Le Carême

Le Carême est considéré comme la période la plus bénie et profonde en spiritualité, dans le calendrier copte. L’Eglise jeûne pour un total de 55 jours, constitués de la semaine de préparation, les Quarante saints jours, samedi de Lazare, et la semaine sainte. Dans le passé, les saints Pères commençaient le jeûne du Carême, le jour suivant la fête de l’Épiphanie (12 Touba), comme révélé par l’Evangile: «Jésus, rempli de l’Esprit Saint, revint du Jourdain et a été conduit par l’Esprit dans le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable « (Luc 4:1,2). Ils célébraient la Pâque, le 22 Amshir, suivie de la semaine sainte quelques jours plus tard, et ils concluaient avec la célébration de la sainte fête de la Résurrection. Ainsi, la semaine sainte était séparée du reste du Carême, jusqu’à ce qu’au temps du pape Dimitri, le douzième Patriarche d’Alexandrie, qui a institué la base du Carême qui est utilisée à ce jour présent, et a désigné le temps pour la fête de Pâques. La durée et le classement des jeûnes sont documentés dans la didascalie, qui indique que « les quarante jours que Jésus-Christ notre Sauveur a jeûné doivent être jeûnés jusqu’au coucher du soleil, en s’abstenant de toute chair et tout ce qui appartient à la chair. Quant à la semaine sainte, (la semaine suivant les quarante jours) on jeûne exclusivement avec le pain, le sel et l’eau jusqu’à la fin du coucher du soleil. En ce qui concerne le vendredi saint et le samedi saint, «on jeûne, avec abstinence totale jusqu’à ce que le coq chante très tôt dimanche matin. Cependant, si l’on ne pouvait pas jeûner ces deux jours, alors il est tolérer de jeûner la seule journée du samedi ».

Il est essentiel de garder à l’esprit que les Pères ont souligné l’importance de jeûne pendant ce temps. Le Didascalie stipule clairement que: «tout évêque, prêtre, diacre, sous-diacre, lecteur, ou psalmiste, qui ne jeûne pas les Quarante saints jours et les jeûnes du mercredi et le vendredi est interdit d’accomplir un service dans l’Eglise et ne doit pas prendre la sainte communion tant qu’il n’a pas jeûné et reçu une absolution. Quant aux laïcs, ils sont également empêchés de participer à la sainte communion jusqu’à ce qu’ils aient jeûné et reçu l’absolution. Cette règle ne s’applique pas toutefois à ceux qui souffrent d’une déficience physique, d’une maladie ou d’un handicap, et l’Eglise leur donne la permission de manger du poisson.

En général, le jeûne est un moyen de discipliner à la fois l’âme et le corps. Les hymnes du Carême, abordent les thèmes de l’ascèse et de la chasteté. Ils sont divisés en deux types: le premier concerne les samedis et les dimanches du Carême seulement, tandis que le second se rapporte aux jours de la semaine.

tiré de:

-blogcopte.fr

-agendacopte.fr