13 Toubah

1. Commémoration de la conversion de l’eau en vin à la noce de Cana en Galilée
2. Décès de saint Théophile le moine
3. Martyre de sainte Damiana.

1. En ce jour nous commémorons le miracle que fit le Seigneur Jésus Christ à Cana en Galilée (قانا الجليل). Ce miracle est le premier qu’Il accomplit après son baptême. Il avait été invité à la noce avec la sainte Vierge Marie et certains de ses disciples. Lorsque le vin fut terminé, sa mère lui dit : « Ils n’ont plus de vin. » Jésus lui répondit : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n'est pas encore venue. » Sa mère dit aux serviteurs : « Quoique qu’il vous dise, faites-le. » Il y avait là six cuves. Jésus leurs dit : « remplissez-les d’eau. » Lorsqu’ils les eurent remplis à raz-bord, Il leur dit : « puisez-en et portez au maitre du repas. » Ils présentèrent donc au maitre du repas cette eau qui avait été transformée en bon vin sur Son ordre divin. Ainsi en a témoigné le maitre du repas en disant : « Tout le monde sert le bon vin en premier, et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant. » Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C'était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

Gloire soit à Lui avec son Père très bon et le Saint Esprit éternellement. Amen !

2. Nous commémorons aussi en ce jour le décès de saint Théophile (ثاؤفيلس), le moine. Ce saint était le fils unique du roi d’une ile romaine. Ce roi l’éleva de la meilleure des manières en lui conférant les vertus chrétiennes. A l’âge de douze ans, il se mit à lire les épîtres de saint Paul et il trouva dans l’épître aux hébreux un passage qui dit : « C'est toi, Seigneur, qui au commencement as fondé la terre, et le ciel est l'ouvrage de tes mains ; Ils passeront, mais toi tu demeures ; ils s'useront l'un et l'autre comme un habit, comme un manteau tu les enrouleras, comme un vêtement tu les remplaceras ; toi, tu es le même, et tes années n'auront pas de fin. » Il lut aussi dans la première épitre aux Corinthiens « admettons qu'il soit bon pour l'homme de ne pas toucher la femme. Cependant, étant données les occasions de débauche, que chacun ait sa femme, et que chacune ait son mari à elle. … Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi-même,… et je pense avoir moi aussi l'Esprit de Dieu. » Il lut encore dans le saint Evangile la parole de notre Seigneur « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. » Alors quittant tout, il s’évada de la maison de son père et se déplaça d’un monastère à l’autre jusqu’à son arrivée à Alexandrie et, de là, il se rendit au monastère Al-Zogag. L’abbé du monastère (ألدير رئيس), saint Victor (بقطر) vit qu’il s’agissait d’une personne de famille noble à cause de son apparence. Il le reçut chaleureusement, le bénit et s’enquit de ce qui l’avait conduit au monastère. Après l’avoir écouté, il fut surpris par son histoire et accepta qu’il demeure au monastère. Ayant constaté sa vertu et son zèle, il le revêtit du saint froc (ﺃﻹﺴﮐﻴﻡ).
Vingt ans plus tard, des soldats venus de chez son père l’emmenèrent de force contre la volonté de l’abbé. A son arrivé, son père ne le reconnut pas car la vie d’ascétisme l’avait changé. Il se fit connaître à lui et entreprit de lui parler de la vie et la mort ainsi que de l’horreur du jugement dernier. Il en fit tant que le cœur de son père en fut modifier. Il abdiqua et léga le trône à son frère puis rejoignit avec son fils le monastère al-Zogag. La mère du saint, se rendit à un monastère de femme. Ils vécurent tous une vie de piété et de vertus le restant de leurs vies et, après avoir accompli leur bon combat, ils décédèrent en paix.

Que leurs prières soient avec nous. Amen !

3. Nous commémorons aussi aujourd’hui le martyre de sainte Damiana (دميانة). Cette vierge chqste et combattante était la fille unique du gouverneur d’al-Borollos (ألبرلس), du Zaafarân (ألزعفران) et de la vallée d’al-Saïsabane (ألسيسبان) au nord du delta du Nil . Ce gouverneur se prénommait Marc. Lorsqu’elle eut un an, son père l’emmena à l’église du monastère d’al-maïmah (ألميمة) et il fit des offrandes et des vœux afin que Dieu la bénisse et la lui préserve.
A l’âge de quinze ans, son père voulut la marier mais elle refusa en lui expliquant qu’elle avait fait vœux de rester chaste en devenant la fiancée du Christ. Son père se réjouit de sa réaction et, à sa demande, lui fit bâtir une demeure pour qu’elle puisse s’y retirer et adorer Dieu avec quarante de ses compagnes. Elles passaient le plus clair de leur temps à la lecture des saintes écritures et a la prière intense.
Quelque temps plus tard, l’empereur Dioclétien envoya quérir Marc, le père de sainte Damiana, et lui ordonna d’adorer les idoles. Celui-ci commença par refuser mais, devant l’insistance de l’empereur, finit par lui obéir et se prosterner devant les idoles en abandonnant le Créateur de l’univers. A son retour, sa fille apprit ce qu’il avait fait. Elle se précipita chez lui en négligeant de le saluer et lui dit : « Qu’ai-je entendu à ton sujet ? J’aurais préféré te savoir mort plutôt que d’apprendre que tu as abandonné Dieu qui t’a créé du néant pour adorer des idoles fabriquées par des mains d’homme. Sache que, si tu ne te ressaisis pas en arrêtant d’adorer les pierres, tu n’es plus mon père et, moi, je ne suis plus ta fille. » Puis elle le quitta.
Les paroles de Damiana firent un grand effet sur son père, il en fut attristé et pleura amèrement. Il se hâta auprès de Dioclétien pour confesser sa Foi dans le Christ. Celui-ci tenta de l’amadouer par les promesses puis les menaces mais n’y parvint pas. Alors, il donna l’ordre qu’on le décapite.
On rapporta à l’empereur que c’est sainte Damiana qui avait provoqué le revirement de Marc. Il dépêcha un prince auprès d’elle en lui donnant comme instruction de tenter, en un premier temps, de l’amadouer pour qu’elle se prosterne devant les idoles mais que si elle ne se soumettait pas, il la décapite. Le prince parti avec cent soldats et il emporta avec lui les outils de tortures. Lorsqu’il parvint auprès d’elle il lui dit : « Je suis l’envoyer de Dioclétien et je suis venu sur son ordre t’inviter à adorer ses dieux et il exaucera tous tes vœux. » La sainte s’emporta et lui répondit : « Que Dieu maudisse l’envoyé et celui qui l’a envoyé. N’avez-vous pas honte d’appeler la pierre et le bois des dieux ? Ils ne sont habités que par les démons. Il n’existe pas d’autre Dieu que le Père, Fils et Saint Esprit, le Créateur éternel, qui existe partout, Lui, qui connaît tout avant qu’il ne soit. Dieu vous jettera en enfer, le lieu des souffrances éternelles. Mais moi, je suis la servante de mon Seigneur et mon Sauveur Jésus Christ avec son Père très bon et le Saint Esprit, la Trinité Sainte, je Le confesse, c’est Lui mon unique soutien, en son Nom je meurs et par Lui je vivrai éternellement.
Le prince se mit en colère et ordonna qu’on lui fasse subir les tortures les plus pénibles. Ses compagnes voyaient ce qui se passait et pleuraient sur son sort. Lorsqu’ils la jetèrent en prison, l’ange du Seigneur lui apparut, il la réconforta et soigna ses blessures. Le prince s’ingéniait dans la persécution de sainte Damiana mais à chaque fois l’ange du Seigneur la guérissait.
Voyant que toutes ses tentatives étaient vouées à l’échec, il ordonna de la décapiter avec ses quarante compagnes vierges. Elles obtinrent toutes la couronne des martyrs.

Que leurs prières soient avec nous et gloire soit à Dieu éternellement. Amen !