sa pitié.

Le prêtre, sans signer l'assemblée ou quitter l'autel, dit :

- Paix à tous.

L'assemblée répond :

- Et avec votre esprit.

Le prêtre divise le Corps en 12 parties autour du « spadikon », en disant la Prière de la Fraction en même temps. (L'Eglise a fait telle que le calice soit placé à l'est de la patène, pour que le prêtre puisse lever l'encens devant Lui et le signer et dire la Fraction.) Le prêtre prie une des Prières de la Fraction, d'après l'occasion. En priant les Prières de la Fraction, le prêtre s'arrête et l'assemblée dis : « Kyrie éleison » trois fois, après chaque arrêt. A la fin de la Prière de la Fraction, le prêtre demande à Dieu de purifier nos âmes, nos corps, nos esprits, nos cœurs, nos yeux, notre compréhension, nos pensées, et notre conscience, pour qu'avec un coeur pur, une âme éclairée, un visage sans honte, de la foi réelle, de l'amour parfait, et de l'espérance ferme, nous daignons, avec audace et sans peur, prier à Toi, ô Dieu, le Saint Père, Qui es aux Cieux, et dire : « Notre Père, qui es aux cieux ;… »

Toute l'assemblée récite le Notre Père à haute voix. Il est important de noter que cette prière est la plus appropriée pour commencer le service de la communion. Elle contient, en bref, toutes les prières et les intérêts de l'âme Chrétienne.

Le prêtre prie des prières secrètes, dans lesquelles il demande à Dieu de nous purifier et de nous préparer pour recevoir la communion.

Le prêtre prie aussi, inaudiblement, la Prière de la Soumission, disant que l'amour divin fut déclaré dans ces sacrements célestes, rendant grâce à Dieu, qui a préparé pour nous ce que les anges désirent voir.

Le diacre dirige l'assemblée d'incliner leurs têtes au Seigneur et d'être attentifs, avec crainte de Dieu.

Le prêtre donne la paix du Christ à l'assemblée, ensuite, il prie inaudiblement l'Absolution du Père.

Là, le prêtre mentionne quiconque il veut mentionner, les vivants ou les morts. Puis, il prie les litanies de la paix et des pères de l'Eglise, et la litanie pour l'assemblée.

D'une voix audible, il prie :

- Souviens-Toi Seigneur de nos assemblées. Bénis-les.

Comme réponse, le diacre de l'autel dit :

- Nous avons été sauvés en vérité. Et avec Ton esprit. Soyons attentifs avec crainte de Dieu.

L'assemblée demande la pitié trois fois.

Le prêtre tient le spadikon (la partie centrale du Saint Corps), en haut, utilisant ses deux mains, et dit :

- Les Saints dons aux saints ... (Cette invitation peut être traduite comme : Les choses de Dieu sont pour le peuple de Dieu.)

L'assemblée répond :

- Amen! Un est le Père Saint, Un est le Fils Saint, Un est l'Esprit-Saint, Amen!

En signant le Saint Corps très soigneusement avec le spadikon, le prêtre dit :

- Corps Sacré et Sang Précieux véritable de Jésus-Christ Fils de notre Dieu. Amen.

L'assemblée répond, disant : « Amen. »

En signant le Saint Corps encore une fois avec le spadikon, le prêtre dit :

- Saints et Précieux Corps et Sang véritables de Jésus-Christ Fils de notre Dieu. Amen.

L'assemblée répond, disant : « Amen. »

En signant le Saint Corps une troisième fois avec le spadikon, le prêtre lève ses mains, signe le Sang avec le spadikon, puis met le spadikon dans le calice et dit :

- Ceci est vraiment le Corps et le Sang d'Emmanuel notre Dieu. Amen.

L'assemblée répond, disant : « Amin, tinahti », c'est-à-dire, « Amen, nous croyons. »

 

Le diacre se tient, faisant face au prêtre, avec la Croix levée dans sa main droite et une bougie dans sa main gauche. Il tient une extrémité d'un linge de soie dans sa main droite et l'autre dans sa main gauche.

 

Les membres de l'assemblée inclinent leurs têtes.

Le prêtre couvre la patène avec un linge de soie et lève la patène, où le Saint Corps est placé, avec ses deux mains et dit la confession. Il proclame que ceci est le Corps vivifiant que le Fils Unique prit de notre Dame, à nous tous, la Sainte Mère de Dieu, Sainte Marie. Il l'a rendu un avec Sa divinité, sans mélange, sans confusion et sans changement… Le diacre répond en disant :

- Amen. Amen. Amen. Je crois, je crois, je crois, …

L'assemblée répond, disant :

- Zoksa si Kyrié. Zoksa si. (Gloire à Vous, ô Seigneur, gloire à vous.)

Le prêtre place la patène (avec le Saint Corps dedans) sur l'autel, puis il prie inaudiblement en s'agenouillant devant Dieu, avant de prendre la Sainte Communion.

 

  1. La Sainte Communion :

Le prêtre prend la communion du Saint Corps, puis il La donne aux diacres de l'autel et dit :

- Le Corps d'Emmanuel notre Dieu. Ceci est vrai. Amen.

Chaque communiant dit :

- Amen.

En tenant la patène, le prêtre fait face à l'assemblée deux fois et la signe disant :

- Les Saint dons pour les saints.

L'assemblée et les diacres s'inclinent pour montrer leur dévotion, leur foi, leur adoration et leur bénédiction. Ils proclament leur désir d'accepter les Saints mystères, empruntant les mots du psalmiste :

« Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur. » (2 fois)

Les membres de l'assemblée prennent le Saint Corps.

Le prêtre prend du Sang Honoré, et En donne aux diacres, puis aux membres de l'assemblée. Chaque fois, le prêtre dit :

- Le Sang d'Emmanuel notre Dieu. Ceci est vrai. Amen.

Chaque communiant dit :

- Amen.

Chaque communiant, ensuite, boit un peu d'eau.

 

Il est important de noter que, dans l'Eglise Copte Orthodoxe, les membres de l'assemblée, aussi bien que le clergé, reçoivent toujours le Saint Corps et le Sang Honoré séparément, non mélangés.

En recevant la communion, l'assemblée est remplie de sentiments d'amour sacré, de sainte crainte et de joie interne.

Pendant la Sainte Communion, toute l'assemblée se tient debout pour chanter Psaume 150, dans lequel nous louons Dieu dans tous Ses saints, dans l'étendue où éclate Sa puissance, pour Ses hauts faits, selon l'immensité de Sa grandeur, au son de la trompette, …etc. A la fin du psaume, l'assemblée dit : « Que tout ce qui respire loue le Seigneur notre Dieu. Alléluia. » L'Eglise chante « Alléluia » à la conclusion de la Liturgie Divine, comme démonstration de sa joie à cause du salut, obtenu à travers la mort et la résurrection de Jésus Christ. Le psaume nous conseille vivement de chanter des louanges au Seigneur, utilisant des instruments de musique, et, pour cette raison, l'Eglise le récite avec une voix joyeuse, utilisant les cymbales et le triangle. A l'Eglise, deux instruments à percussion sont utilisés, en accompagnement des hymnes et des louanges.

Le premier d'entre eux est les petites cymbales (en Arabe « Naqus » ou « Daff »). Ces cymbales varient légèrement en leur taille. Il y a plusieurs mouvements différents qu'on fait en utilisant cet instrument, qui pourraient dépendre de l'hymne et du style individuel de la personne qui les utilise ; à la fin, en tout cas, le même effet est produit.

Le second instrument utilisé pour accompagner les cymbales est un petit triangle métallique, qui est frappé d'une petite barre métallique, à l'intérieur, produisant un son résonnant.

Ces instruments sont généralement utilisés le plus pendant les longs hymnes, dans la litugie, les services des Vêpres et du Matin, les services de louange de Minuit (tasbéha), et d'autres occasions rituelles. Dans les services des Vêpres et du Matin, il y a un arrangement particulier pour les cymbales, appelé « versets des cymbales » (Arbaa'-Al-Naqus).

Dernièrement, le prêtre lave les récipients et ses mains, rendant grâce à Dieu. Lui et les diacres boivent un peu de cette eau.

Le prêtre prie la « Prière de la Soumission », demandant à Dieu de demeurer dans Ses serviteurs qui Le servent et qui cherchent Son Saint Nom.

Le prêtre prend un peu d'eau dans ses mains, la bénit, et en asperge l'autel en la jetant vers le haut, disant :

- O ange de cette oblation qui t'élèves en emportant cette louange, souviens-toi de nous devant Dieu pour qu'Il nous pardonne nos péchés.

L'ange à l'autel élève les prières du prêtre et des croyants, et les oblations à Dieu, comme il a été mentionné dans le livre de l'Apocalypse (Apocalypse 8 :3). Un des diacres sèche les Saints Récipients soigneusement.

L'assemblée répond :

- Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée !

Si on prend part aux Saints Sacrements hors de l'Eglise, pour des raisons quelconques, le Saint Corps est mélangé au Sang Honoré dans le Ciborium. Ceci est une petite boîte argentée, où la Sainte Eucharistie est mise, pour donner la communion aux personnes (ex. les malades) incapables de venir à l'Eglise. Là, le prêtre laisse partir l'ange, à l'endroit où la Sainte Communion a lieu.

 

  1. La Bénédiction :

Le prêtre passe ses mains mouillées sur son visage et pose sa main sur la tête de l'assemblée (ou les asperge d'eau) en disant la bénédiction, demandant la paix de Dieu.

A présent, le prêtre dit :

- Que l'amour de Dieu le Père, la grâce de Son fils Unique, notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ, et le don et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous. Quittez en paix. La paix soit avec vous.

 

L'assemblée répond :

- Et avec votre esprit.

Le prêtre distribue l'Eulogia à l'assemblée pendant qu'ils quittent l'Eglise.

Eulogia est un terme grec qui signifie « Pain de bénédiction » Elle consiste en le Pain qui resta après que l'Agneau fut choisi. Ceci veut dire que n'importe quelle qurbana était capable d'être offerte sur la Sainte Table pour devenir le Corps de notre Seigneur. Donc, elle acquit un honneur spécial.

La tradition de distribuer l'Eulogia à l'Eglise est retrouvées dans les fêtes d'amour qui ont continué à être faites pour quelque temps, ensuite ont cessé. Les fidèles étaient accoutumés à se rencontrer après l'Eglise et à manger des aliments qu'ils ont apportés. Ils invitaient les étrangers, les hôtes et les pauvres pour partager ces aliments, dans une atmosphère remplie d'amour.

Le but de ces fêtes était que le clergé, les fidèles, et, surtout, les pauvres, mangent les aliments apportés à l'Eglise. C'était une offrande aux prêtres, aux étrangers et aux pauvres, et c'était un moyen de nourrir l'amour et la fraternité parmi les fidèles.

Avant d'ôter ses vêtements sacerdotaux, le prêtre embrasse l'autel, se tourne et prie Psaume 47, qui est : « Vous tous, peuples, battez des mains !… »

Ceci conclut le service de la Liturgie Divine.