Décès du saint Eustathe, patriarche d’Antioche.
Nous commémorons aujourd’hui le décès en 330 après Jésus Christ de saint Eustathe (أوسطاثيوس) le patriarche d’Antioche alors qu’il était en exil. Il fut intronisé comme patriarche à l’époque de l’empereur Constantin en raison de sa science et sa piété. Il participa au concile de Nicée et fut d’accord avec les autres pères pour excommunier et exiler Arius et tous ceux qui adhéraient à ses enseignements, c’est-à-dire Eusèbe de Nicomédie (أوسابيوس النيقوميدي), Théognis évêque de Nicée (ثاؤغونيوس أسقف نيقية) et Eusèbe, évêque de Césarée (أوسابيوس أسقف قيسارية).
Après l’achèvement des travaux du concile et que les pères qui y participaient soient retournés à leurs sièges, ceux qui avaient été excommuniés prétendirent vouloir aller à Jérusalem mais ils se rendirent à Antioche. Arrivés dans cette ville, ils soudoyèrent une prostituée et lui promirent une grosse somme d’argent si elle prétendait faussement que le saint était le père de l’enfant qu’elle avait. Elle prit l’argent et alla à l’église pour porter son faux témoignage. Les hérétiques firent semblant de ne pas la croire et lui dirent qu’elle devait porter la preuve de sa sincérité en faisait serment sur l’Evangile. Alors, elle fit le serment demandé. Ils condamnèrent ce père à être déposé de ses fonctions de patriarche et en informèrent Constantin en lui disant que l’assemblée des prêtres avait décidé de destituer le patriarche Eustathe d’Antioche. L’empereur les crut et exila le patriarche à Thrace (ثراكي) où il demeura jusqu’à son décès.
Cependant, Dieu ne laissa pas cette injustice perdurer. La femme fut atteinte d’une longue maladie et elle devint très chétive. Elle comprit que ce qu’elle subissait était provoqué par son faux témoignage. Elle sortit dans la ville et attesta de l’innocence de saint Eustathe. Elle accusa ceux qui l’avaient soudoyée et précisa que le père de l’enfant avait le même nom que le patriarche. Ils lui avaient expliqué qu’elle pouvait faire le serment sur l’Evangile en pensant dans son cœur au vrai père et qu’ainsi elle n’aura pas parjuré. Ainsi l’innocence du patriarche apparut clairement et les prêtres citèrent son nom à nouveau pendant la liturgie. Saint Jean Chrysostome en fit un panégyrique le jour de sa fête.
Que ses prières soient avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !