24 Toubah

1. Décès de sainte Marie l’ascète.
2. Martyre d'Abba Bissada le prêtre.

  1. Nous commémorons aujourd'hui le décès de sainte Marie, l’ascète (مريم الحبيسة الناسكة). Ses parents étaient des notables d'Alexandrie et elle fut demandée en mariage un grand nombre de jeunes gens de la noblesse mais elle repoussa toutes ces demandes.
    Après le décès de ses parents elle distribua la majeure partie de son héritage aux pauvres et aux nécessiteux et ne garda pour elle qu'une infime partie, puis elle entra dans un couvent de vierges qui avoisinait la ville où elle revêtit l'habit monastique. Elle s'adonna à une adoration intense pendant quinze ans à la suite desquelles elle revêtit le saint froc (الاسكيم المقدس) et porta un vêtement confectionné avec des poils d'animaux. Ayant obtenu de l'abbesse du monastère l'autorisation de s'enfermer dans sa cellule, elle ferma sa porte et fit une petite trappe par laquelle elle recevait sa nourriture. Elle passa vingt-deux ans en jeunant deux jours d'affilée. Pendant le carême elle jeunait trois jours d'affilée et ne se nourrissait que de graines trempées dans l'eau.
    Le 11 Taubi elle demanda un peu d'eau bénite, se lava les mains et le visage et communia aux saints sacrements puis elle but de cette eau. Ensuite elle tomba malade et demeura couchée jusqu'au 21 Taubi où elle communia à nouveau aux saints sacrements et demanda à voir l'abbesse et les autres sœurs, leur fit ses adieux et leur demanda de venir la voir trois jours plus tard. Lorsqu'elles revinrent le 24 Taubi, elles trouvèrent qu'elle était décédée en paix. Elles la portèrent à l'église, prièrent sur sa dépouille puis l'enterrèrent à côté des corps des vierges saintes.

    Que ses prières soient avec nous. Amen !

  2. Nous commémorons aussi le martyre de saint Bissada ou Psati (بسادى). Son père était originaire de la ville d’el-Qaïs (القيس) alors que sa mère était la fille d'un prêtre païen à Éhrit (اهريت). Elle s'était convertit au christianisme et comme le fils d'un autre prêtre païen la demanda en mariage elle s'échappa d'Éhrit pour el-Qaïs où elle épousa un cultivateur. Dieu leur donna un fils qu'ils nommèrent Bissada qu'ils éduquèrent dans la crainte de Dieu et lui apprirent à suivre ses commandements.
    Quand il eut vingt ans, son père décéda lui léguant une grande fortune. Il redoubla de zèle dans les bonnes œuvres et l'aumône jusqu'au moment où Dioclétien décréta l'adoration des idoles. Saint Bissada se replia alors sur lui-même, ne quittant pas sa maison et se consacrant à la prière.
    Une voix venant d'en-haut l’interpela en disant « pourquoi es-tu aussi nonchalant ? » Il se leva alors promptement et se présenta au gouverneur et confessa sa Foi en disant : « Je suis Nazaréen ». Le gouverneur le fit alors torturer douloureusement mais il supporta cela plusieurs jours avec patience tandis que le Seigneur Jésus Christ le guérissait de ses blessures. Il reçut aussi le don de faire des miracles. Lorsque le gouverneur fut exaspéré de sa persistance, il l'envoya enchainé à Fayoum. Arrivé dans cette ville, il ressuscita un enfant qui avait reçu une grosse pierre sur la tête alors qu'il était à côté d'un mur. Sa réputation parvint aux oreilles de l'évêque de cette ville qui le convoqua et l'ordonna prêtre. S'étant présenté à nouveau devant le gouverneur de Fayoum, celui-ci le fit torturé avant de l'envoyer à Alexandrie où il reçut la couronne du martyre.
    Saint Jules el-Akfahsi (يوليوس ألإقفهصى) prit sa dépouille et la remit à sa mère qui était présente. Celle-ci le ramena à Éhrit, sa ville natale, où il fut reçu par les habitants avec beaucoup de fierté. Ils l’enterrèrent avec tous les honneurs et construisirent une église à son intention. Dieu fit apparaître de son corps de nombreux miracles.

    Que ses prières soient avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !