15 Baramhât

1. Décès de sainte Sarah, la moniale.

2. Martyre de saint Elias de Ahnâs.

 

1. Nous commémorons aujourd’hui le décès de sainte Sarah, la moniale (سارة الراهبة). Cette Hermite habitait la haute Egypte et ses parents étaient chrétiens et fortunés. Sarah était leur fille unique et ils l’éduquèrent chrétiennement en lui apprenant la lecture et l’écriture. Elle lisait perpétuellement la sainte Bible et la vie des moines. Ces lectures l’influencèrent et elle souhaita vivre comme eux.

Elle se rendit dans un monastère de vierges en haute Egypte où elle passa plusieurs années à l’essai puis elle revêtit l’habit monacal Elle combattit les démons pendant treize ans. Celui-ci finit par se lasser à cause de sa pureté et de sa fermeté et voulut la faire chuter dans le péché de l’orgueil. Il lui apparut sous la forme d’un ange alors qu’elle priait et lui dit qu’elle avait vaincu le démon. Elle lui répondit : « Je suis une faible moniale et je ne peux le vaincre que par la puissance de Jésus Christ. » Alors, il disparut de sa vue.

Cette sainte disait à ses sœurs : « Je ne mets jamais un pied sur une marche d’escalier sans penser que je pourrais mourir avant de la lever. Afin que l’orgueil ne me soit pas inspirer par le démon et que je puisse imaginer avoir une longue vie. » Elle disait aussi : « Il est bon que l’être humain fasse la charité ne serait-ce que pour faire plaisir aux hommes. Un temps viendra où il le fera pour faire plaisir à Dieu. » D’autres paroles de cette sainte sont consignés dans le recueil de la vie des moines (Le jardin des moines بستان الرهبان).

Sainte Sarah demeura de longues années dans une cellule au bord du fleuve en menant en cachette son combat. Pendant ce temps personne ne la voyait sauf lorsqu’elle communiait aux saints sacrements. Lorsqu’elle achevat son bon combat en paix elle quitta ce monde pour retrouver la joie éternelle à l’âge de 80 ans.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !


2. Nous commémorons aussi le martyre de saint Elias de Ahnâs (ايلياس الأهناسي). Ce saint  naquit proche d’Ahnâs (أهنس) et il travaillait dans le jardin du prince Kélikianos (كلكيانوس), le gouverneur païen de la ville. Ce jeune homme était chaste et aimait Dieu et il avait un oncle, abba Jacques (Jacob يعقوب), qui était ermite et s’était installé dans une région désertique proche d’Ahnâssia (أهناسيا). Elias lui rendait souvent visite et apprit de lui l’adoration et l’ascétisme. Son oncle lui conseillait souvent de préserver la pureté de son âme en lui disant que celle-ci nous rendait semblable aux anges. Il était honnête en tout ce qui concernait son maitre comme Joseph l’était avec Putiphar (فوطيفار). En conséquence il fut aimé par le prince et sa famille. Il ramenait souvent des fruits dans la maison du prince ce qui impressionna la fille de son maitre. Celle-ci le poursuivit et voulut l’attirer dans le péché alors il s’échappait d’elle. Lorsqu’il en parlait à son oncle, celui-ci le mettait en garde. Comme il ne parvenait pas à s’en dégager, il se castra et ceci le rendit très malade. La jeune fille en fut irritée et alla le dénoncer auprès de son père comme étant un chrétien et prétendit qu’il cherchait à l’agresser. Celui-ci le fit venir en lui faisant des reproches mais le jeune homme put prouver son innocence. Toutefois lorsque le prince lui demanda d’offrir des sacrifices aux idoles, Elias refusa avec vigueur. L’attitude du prince à son encontre changea radicalement et il lui fit subir des tortures et, finalement ordonna qu’on le décapite. Le saint s’enthousiasma et dit : « Voici venue l’heure que je recherchais » puis demanda aux soldats de lui laisser quelques temps pour prier. Pendant sa prière un ange lui apparut et lui dit : « Le Seigneur a accepté ta demande. Julius El-Akfahsi (يوليوس ألاقفهصى) se trouve près de toi, il a commencé à rédiger ta biographie. Il te fera ensevelir puis fera parvenir ton corps à ton oncle qui le conservera jusqu’au moment où le Seigneur voudra le faire apparaître et de nombreux miracles s’en produiront »

Alors, Il fut décapité et il obtint la couronne du martyre. Les paroles de l’ange se réalisèrent puis une église fut édifiée à Ahnâssia (أهناسيا) où l’on déposa ses reliques. Cette église fut préservée jusqu’au début du treizième siècle.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !