21 Toubah

1. Décès de notre Dame, la Vierge Marie, la sainte Mère de Dieu.
2. Décès de sainte Hilarie, la fille de l’empereur Zénon.
3. Décès de saint Grégoire le frère de saint Basile le grand.

  1. Nous commémorons aujourd’hui le décès de notre Dame, la très sainte Vierge Marie, la Mère de Dieu. Alors qu’elle priait auprès du saint sépulcre, l’Esprit Saint lui apprit qu’elle devait bientôt quitter ce monde périssable. Alors les vierges qui étaient au mont des oliviers ainsi que les disciples encore en vie se réunirent autour d’elle alors qu’elle était couchée et lui demandèrent de les bénir. Voici que notre Seigneur le Christ vint, entouré de millions d’anges, et la consola en lui annonçant le bonheur éternel qui lui avait été préparé et elle en fut réjouie. Ceux qui étaient présents lui demandèrent de les bénir, alors elle tendit la main et les bénit tous puis elle rendit l’âme entre les mains de Celui qui est son fils et son Dieu qui la fit monter vers les demeures d’en haut.
    Les apôtres ensevelirent son corps comme il convient et le portèrent jusqu’à Gethsémani. En chemin, quelques Juifs voulurent empêcher l’enterrement. L’un d’entre eux posa les mains sur le cercueil, alors celles-ci se détachèrent de son corps et y demeurèrent accrochées. Cet homme pleura à chaudes larmes en regrettant sa mauvaise action, alors, les apôtres prièrent pour lui et ses mains reprirent à leur position initiale et il crut en Jésus Christ.
    Thomas, l’apôtre, n’était pas présent lors du décès de la sainte vierge et il voulut retourner à Jérusalem, alors une nuée l’emporta jusqu’à cette ville. En chemin, il vit le corps pur emporté par les anges vers le ciel. L’un des anges lui dit : « Dépêche-toi d’embrasser le corps de la sainte vierge Marie. » Il s’empressa alors de le faire. Lorsqu’il rejoignit les apôtres, ils l’informèrent du décès de Notre Dame, il leur répondit : « Vous savez comment j’ai réagi lors de la Résurrection du Christ. Il faut que je voie son corps pour croire à son décès. » Ils l’emmenèrent alors au tombeau mais, lorsqu’ils l’ouvrirent, ils le trouvèrent vide. Ils en furent tout étonnés. Alors Thomas leur raconta comment il avait vu les anges emporter le corps de sainte Marie au ciel. A cet instant, ils entendirent le Saint Esprit leur dire : « Le Seigneur n’a pas voulu que son corps reste en terre. »
    Le Seigneur a promis aux apôtres de la leur montrer à nouveau avec son corps. Ils attendirent la réalisation de cette promesse jusqu’au 16 Messori .
    Sainte Marie vécut soixante ans, dont douze années dans le temple, trente quatre ans dans la maison de Joseph et jusqu’à l’ascension de notre Seigneur puis quatorze ans chez l’apôtre saint Jean selon la recommandation du Seigneur qui lui a dit : « Voici ton fils » et Il dit à Jean : « Voici ta mère. »

    Que son intercession et sa bénédiction soient avec nous. Amen !

