27 Bashans

1. Décès de saint Lazare, le bien-aimé du Seigneur.

2. Décès d’abba Thomas l’anachorète au mont Chénechéf.

3. Décès du pape Jean II, le 30ème patriarche de la prédication de saint Marc.

 

1. Nous commémorons aujourd’hui le décès de Lazare, le frère de Marie et de Marthe, le bien-aimé du Seigneur et l’évêque de Chypre. Après la Résurrection de notre Sauveur, il suivit les apôtres et reçut le Saint Esprit lorsqu’Il se répandit sur eux.

Les apôtres l’établirent comme évêque de Chypre et il prit soin du troupeau du Seigneur durant quarante années puis décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !


2. En ce jour de l’an 168 des martyrs (452 après Jésus Christ) décéda abba Thomas, l’anachorète, (الانبا توماس السائح) dans le district d’Akhmim (إقليم أخميم). Ce saint naquit du

côté de Chénechef (شنشيف) de parents chrétiens, pieux et aimant Dieu. Ils l’éduquèrent chrétiennement et son cœur se remplit d’amour pour Dieu. En conséquence il recherchait la vie contemplative et partit pour la montagne de Chénechef où il pratiqua ses exercices spirituels. Il aimait la prière et la louange et choisit avec sérieux une vie de privation au point qu’il ne se nourrissait plus qu’une fois par semaine. Il apprit par cœur des parties de la sainte Bible et agissait en conformité avec ses commandements en vivant à fond l’Evangile. Quelques-uns entendirent parler de lui et allaient le voir pour recevoir sa bénédiction. Il ne fréquentait les autres moines que pour les prières. Certains frères, résidant à proximité, allaient le voir pour prier avec lui. Une fois, alors qu’il chantait les psaumes, il constata trois personnes vêtues de blanc qui se tenaient derrière lui et qui l’accompagnaient d’une voix agréable. Il poursuivit la louange toute la nuit. Par la suite il sut qu’ils venaient du monastère de saint Chénouda l’archimandrite (دير الأنبا شنودة رئيس المتوحدين).

Saint Chénouda lui-même lui rendait visite de temps en temps. Lors de sa dernière visite, abba Thomas lui dit : « Ceci est la dernière visite. Je vais bientôt te quitter et le Seigneur m’a informé que tu me rejoindras rapidement. » Lorsqu’abba Chénouda demanda un signe, Thomas lui répondit : « La pierre qui se trouve à l’extérieur de ta maison se fendra lorsque mon âme se séparera de mon corps. »

Lorsqu’approcha le moment où il devait quitter ce monde périssable, le Seigneur lui apparut, le consola, l’affermit et lui promit qu’en ce lieu une église sera édifiée à son nom et qu’on y viendra de tout le pays à cause de sa bonne réputation. Puis Il l’informa que trois jours plus tard il quittera ce corps et obtiendra la couronne éternelle. Après quoi, Il le salua et remonta au ciel.

Ce saint décéda à un âge avancé. Abba Chénouda vit que la pierre s’était fendue et il dit : « Aujourd’hui, Chénechef a perdu sa lumière. » Puis se levant, il se rendit à l’endroit où se trouvait abba Thomas accompagné d’abba Akhnoukh (أنبا أخنوخ) et abba Joseph (Youssab أنبا يوساب); ils l’ensevelirent, firent les prières des funérailles et l’enterrèrent sur place. De nombreux miracles apparurent de son corps et dans l’église qui fut érigée par la suite et qui existe jusqu’à nos jours. Saint Chénouda décéda le 7 Apip de la même année ; ainsi la prédication qui lui avait été faite par abba Thomas fut réalisée.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !


3. Nous commémorons aussi en ce jour le décès en l’an 232 des martyrs (516 après Jésus Christ) du pape Jean II (البابا يوأنس الثاني), le 30ème patriarche de la prédication de saint Marc.

Ce saint devint moine dès sa jeunesse et il mena un combat spirituel acharné. Il s’isola et augmenta son ascétisme. Il fut choisi pour monter sur le siège d’Alexandrie et fut intronisé le 3 Paoni 221 des martyrs (505 après Jésus Christ). Il écrivit de nombreuses louanges et homélies. A son époque l’Eglise vivait dans la paix et la tranquillité. L’accession au trône de l’empereur Anastase (أنسطاسيوس), qui était juste et avait la Foi orthodoxe, contribua à cette paix.

Après son intronisation, le pape Jean II reçut une lettre de la part de saint Sévère d’Antioche pour le féliciter. Dans ce courrier, saint Sévère confirmait l’unicité de la nature et de la volonté du Christ sans aucune séparation. Il affirmait que sa Foi était conforme à celle de saint Cyrille (كيرلس) et saint Dioscore (ديسقوروس). Ce courrier réjouit le pape Jean qui rédigea une réponse. Dans cette réponse il confirmait l’unicité de Dieu en trois personnes (وحدانية جوهر و تثليث أقانيمه). Il affirmait l’Incarnation du Fils éternel. Par cette incarnation, la Divinité et l’Humanité ont été unies et non séparées en deux. Il écartait ceux qui prétendaient que le Christ était séparé en deux ou que les deux natures étaient mélangées. Il écartait aussi ceux qui disaient que le Crucifié était un homme ordinaire ainsi que ceux qui disaient que la Divinité a subit la passion et la mort. Il certifiait que la Foi orthodoxe consistait à confesser que Dieu le Verbe a souffert sa passion dans la chair qu’Il a prise de l’humanité avec laquelle Il s’est uni. Lorsque saint Sévère lut cette missive, il en fut réjoui et la diffusa dans tous les lieux qui dépendaient du siège d’Antioche.

Abba Jeans continua à prendre soin du troupeau en protégeant les fidèles et en faisant tous les efforts nécessaires à leurs enseignements. Il réhabilita les églises que les Chalcédoniens avaient détruites. Cela onze ans puis il décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à Dieu éternellement. Amen !