10 Kyahk

1. Transfert des reliques de saint Sévère, patriarche d’Antioche.
2. Décès de saint Nicolas, évêque de Myre.

  1. Nous commémorons en ce jour le transfert du corps de saint Sévère (القديس سويرس), le patriarche d’Antioche au monastère Az-zogag (دير الزجاج). Ce saint décéda à la maison d’un notable aimant Dieu dans la ville de Sakha (سخا) nommé Dorothée (دوروثاؤس). Celui-ci l’envoya avec un groupe de personnes de confiance vers le monastère Az-zogag situé à l’ouest de la ville d’Alexandrie. Il leur recommanda de ne pas pénétrer par le canal mais de passer par le lac pour accoster sur le rivage. Lorsqu’ils arrivèrent au nord de Qartasa (قرطسا) ils se dirigèrent vers l’ouest mais la profondeur n’était pas suffisante pour leur navire. Ils furent troublés.
    Mais Dieu, ami des Hommes, Lui qui protégea les enfants d’Israël de leurs ennemis en leur ouvrant un chemin à travers la mer rouge et les a fait passer, protégea le corps de ce saint de ses ennemis et fit avancer miraculeusement le navire dans une eau peu profonde une distance de six miles. Ils accostèrent et transportèrent le corps au monastère et le déposèrent à l’endroit qui avait été construit par Dorothée.
    Il y eut une grande joie à Alexandrie. Dieu fit grands miracles et des prodiges par son corps et l’exalta après sa mort plus que durant sa vie sur terre.

    Que son intercession soit avec nous. Amen !

  2. En se jour nous commémorons aussi le décès de saint Nicolas évêque de Myre (القديس نيقولاوس أسقف مورا). Son père se nommait Epiphane (أبيفانيوس) et sa mère Touna (تونة). Ils étaient riches et craignaient Dieu. Ils n’avaient pas d’enfant qui puisse les réjouir et hériter leurs biens.
    Lorsqu’ils devinrent âgés, Dieu eut pitié d’eux et leur donna ce saint qui fut rempli de la grâce divine dès son enfance. Lorsqu’il fut en âge d’apprendre, il montra des qualités intellectuelles qui indiquèrent que le Saint Esprit lui enseignait ce que son maître ne lui a pas enseigné. Il apprit les enseignements de l’Eglise dès son jeune âge et fut ordonné diacre.
    Il se retira dans un monastère dont son cousin était le supérieur. Il mena un vie de piété, de combat spirituel et de vertu et fut ordonné prêtre. Dieu lui accorda le don de faire des miracles et de guérir des malades, et il fit beaucoup de bien.
    Il y avait dans la ville de Myre un homme qui fut riche mais avait perdu tous ses biens au point qu’il n’arrivait plus a se nourrir. Cet homme avait trois filles ayant dépassé l’âge de se marier. Personne ne les avait épousées à cause de leur pauvreté et Satan lui suggéra de les faire travailler dans une maison close. Dieu fit connaître à saint Nicolas les intentions de cet homme. Alors, il prit cent dinars de l’argent de ses parents, les mit dans une bourse et se glissa la nuit pour lancer la bourse par la fenêtre de cet homme sans que personne ne s’en rende compte. L’homme fut très surpris et put, grâce à cet argent, marier sa fille aînée. Une autre fois il fit de même et l’homme put marier sa seconde fille.
    Mais l’homme voulut savoir qui était le généreux donateur et veilla jusqu’à ce qu’il entendit tomber la bourse. Il sortit promptement et sut que c’était l’évêque, le bon saint Nicolas. Il se jeta à ses pieds pour le remercier d’avoir sauver ses filles de la pauvreté et de la honte qu’elles auraient subie. Mais lui, rejeta ses remerciements leur demandant de rendre grâce à Dieu qui lui avait inspiré cette idée.
    Ce saint fit de nombreux miracles, il chassait de nombreux démons et guérissait des malades. Il bénissait un peu de pain, pouvait nourrir une grande foule et on ramassait les restes plus que ce qu’il y avait à l’origine.
    Avant d’être choisi pour l’épiscopat, il avait vu en songe un grand trône sur lequel était déposé un manteau magnifique ; un homme lui disait : « Met ce manteau et assied-toi sur ce trône. » Une autre nuit, il rêva que la sainte vierge lui remettait quelques vêtements sacerdotaux et que notre Seigneur Jésus Christ lui remettait l’Evangile.
    Après le décès de l’évêque de Myre, l’ange du Seigneur apparut en songe à l’archevêque et lui fit savoir que Nicolas était choisi pour cette dignité. Il lui fit connaître tout ce qu’il faisait de bien. A son réveil, il informa les évêques de ce qu’il avait vu alors ils sacrèrent Nicolas évêque pour cette ville.
    Peu après, Dioclétien s’installa sur le trône et rétablit l’idolâtrie. Il emprisonna une foule de croyant et entendit parler de ce saint. Il l’arrêta lui aussi et lui fit subir le martyre plusieurs années. Mais notre Seigneur le Christ le relevait à chaque fois sain et sauf afin qu’il soit une branche solide dans l’arbre de la Foi. Il demeura en prison jusqu’à ce que Dieu fasse périr Dioclétien et que Constantin monta sur le trône. Celui-ci libéra les croyants et parmi eux ce saint qui retourna sur son trône épiscopal. Saint Nicolas participa au concile de Nicée qui s’est réuni en 325 pour juger Arius.
    Lorsqu’il eut accomplit son combat, il mourut octogénaire après avoir siégé sur le trône épiscopal un peu plus de 40 ans.

    Que ses prières soient avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !