9 Kyahk

Décès de saint Pœmen, le confesseur.

Nous commémorons en ce jour le décès de saint Pœmen (بيمن) qui est considéré comme un martyr sans effusion de sang. Il était originaire de Miniet-bani-khassyb (منية بني خصيب) du district d’al-Achmounein (الأشمونين). Il était intendant d’un riche notable et, à cause de la pureté de son cœur, il fut apprécié de tous. La femme du notable avait une grande confiance en lui.
Mais Pœmen dédaignait les vanités de ce monde. Il quitta alors son travail et s’enrôla dans un monastère proche de sa ville. Lorsque le notable apprit cela, il alla au monastère accompagné de son épouse pour lui demander de reprendre son travail car ils regrettaient son départ. Mais il refusa, et ses employeurs s’en retournèrent tristes.
Quant au saint, il pratiqua une grande dévotion. Toutefois, il ne s’en contenta pas et voulut verser son sang au nom du Christ. Il partit pour Antinoë (أنصنا) où il retrouva un grand nombre de chrétiens qui étaient persécutés à cause de leur Foi en Jésus Christ. Il confessa à son tour sa Foi devant les autorités qui lui firent subir de nombreuses tortures mais le Christ l’affermissait et le guérissait. Lorsque Constantin monta sur le trône, il mit fin à l’adoration des idoles et ordonna que tous ceux qui étaient emprisonnés à cause de leur Foi soient libérés. Le Christ lui apparut et lui demanda d’expliquer à tous les saints qui étaient emprisonnés qu’ils étaient comptés parmi les martyrs et qu’ils auront le titre de confesseurs (معترفين). Constantin en convoqua soixante-douze au rang desquels se trouvait saint abba Noub, le confesseur (القديس أبانوب المعترف).
Saint Pœmen s’installa dans un monastère hors d’al-Achmounein, le Seigneur lui octroya le don de guérir les malades et sa réputation se répandit dans toutes les contrées. La reine de Rome (ملكة رومية) était atteinte d’une maladie incurable et s’était rendue dans divers églises et monastères mais ne guérissait pas. Elle arriva à Antinoë et le gouverneur l’accompagna avec ses hommes chez ce saint. Lorsqu’on l’avisa de son arrivée, il ne daigna pas aller à sa rencontre en disant : « Qu’ai-je à faire avec les rois de la terre ? » Mais, devant l’insistance des frères, il sortit la retrouver et elle se prosterna à ces pieds. Il pria sur de l’huile et elle en fut ointe. Alors, elle guérit instantanément et voulut lui faire des présents mais il n’accepta que des vases pour l’autel : une patène, un calice et une croix en or. Puis la reine rentra chez elle en glorifiant Dieu.
Il y eut un évêque qui commémorait quelques martyrs avec une assemblée de croyants dans un monastère. Ce dernier apprit que quelques Ariens (أريوسيين) célébraient des martyrs qui n’existaient pas, avaient choisi un évêque illégitime et égaraient un grand nombre de fidèles. Il alla alors se plaindre auprès de saint Pœmen. Celui-ci rassembla un groupe de moines et ils allèrent à la rencontre des hérétiques. Ils discutèrent avec eux et leur montrèrent leur égarement. Les hérétiques se dispersèrent et le Seigneur les éparpilla. Alors le saint revint à son monastère où il vécut un grand nombre d’années en paix.
Lorsqu’il devint âgé, il tomba malade. Il réunit les frères, leurs fit se recommandations et leur apprit que le moment de rejoindre le Seigneur étaient arrivé. La perspective de la séparation les attrista. Puis il rendit l’âme et ses disciples l’ensevelirent et prièrent pour lui. Un grand nombre de guérisons apparurent par l’intermédiaire de son corps.

Que ses prières soient avec nous et gloire soit à Dieu éternellement. Amen !