  2. Nous commémorons aussi en ce jour le décès de sainte Hilarie (ايلارية) la fille de l’empereur Zénon (زينون). Ce dernier était orthodoxe aimant l’Eglise. Il n’avait que deux filles, Hilarie et sa sœur Théopiste (تاؤبستا). Il leur donna une excellente éducation et leur enseigna les principes de la Foi orthodoxe. Hilarie aimait la solitude dès son enfance et eut envie de pratiquer le monachisme et de revêtir le saint Froc (الاسكيم المقدس). A l’age de dix-huit ans elle quitta le palais de son père, revêtit des vêtements d’hommes et se rendit en Egypte, dans la vallée de saint Macaire où elle rencontra un saint homme nommé Abba Bimouwa (أنبا بمويه) et lui parla de son désir de devenir moine. Il accepta et Hilarie devint alors moine sous le nom d’Hilaire (إيلاري). Trois ans plus tard, abba Bimouwa apprit qu’elle était Hilarie la fille de l’empereur Zénon. Il garda son secret et l’installa dans une grotte où il lui rendait visite de temps en temps. Elle y demeura quinze ans et comme aucune barbe ne poussait les moines crurent qu’il s’agissait d’un eunuque (خصي) et la surnommèrent « Hilaire l’eunuque ».
    Sa sœur Théopiste fut attaquée par un mauvais démon et son père dépensa une grande somme d’argent pour l’en délivrer sans résultat. Finalement, on lui suggéra de l’envoyer auprès des moines de Scété dont la sainteté était réputée dans tout l’empire. Il l’envoya avec un des notables de sa cour et accompagnée par une grande suite de soldats et de serviteurs. L’empereur remit au notable une lettre destinée aux anciens dans laquelle il décrivait sa douleur. Il écrivit dans cette lettre : « Dieu Tout-Puissant m’a donné deux filles. L’une d’entre elles est partie et personne ne sait où elle est. J’espérais que la seconde me consolerait de la perte de la première mais elle est maintenant attaquée par un mauvais démon qui la tourmente sans cesse. » Il leur demandait de prier pour elle afin que le Seigneur la guérisse. Lorsque la princesse arriva à Scété, les anciens prirent connaissance de la lettre de l’empereur et prièrent pour elle des journées entières sans résultat. Finalement, ils décidèrent de l’emmener auprès du « moine Hilaire l’eunuque », c'est-à-dire sa sœur Hilarie, pour qu’elle prie sur elle mais celle-ci commença par refuser. Devant l’insistance des anciens, elle accepta et vit que c’était sa sœur alors que celle-ci ne la reconnut pas. Hilarie se mit à prendre sa sœur dans ses bras et à l’embrasser puis elle sortait en pleurait abondamment. Quelques jours plus tard, Théopiste guérit et Hilarie la ramena auprès des anciens en leur disant : « Mes pères, grâce à vos prières Dieu lui a accordé la guérison. » Alors Théopiste rentra saine et sauve auprès de son père.
    A son arrivée au palais, tous ceux qui s’y trouvaient se réjouirent de sa guérison. Son père la questionna au sujet de son séjour à Scété. Elle lui répondit que le moine Hilaire qui l’avait guérie la prenait dans ses bras et l’embrassait. Cette explication remplit l’empereur de doute puis il envoya un messager aux anciens de la vallée pour leur demander de lui envoyer le moine Hilaire afin qu’il puisse recevoir sa bénédiction. Hilarie commença par décliner l’invitation mais comme les anciens insistaient en disant : « Cet empereur est un homme juste qui aime la sainte Eglise et il ne convient pas de lui désobéir. » Alors elle y alla et salua l’empereur ainsi que tous ceux qui étaient avec lui. Lorsqu’ils furent seuls avec lui, l’empereur et la reine lui demandèrent de leur expliquer comment il avait pu prendre la princesse dans ces bras et l’embrasser. Il leur dit : « Promettez-moi d’abord devant l’Evangile que vous ne m’empêcherez pas de retourner à Scété, ensuite je vous répondrai. » Ils firent ce qu’elle leur demandait alors Hilarie se dévoila à eux et leur raconta toute son histoire depuis qu’elle avait quitté le palais. Ceci provoqua un grand trouble au palais où elle demeura trois mois. Lorsqu’elle voulut retourner à Scété, ils tentèrent de l’en dissuader mais elle leur rappela leur serment et ils la laissèrent partir.
    L’empereur écrivit au gouverneur d’Egypte lui demandant de faire parvenir à Scété cent Ardeb (أردب) de blé et six-cent mesures (قسط) d’huile ainsi que tout ce dont pourraient avoir besoin les moines. L’empereur se préoccupa de la construction des cellules des moines et fit construire une splendide forteresse (قصر) au monastère de saint Macaire. A partir de ce moment le nombre de moines augmenta significativement dans cette vallée.
    Après son retour de chez son père, sainte Hilarie demeura à Scété cinq ans puis décéda en paix. Personne ne sut avant son décès qu’elle était une femme.

    Que ses prières soient avec nous. Amen !

  3. Nous commémorons aussi en ce jour le décès en 396 après Jésus Christ de saint Grégoire (غريغوريوس) le frère de saint Basile le grand (باسيليوس الكبير). Ce père et ses frères étaient vertueux ; il excellait dans la philosophie et la langue grecque et était attaché à la Foi orthodoxe. Grâce à sa bonne réputation il fut choisi malgré ses protestations pour être évêque de Nysse (نيسس). Il s’occupa de la meilleure des manières du troupeau du Christ qui lui avait été confié. Il éclaira leurs consciences par ses enseignements et ses sermons et leur expliqua un grand nombre des livres de la Bible. Saint Grégoire fut exilé mais, sur ordre de l’empereur Théodose (ثاؤدسيوس) revint à Nysse en 378 après Jésus Christ.
    Lorsque le concile de Constantinople se tint à cause de l’hérésie de Macédonius (مقدونيوس) à la demande de l’empereur Théodose, saint Grégoire faisait parti des pères conciliaires. Il confondit Sabellius (سبليوس), Macédonius et Apollinaire (أبوليناروس), en réfutant leurs idées.
    L’on dit que lorsqu’il priait la sainte liturgie eucharistique, il voyait les chérubins autour de l’autel. Après trente trois ans d’épiscopat, son frère Basile vint lui rendre visite car l’évêque de Nysse était malade à cause de son ascétisme. Il le reçut avec joie et lorsqu’il voulut célébrer la liturgie eucharistique, il s’assoupit légèrement et vit la sainte Vierge lui dire : « Aujourd’hui tu seras avec nous. » Il décéda le jour même et son frère, saint Basile, pria sur lui et il fut enterré avec beaucoup de respect et d’honneur.

    Que ses prières soient avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !